Siguiri: le mouvement Benkama, accusé de saper l’unité prônée

il y a 3 heures 18
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L’interdiction des activités des mouvements de soutien au OUI, en cette période de campagne référendaire, peut sembler totalement décalée, dans la mesure où l’animation politique recherchée est généralement assurée par la présence de ces nombreux mouvements. Sauf qu’à Siguiri, c’est tout le contraire.

Au lieu d’agir en synergie pour la cause commune, les mouvements de soutien présents dans la capitale de l’or s’engagent dans une rivalité préjudiciable à l’atteinte des objectifs visés : réussir un vote massif en faveur de la nouvelle constitution.

À cet effet, les populations locales et la notabilité, qui en avaient assez de cette adversité insensée, ne seront nullement mécontentes de la décision des autorités locales d’interdire, sans délai, toutes les activités initiées par ces mouvements de soutien au OUI. Et sur toutes les lèvres, un mouvement est particulièrement pointé du doigt, accusé d’être à la base du désordre: le mouvement Benkama de Papa Fofana.

Pour rappel, ce mouvement fut le premier à voir le jour à Siguiri sous le règne du CNRD, avec pour objectif clair de soutenir les actions du CNRD et de son Président dans cette ville, fief de l’ancien régime d’Alpha Condé, où l’opposition au pouvoir était alors très marquée. Mais cet objectif aurait été dévoyé par des guerres d’ego. C’est du moins ce qui se dit à Siguiri. Conséquence : de nombreux autres mouvements ont vu le jour dans un élan d’adversité stérile.

Pour mettre fin à ces comportements nuisibles au pouvoir, un mouvement fédérateur, Manden Djiguii, a été créé, avec à sa tête un nouveau leadership. Sa mission : coordonner toutes les activités politiques sur le terrain pendant la campagne, sous le pilotage d’un quatuor désigné à cet effet.

Sauf que, selon les constats faits sur le terrain, le mouvement Benkama continue d’ignorer cette consigne. Ils agi outre. On le voit encore partout, arborant t-shirts et pancartes portant leur nom. Pire, ses membres se font remarquer dans les meetings, scandant des éloges à Papa Fofana comme dans une mise en scène. Pis encore, ce sont eux, confient des citoyens, qui se livrent sur les réseaux sociaux à des diatribes contre les autres leaders.

S’il n’est pas trop tard, il est urgent de remettre de l’ordre, ou de rappeler Benkadi à la discipline, pour espérer un succès électoral lors du prochain référendum constitutionnel.

Lamine Mognouma

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