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Le mouvement syndical guinéen a exprimé son soutien ce vendredi 31 mai 2024 au Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée dans sa lutte pour la liberté de la presse en Guinée.
Il est allé jusqu’à exiger la restitution aux médias, des agréments et licences qui leur ont été retirés. Le secrétaire général du SPPG se félicite de ce soutien d’El hadj Amadou Diallo et son équipe.
« Vous savez que tous les généraux de ces centrales syndicales préparent les voyages pour Genève. Ils vont bouger dès demain. Mais ils ont tenu à être là avant de continuer les préparatifs. Donc, ce soutien, c’est un soutien qui nous renforce davantage dans la lutte qu’on mène. Vous n’êtes pas sans savoir que toutes les fois qu’il est question de lancer une bataille de ce genre, il faut venir à la maison mère pour se ressourcer, bénéficier des conseils et avoir des stratégies. Hier, nous avons eu une réunion de travail au cours de laquelle beaucoup de stratégies nous ont été dévoilées. Vous comprendrez qu’on va gagner cette autre lutte », a assuré Sékou Jamal Pendessa.
Cependant, aucune action forte n’a été annoncée dans la déclaration du mouvement syndical ce vendredi. C’est une stratégie pour donner la chance à l’Etat de rectifier le tir dans la douceur.
« Quand vous lisez la déclaration, vous vous rendrez compte que le syndicat en tant que mouvement qui a donné naissance à l’État guinéen, qui a mené la lutte pour l’indépendance de notre pays, a toujours donné la chance à l’État, a toujours laissé une porte de sortie pour l’État, parce que nous avons ce souci de quiétude sociale et de la paix. C’est pourquoi tout de suite on n’annonce pas ce que tout le monde attend », a précisé le secrétaire général du SPPG.
Si les autorités ne reviennent pas à de meilleurs sentiments dans un meilleur délai, les actions seront prises sans doute. Le mouvement syndical laisse entrevoir cette option dans sa déclaration.
« Ceux qui sont intelligents, quand vous lisez entre les lignes, vous comprendrez le message à peine voilé. Dans le dernier paragraphe de la déclaration le mouvement syndical exige la restitution des agréments retirés en vue d’éviter une nouvelle crise sociale aux conséquences imprévisibles. J’invite les intelligents à analyser en profondeur. Ils vont à Genève pour deux semaines. Nous pensons que l’État a encore toute la chance de revenir à de meilleurs sentiments avant le retour des généraux. On en a beaucoup parlé lors de la réunion d’hier. Faites tout pour résoudre cette question. Vous n’avez pas un franc à payer pour libérer les médias », a indiqué Sékou Jamal.
Le secrétaire général du SPPG demande aux journalistes de garder la sérénité. À ceux-là qui doutent encore, il leur demande de rejoindre le mouvement.
Sékou Diatéya Camara