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Le Gouvernement guinéen, en partenariat avec les Partenaires techniques et financiers, notamment le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), a lancé une vaste opération de dénombrement dans le cadre du 4e Recensement Général de la Population et de l’Habitation (RGPH-4). Mené après ceux de 1983, 1996 et 2014, ce recensement s’inscrit dans le « round 2020 » des recensements internationaux, sous l’égide de la Commission statistique des Nations Unies.
L’objectif de cette opération est clair : doter la Guinée de données fiables, actualisées et désagrégées sur la population – effectif, répartition géographique, caractéristiques socioéconomiques, culturelles et dynamiques démographiques – afin de guider les politiques publiques et projets de développement.
Depuis le 1er juillet 2025, la phase du dénombrement principal est en cours sur toute l’étendue du territoire, mobilisant 22 905 agents de terrain parmi les 27 486 personnes recrutées et formées. Il s’agit de la phase la plus décisive du processus, compte tenu des défis liés à la logistique, au matériel, aux ressources humaines et à la coordination nationale.
Un dispositif de supervision à plusieurs niveaux a été mis en place, allant des chefs d’équipe aux coordinateurs régionaux, en passant par une Cellule de veille chargée d’analyser les données numériques en temps réel. En parallèle, une mission indépendante d’observation, composée d’experts africains issus du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, entre autres, a été déployée pour assurer la transparence du processus.
Les experts observateurs ont sillonné le pays, couvrant huit régions et trente préfectures. À l’issue de leur mission, ils ont livré leur synthèse au ministre du Plan et de la Coopération internationale ce 25 juillet 2025. « Nous avons interrogé des recenseurs, des chefs d’équipes, des contrôleurs. En tout cas, c’est une expérience très enrichissante. La République de Guinée est dans une bonne dynamique », a déclaré Syndou Diomandé, informaticien ivoirien membre de la mission.
Ces observations s’inscrivent dans une démarche de coopération sud-sud promue par l’UNFPA, visant à partager les bonnes pratiques et renforcer la crédibilité des opérations de recensement sur le continent.
Le ministre du Plan, Ismaël Nabé, s’est réjoui de l’engagement des populations : « Même dans les champs, les citoyens ont été appelés à se faire recenser. C’est une mobilisation impressionnante qui témoigne de l’importance que les Guinéens accordent à cette opération. »
Il a souligné le rôle crucial du RGPH-4 dans la planification du développement du pays, notamment à travers l’élaboration du Plan Simandou 2040 et des Schémas Régionaux d’Aménagement du Développement (SRAD). « Sans données, pas de planification. Et sans planification, pas de développement », a-t-il martelé.
Prochaines étapes
À l’issue de cette phase, les données collectées seront traitées, analysées, puis diffusées à travers des rapports et monographies régionales. Le rapport final, attendu dans les mois à venir, sera validé par les partenaires techniques comme l’UNFPA et la Banque mondiale.
En attendant, le gouvernement guinéen entend poursuivre les efforts engagés pour faire du RGPH-4 un modèle de rigueur statistique, au service d’une gouvernance fondée sur des données fiables.