Saisie des “biens” de l’ex-ministre Dr Diané : les représentants des sociétés Diaouné et Frère SARL et SOGEFEL revendiquent la propriété des domaines

il y a 1 jour 140
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

C’est lors de la condamnation en première instance de Dr Mohamed Diané, en novembre 2024, que la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a procédé à la saisie d’un domaine agricole d’une superficie d’environ 4 hectares. Ce bien, parmi d’autres, appartiendrait en réalité à Mohamed Diaouné, selon les déclarations de son frère, Ibrahima Diaouné.

Ce dernier affirme que le domaine a été acquis en 2018 auprès du frère du condamné, Dr Mohamed Diané, pour un montant de 2 milliards 350 millions de francs guinéens, par acte notarié. Ibrahima Diaouné soutient détenir tous les documents attestant que ce terrain est la propriété de son frère Mohamed Diaouné, actuellement à l’étranger.

Abordant les démarches de mutation juridique visant à substituer le nom de Dr Diané par celui de son frère Mohamed Diaouné, il évoque deux obstacles majeurs : d’une part, l’impossibilité de mutation en raison de la non-transformation officielle de la zone agricole en zone industrielle ; d’autre part, le morcellement du terrain, en précisant que la totalité du montant a été versée au notaire, incluant les frais de régularisation.

Cet associé-gérant de la société Diaouné et Frère SARL a été suivi à la barre par Elhadj Sékou Kaké, PDG de la société SOGEFEL. Ce dernier conteste également la saisie de deux de ses biens dans le cadre du jugement du 18 novembre 2024, qui a condamné Dr Mohamed Diané, ancien ministre de la Défense nationale, pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux.

Selon Elhadj Sékou Kaké, parmi les biens confisqués à tort figurent deux parcelles situées à Nongo, dans la commune de Lambanyi, et un immeuble situé à Almamya, dans la commune de Kaloum. À l’audience de ce jeudi, il a tenté de prouver que ces biens lui appartiennent. Il explique que le terrain de Kaloum, où il a construit un immeuble de type R+8, a été acquis par contrat de bail passé avec l’État en 2012. Il précise avoir contracté un prêt bancaire de 10 milliards de francs guinéens pour l’obtention de ce bail, d’une durée de 60 ans. Par conséquent, il estime être le propriétaire légitime de la parcelle jusqu’à l’expiration du contrat. À l’instar d’Ibrahima Diaouné, il affirme disposer de toutes les pièces justificatives.

Pour éclaircir ces deux dossiers, le procureur spécial de la CRIEF et l’Agent judiciaire de l’État ont sollicité, sans succès, la communication des relevés bancaires de la société Diaouné et Frère, la production des états financiers des années 2011, 2018 et 2021, ainsi que le procès-verbal de remise du bien à Mohamed Diaouné. Un supplément d’information a également été demandé par les avocats de l’État.

La Cour, présidée par le juge Daye Mara, a renvoyé l’affaire au 12 juin 2025 pour l’audition de l’ingénieur Faya Clément Tolno, cadre à la Direction de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme. Ce dernier figure parmi les personnes ayant identifié les biens du prévenu Mohamed Diané. L’audience reprendra alors avec la suite des débats.

Saidou Lébêré

L’article Saisie des “biens” de l’ex-ministre Dr Diané : les représentants des sociétés Diaouné et Frère SARL et SOGEFEL revendiquent la propriété des domaines est apparu en premier sur Mediaguinee.com.

Lire l'article en entier