Routes dégradées à Conakry : des habitants de Bantounka 1 lancent un cri de détresse

il y a 2 heures 12
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En Guinée, l’état des routes reste l’un des défis majeurs pour les populations, aussi bien à Conakry qu’à l’intérieur du pays. Chaque saison pluvieuse laisse derrière elle un réseau routier encore plus détérioré, rendant la circulation difficile, voire impossible dans certaines zones. Le constat est amer. C’est le cas du quartier Bantounka 1, dans la commune de Lambanyi, où le mauvais état des routes préoccupe les usagers. Interrogés par une équipe de reportage de Guineematin.com, ils ont exprimé leur désarroi et lancé un appel aux autorités.   

Goudron totalement disparu, nids-de-poule remplis d’eau stagnante, une vaste étendue de boue, des cailloux jonchant la chaussée dans plusieurs quartiers, ces routes ressemblent davantage à des sentiers impraticables qu’à des infrastructures modernes.

C’est précisément la situation que vivent les habitants de Bantounka 1, notamment dans la zone reliant Cosa à Démoudoula. Sur place, notre reporter a constaté l’état désastreux de cette route. Riverains, autorités locales et usagers, tous racontent un quotidien marqué par la souffrance et appellent désespérément l’État à agir.

Elhadj Mouhamadou Maka Barry, chef du quartier Bantounka 1, exprime son inquiétude et interpelle directement les autorités.

Elhadj Mouhamadou Maka Barry, chef du quartier Bantounka 1

« Vraiment, les routes sont complètement dégradées vers chez nous ici. Cela nous fatigue énormément. Par exemple, la route qui quitte Cosa pour aller à Démoudoula, vers le cimetière, est dans un état lamentable. En venant de chez moi jusqu’aux rails, c’est pareil. Nous avons déjà écrit et déposé une lettre à la commune concernant cette route, mais pour le moment, nous n’avons pas eu de réponse. Nous demandons à ceux qui sont chargés de ces travaux de nous aider à rétablir cette route. Les citoyens de Bantounka 1 en ont vraiment besoin. Une bonne route changerait notre quotidien », a-t-il martelé.

Dans le même sens, Elhadj Souleymane Bah, chef de secteur Timbi, relevant du quartier Bantounka 1, déplore une situation qui perdure malgré de multiples démarches.

Elhadj Souleymane Bah, chef secteur de Bantounka 1

« Tout le monde sait que nos routes sont complètement dégradées, surtout après la saison pluvieuse. L’accessibilité est très difficile et les citoyens souffrent énormément. Nous avons écrit depuis longtemps, envoyé des correspondances et même des photos aux autorités supérieures. Mais jusqu’à présent, aucune réponse. Des équipes sont venues pour faire le piquetage de Cosa jusqu’à Nassouroulaye, on nous avait promis que la route serait refaite, avec un financement déjà disponible. Malheureusement, jusqu’à présent, rien n’a été fait », a-t-il fait savoir.

Face à l’inaction de l’État, les habitants ont essayé de prendre les choses en main. Elhadj Souleymane Bah poursuit. « Nous savons que l’État doit prendre ses responsabilités, mais nous, de notre côté, nous avons aussi fait ce que nous pouvions. Nous avons construit un petit pont et commencé un plus grand, mais faute de moyens, il n’a pas été achevé. Ce pont est pourtant essentiel, il relie deux quartiers et doit permettre une déviation pour désengorger le carrefour de Cosa. Aujourd’hui, à cause de son inachèvement, nous sommes pénalisés. C’est une véritable souffrance pour la population. Nous tendons la main à l’État pour nous aider », a plaidé le chef secteur.

Pour les riverains, le calvaire est quotidien. Saliou Bobo Diallo, habitant de Bantounka 1, partage sa frustration. « Beaucoup de quartiers ont eu la chance de voir leurs routes réhabilitées ou goudronnées, mais pas nous. Chaque jour, nous affrontons ce supplice en empruntant cette route. Nous demandons au gouvernement de nous venir en aide… »

Mariama Dalanda Diallo, commerçante du quartier

Même cri du cœur de Mariama Dalanda Diallo, commerçante du quartier. « Nous voulons que le gouvernement nous vienne en aide parce que cette route est complètement dégradée. Nous souffrons, nos enfants souffrent, car c’est par ici qu’ils passent pour aller à l’école. Même mes clients se plaignent, car c’est ici que je vends. Nous n’avons personne d’autre vers qui nous tourner si ce n’est l’Etat », a-t-elle expliqué.

Pour les chauffeurs, la situation est encore plus pénible. Thierno Lamine Barry, qui emprunte ce tronçon tous les jours, raconte son calvaire.

Thierno Lamine Barry, chauffeur

« Nous souffrons énormément. Tous les deux jours, nous devons réparer quelque chose sur nos véhicules, à cause du mauvais état de la route. Les pannes sont fréquentes et cette situation nous épuise physiquement et financièrement. Certains patrons pensent que nous ne voulons pas travailler, alors que c’est la route qui détruit nos véhicules. Cette route date de 2002 et n’a jamais été renouvelée. Pour qu’elle tienne, il faut construire des caniveaux, sinon les eaux de pluie continueront de l’endommager. Nous demandons vraiment à l’État de nous venir en aide », a sollicité ce chauffeur.

Tous les témoignages convergent vers le même message. Les habitants de Bantounka 1 vivent un supplice quotidien et n’ont plus d’alternative. Entre fatigue, désespoir et colère, ils attendent une action rapide et concrète des autorités pour réhabiliter cette route vitale.

Mariama Barry pour Guineematin.com

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