Report de la présidentielle au Sénégal : « Il faut éviter le bain de sang… », demande Aline Tine

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A la suite du report sine die de l’élection présidentielle (à cause du différend né entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel sur une affaire de corruption supposée de juges concernant le processus de sélection des candidats), annoncé par le président Macky Sall dans une adresse à la nation samedi 03 février 2024, les tensions sont montées d’un cran à Dakar et dans certaines villes de l’intérieur du Sénégal. Après les heurts d’hier, des manifestants ont été dispersés ce lundi, 05 février 2024 à Dakar, où l’Assemblée nationale doit examiner  notamment une loi proposant le report de l’élection présidentielle  à 6 mois. Mais pour Aline Tine, fondateur du Think Thank Afrikajom Center, il faut retirer ce projet pour éviter un bain de sang au Sénégal et préserver la paix et l’unité  nationale.

Il faut dire que le projet de loi qui sera présenté  lors d’une plénière aux députés sénégalais ce lundi a de fortes chance de passer étant donné que l’Assemblée nationale est dominée par la coalition au pouvoir (Benno Bokk Yaakaar, et que le Parti démocratique sénégalais (PDS) pourrait soutenir cette initiative. Mais les conséquences de l’adoption d’une telle loi actuellement risquent d’être fâcheuses pour ce pays tiraillé par une profonde crise démocratique ces derniers temps.

Alioune Tine, fondateur du Think Thank Afrikajom Center

 « Il faut éviter le bain de sang et il faut également éviter le chaos et la vulnérabilité à ce pays. Il faut retirer le projet de loi sans délai et négocier de façon démocratique et consensuelle un nouveau calendrier électoral qui respecte les délais constitutionnels du mandat présidentiel. Ne jamais oublier que la volonté du peuple est le fondement de la légitimité des pouvoirs publics. Le report brutal, non concerté et inconstitutionnel de la présidentielle à la veille de la présidentielle a plongé le pays dans la violence et l’incertitude. Les révoltes et les violences sont souvent les conséquences des violations de la Volonté du peuple, violation de l’exercice de la souveraineté et du droit de suffrage. Aujourd’hui 5 Février 2024 nous sommes dans le même cas de figure que le 23 juin 2011, d’un conflit entre le peuple et ses représentants devant l’Assemblée, avec pratiquement les mêmes acteurs. L’histoire qui se répète. Il faut tirer les leçons des événements du 23 juin. La seule façon d’éviter les violences et le chaos c’est le retrait du projet de loi et la négociation d’un nouveau calendrier électoral. Toutes les forces politiques et sociales doivent peser de tout leur poids pour le retrait immédiat du projet de loi, c’est ça la lucidité et pragmatisme politique. Aucun régime ne peut survivre contre la volonté inébranlable du peuple. On a déjà compté trop de morts, de blessés, de détenus, ça suffit, il faut désormais faire l’économie des violences de la rue et du chaos politique. Il faut se parler et s’entendre entre acteurs politiques et de la société civile pour changer les choses dans la paix. Au- delà de tout, le véritable enjeu c’est le désir ardent de changement, de changer un système politique et institutionnel vermoulu, en décomposition. On peut le changer par la négociation entre gens qui se respectent et s’estiment. Il faut bannir les coups de force et le recours excessif et récurrent des forces de défense et de sécurité pour réprimer, cesser d’ouvrir la voie à la violence et au chaos. Le Sénégal doit survivre aux ambitions politiques démesurées et irrationnelles. La sagesse et la lucidité et par-dessus tout l’intérêt supérieur de la Nation doivent prévaloir. Préserver, la paix, la sécurité et la stabilité et l’unité nationale de ce pays passe par le retrait du projet de loi et la négociation d’un nouveau calendrier électoral », a-t-il rappelé sur son compte X.

Il faut rappeler que 20 candidats retenus par le Conseil constitutionnel devaient participer à l’élection présidentielle , mais que plusieurs autres comme Ousmane Sonko du PASTEF et Karim Wade du PDS ont été recalés.

A suivre !

Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com  

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