Retrait d’agréments et de fréquences : « transformez cela en opportunité pour résoudre d’autres difficultés au sein de la presse » (Bella Kamano)

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Depuis la publication de l’arrêté portant retrait d’agréments de plusieurs médias guinéens par la junte, les réactions s’enchaînent.

Des condamnations, aux propos les plus modérés, chacun y va de sa réaction.

Bella Kamano pense que ces retraits d’agréments peuvent être transformés en opportunités pour résoudre certaines difficultés auxquelles sont confrontés les médias. Le journaliste et homme politique qui reconnaît la complémentarité entre autorités et monde des médias, invite la presse guinéenne au dialogue avec les autorités pour sauver les entreprises de presse et les emplois.

« Mon souhait le plus ardent, est de voir collaborer sur des bases saines et sincères les autorités et le monde des médias. Mais, je considère ces retraits d’agréments comme une escale qui laisse entrevoir de nouveaux horizons. Le monde des médias devra transformer cela en opportunité pour résoudre les autres difficultés qui l’assaille. Par exemple, les lourdes redevances prévues dans le cahier des charges, la non qualification du personnel des médias, l’absence d’une convention collective pour contractualiser les travailleurs dans ce secteurs, l’absence d’une instance d’autorégulation et le défaut congénital de la haute autorité de la communication (HAC). Car, il est désormais clair que cette institution a failli à sa mission. La preuve est qu’elle s’est éclipsée face au ministère de l’information et de la communication. Pourtant, elle était censée garantir l’indépendance des médias vis-à-vis de l’exécutif.
Aujourd’hui, le rôle des médias n’est plus à démontrer, surtout en période de transition. Le manque de respect du cahier des charges qui est la raison officielle invoquée peut être examiné sereinement. C’est pourquoi j’en appelle à la responsabilité du monde de la presse guinéenne à ouvrir un couloir de dialogue. Il faut négocier pour plusieurs raisons. Entre autres, l’Etat en terme de communication, a besoin de rendre lisibles, visibles ses actions et de qualifier sa gouvernance, en corrigeant ses points faibles et en améliorant ses points forts. Quant aux organes de presse, ce sont des entreprises qui ont besoin d’investissements considérables en vue de créer des emplois. En conséquence, ce sont deux entités différentes, mais, complémentaires comme un dessinateur et son tableau », a réagi Bella Kamano.

Thierno Mamadou

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