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En Guinée, les routes continuent d’endeuiller des familles et de briser des vies. Selon les données publiées par l’Agence Guinéenne de la Sécurité Routière (AGUISER), 1 278 accidents de la circulation ont été enregistrés au cours du premier semestre de l’année 2025, dans les huit Régions Administratives du pays : Conakry, Kindia, Boké, Mamou, Faranah, Kankan, Labé et N’Zérékoré.
Statistiques fournies par l’AGUISER
Au total, 1278 accidents ont été enregistrés dont les conséquences se traduisent par :
- 165 morts ;
- 302 blessés graves ;
- 346 blessés légers ;
- 334 cas de dégâts matériels importants ;
- 321 cas de dégâts matériels légers ;
- 71 cas déférés au parquet ;
- Et 304 motos impliquées dans les accidents enregistrés.
Un bilan lourd, qui appelle à une prise de conscience collective
Ces chiffres, au-delà de leur froideur statistique, traduisent une réalité douloureuse sur le terrain : des familles détruites, des vies fauchées, et une pression constante sur le système de santé et les secours.
L’analyse des causes de ces accidents ne surprend pas. Elles sont malheureusement les mêmes, d’année en année :
- excès de vitesse ;
- imprudence des conducteurs ;
- non-respect des règles de circulation ;
- indiscipline flagrante ;
- défaut de visite technique;
- et dans certains cas, l’état de dégradation avancée de certaines routes, notamment en zones rurales.
Dans de nombreuses localités de l’intérieur du pays, l’absence de signalisation, l’inexistence de ralentisseurs, et l’absence d’éclairage aggravent les risques d’accidents, de jour comme de nuit.
L’AGUISER lance un appel clair à la police et à la gendarmerie, particulièrement en rase campagne, où les accidents sont souvent plus graves et les secours plus lents à intervenir.
Il est urgent de renforcer la présence des forces de sécurité routière, d’intensifier les contrôles, et de veiller au strict respect des règles de circulation. Trop de conducteurs circulent encore sans permis, sans casque ou dans des véhicules en mauvais état.
La sécurité routière ne relève pas uniquement de l’État ou des services spécialisés. Elle commence par le comportement de chaque usager.
Respecter les limitations de vitesse, porter la ceinture ou le casque, s’arrêter au feu rouge, céder le passage… Ces gestes simples sauvent des vies.
En cette période de pluies abondantes, la prudence est plus que jamais de mise. Les routes deviennent glissantes, les marquages disparaissent sous l’eau, et la visibilité est réduite.
Il faut préciser que l’AGUISER est l’unique institution chargée de collecter et diffuser les statistiques nationales portant sur les accidents de la circulation.
Derrière chaque chiffre, il y a une vie, un visage, une famille. Nous ne devons pas nous habituer à ces bilans.
L’AGUISER appelle à une mobilisation générale des citoyens responsables, des conducteurs disciplinés, et des forces de sécurité engagées.
La sécurité routière, c’est l’affaire de tous. Et il est temps que chacun en prenne la mesure.