Semaine l’indépendance: le gouvernement tient une journée de réflexion et d’action autour de la souveraineté économique

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Dans le cadre de la semaine nationale de l’indépendance, célébrée sous le thème « S’inspirer du passé pour construire le futur ensemble, la souveraineté économique », le ministère de l’industrie et des PME a organisé ce mercredi 1er octobre, le forum du secteur privé dans un réceptif hôtelier à Conakry. Ce fut un rendez-vous mémorable qui a réuni de nombreux ministres et mobilisé d’importants acteurs du secteur privé.

Plusieurs discours ont ponctué la cérémonie d’ouverture. Celui de la ministre de l’industrie et des PME en premier. Dr Diaka Sidibé a expliqué que ce forum est le point de départ de nouvelles synergies, de partenariats solides entre l’État et le secteur privé et de solutions concrètes au bénéfice de notre peuple et des générations futures.

« L’État trace la voie et crée les conditions, mais c’est le secteur privé qui donne vie à cette vision. Le message est clair. Ce sont les entreprises, les PME et les investisseurs qui portent les projets, innovent et créent des emplois et traduisent également en actes concrets l’ambition nationale de développement et de prospérité partagée. C’est pourquoi la relation entre le secteur public et le privé doit rester au cœur de notre action. Elle est la clé pour transformer nos ressources en richesses durables, développer des chaînes de valeur locales et faire de l’investissement privé un moteur de croissance inclusive », a-t-elle affirmé.

Le forum est organisé à l’intention du secteur privé. Il ne s’est donc pas déroulé en l’absence de ses acteurs. Le président de la Confédération générale des entreprises de Guinée était en première ligne. Ansoumane Kaba a eu droit à la parole à la suite du discours de la ministre de l’industrie et des PME. Il a indiqué combien le thème de la journée intitulé : ‘’Souveraineté économique, le secteur privé comme moteur de transformation’’, est particulièrement pertinent.

« La souveraineté économique doit être perçue comme le prolongement naturel de notre indépendance politique. Elle exige des actions concrètes et un partenariat solide entre l’État et le secteur privé. Cela suppose un développement notamment d’appliquer pleinement la loi portant contenu local qui réserve d’ailleurs 40% des investissements des porteurs de projets publics privés accordés aux entreprises guinéennes en termes de sous-traitance, de la co-traitance et d’une prolongation pour la création d’emplois et d’assurer le transfert de compétences, de développer des champions locaux capables de devenir leaders nationaux et régionaux », a-t-il exhorté.

Les travaux ont été lancés par le ministre du Budget. Mais avant, Facinet Sylla a déclaré que la souveraineté économique que le gouvernement célèbre cette semaine n’est pas une tâche exclusive de l’État, mais plutôt une responsabilité commune. Il croit dur comme fer que le secteur privé a un rôle historique à jouer en créant de l’emploi, valorisant le branding Guinée, investissant dans la chaîne de valeur locale pour une participation active à l’industrialisation de l’économie du pays.

« Face à un environnement international en perpétuelle mutation, et dans une Guinée qui accueille désormais des projets transformateurs d’envergure mondiale à l’image du projet Simandou, notre secteur privé est appelé à redoubler d’efforts pour rester compétitifs et stratégiquement positionnés. Il vous appartient désormais de vous orienter résolument vers les partenariats stratégiques porteurs de valeurs ajoutées, favorables au transfert de compétences et de technologies. C’est à ce prix que le secteur privé guinéen pourra pleinement jouer son rôle de moteur de croissance, d’innovation et de création d’emploi », a ajouté le ministre du Budget.

Pour réussir ces efforts conjoints ou cette synergie constructive entre l’État et le secteur privé afin d’aboutir à la souveraineté économique dans le pays, il y a des défis qui se dressent devant chacun des deux parties, a rappelé le ministre du budget. Pour Facinet Sylla, le premier défi pour le secteur privé est la remobilisation de la main-d’œuvre et la réutilisation des engins qui ont servi à réaliser le projet Simandou.

« Nous avons plus de 55 000 de nos concitoyens guinéens qui vont progressivement être démobilisés sur le projet Simandou. Pendant plus de quatre ans, ils ont acquis des compétences. Qu’est-ce que le secteur privé peut faire pour absorber cette main-d’œuvre déjà formée et rôder à des tâches avec des standards internationaux les plus exigeants ? C’est un défi. Un deuxième défi pour le secteur privé, tous les équipements employés pour réaliser le projet Simandou sont la copropriété de la République de Guinée. Ces équipements, ces tracteurs, tous ces engins roulants et lourds resteront en Guinée. Qu’est-ce que le secteur privé peut faire pour utiliser ces engins ? Deux défis immédiats », a-t-il dit.

Pour ce qui est de l’Etat, il dira que les défis les plus immédiats sont : la réalisation des infrastructures routières les plus robustes, qui constituent, selon lui, la colonne vertébrale de la stratégie de développement du pays et l’assainissement pour un meilleur cadre de vie pour les populations.

Sékou Diatéya 

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