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Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a procédé, ce mercredi 13 août 2025, au lancement officiel de la campagne d’introduction du vaccin contre le paludisme en Guinée. La cérémonie, organisée à Conakry, a réuni des membres du gouvernement, du CNRD ainsi que des partenaires techniques et financiers.
Représentant le ministre de la Santé, Dr Oumar Diouhé Bah, la ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, Charlotte Daffé, a salué une « introduction historique » dans le Programme élargi de vaccination (PEV). Elle a exprimé sa « profonde gratitude » au président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, pour son engagement en faveur de la santé publique, ainsi qu’au Premier ministre, Bah Oury, qu’elle a qualifié de « champion de la vaccination ».
« Le paludisme demeure la principale cause de mortalité infantile dans notre pays, malgré les efforts soutenus de l’État et de ses partenaires. Grâce à ce vaccin, administré en quatre doses aux enfants âgés de 5 à 23 mois, nous franchissons une étape décisive dans leur protection », a-t-elle déclaré.
Cette première phase, gratuite, ciblera les districts de Mamou, Gaoual, Kankan et Yomou. Le vaccin, selon Mme Daffé, permettra de « réduire le recours aux transfusions sanguines pour les cas graves » et sera intégré au calendrier de vaccination systématique. Elle a précisé qu’il est « approuvé par les autorités de régulation » et ne constitue pas un essai clinique, donc sans obligation de consentement écrit des parents. La ministre a également annoncé la préparation de l’introduction prochaine du vaccin contre le papillomavirus humain (HPV).
Au nom de l’Alliance Gavi et des partenaires techniques et financiers, la représentante de l’UNICEF en Guinée, Maddalena Bertolotti, a rappelé que le paludisme reste « l’une des principales causes de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans » en Afrique, avec 253 millions de cas et 597 000 décès recensés en 2023, dont 95 % sur le continent.
En Guinée, 2,7 millions de cas et plus de 1 400 décès ont été enregistrés en 2024, dont 608 concernaient des enfants vulnérables de moins de cinq ans. Mme Bertolotti a salué la décision du gouvernement d’associer l’introduction du vaccin RTS,S à l’enregistrement des naissances : « Chaque enfant vacciné pourra également obtenir un acte de naissance, renforçant la coordination des services publics. » Elle a félicité les autorités, les partenaires et les acteurs de terrain, rendant hommage « aux deux premiers enfants vaccinés contre le paludisme en Guinée », qu’elle a surnommés « les petits héros du jour ».
De son côté, le Premier ministre Bah Oury a réaffirmé que « le paludisme est la première cause de mortalité en Guinée » et que son éradication constitue un impératif de santé publique. Il a salué les progrès enregistrés dans la couverture vaccinale, passée de 47 % en 2022 à 63 % en 2025, grâce notamment au retour de la Guinée dans l’Initiative d’indépendance vaccinale, ce qui a permis de réduire le coût des vaccins.
Le chef du gouvernement a toutefois mis en garde contre le « passif sanitaire » lié à la génération d’enfants non vaccinés entre 2013 et 2014, estimée à 1,5 million, promettant une stratégie spécifique pour combler ce retard.
Enfin, il a insisté sur le caractère constitutionnel de la santé : « Ne pas vacciner les enfants reviendrait à violer leur droit à la vie et à la santé », a-t-il déclaré, réaffirmant l’engagement de l’exécutif à renforcer les capacités du personnel médical pour « protéger chaque vie humaine ».
L’article Santé publique : Mamou, Gaoual, Kankan et Yomou ouvrent la phase pilote du vaccin contre le paludisme est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.