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Depuis plus de 2 mois, l’accès aux réseaux sociaux est restreint en Guinée et plusieurs radios sont victimes de brouillage des ondes, affectant plusieurs emplois.
À la faveur de l’assemblée générale ordinaire de l’UFDG, ce samedi, 27 janvier 2024 à son siège, à Minière, le vice-président du parti a vigoureusement dénoncé cette série de restrictions.
Dans son discours, devant un parterre de militants, le numéro 2 de cette formation politique a dit haut et fort que lorsqu’on interdit les manifestations, lorsqu’on bloque les droits humains, c’est la dictature qui s’installe.
« Nous sommes en train de subir la dictature. Où nous en sommes dans notre pays ? Nous sommes en droit de dire sans risque de ce tromper, que nous sommes en train de subir ce qu’on appelle la dictature. Elle commence lorsqu’on interdit les manifestations, lorsqu’on bloque les droits humains, la dictature s’installe lorsqu’on contrôle indûment la presse, lorsqu’on coupe les accès aux médias, la dictature sévit lorsque le syndicaliste est emprisonné (…). Les radios ferment, les travailleurs sont à la maison, on passe des messages de l’armée guinéenne. Comme pour dire que c’est sciemment fait, cela ne se fait dans aucun pays au monde. On ne peut pas se développer s’il n’y a pas l’internet. Aujourd’hui dans notre pays depuis plus de 2 mois, il n’y a pas d’internet. Même à la Présidence de la République tout le monde est sur VPN, cela veut dire que le pays n’est plus en sécurité. Quelqu’un qui a été ministre de l’Habitat, on a cassé les maisons, il devient ministre des télécommunications on coupe l’internet, si un jour il devient ministre des affaires étrangères on va bruler les ambassades, c’est pitoyable », a-t-il laissé entendre.
Pour rappel, le porte-parole du gouvernement Ousmane Gaoual Diallo, dans une récente sortie, a affirmé que les restrictions sont dues à une question de « sécurité nationale ».
Saidou Barry