Rentrée scolaire ratée :  l’UFDG invite le ministre Hawing à démissionner

Lors du meeting de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) ce samedi 7 octobre 2023, le vice-président du parti, Dr Fodé Oussou Fofana, a abordé la situation « déplorable » du système éducatif guinéen.

Face à ce constat ‘’alarmant’’, il invite le ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation à présenter sa démission. Selon lui, Guillaume Hawing a prouvé son incapacité à gérer ce ministère.

« Je suis attristé pour mon pays ! Car, c’est la rentrée… et les enfants ne peuvent pas aller à l’école. Les parents n’ont pas les moyens d’acheter des fournitures. Les gens sont obligés d’acheter des tables-bancs. À Kindia, j’ai moi-même sorti de l’argent de mes poches pour acheter des tables-bancs. Aujourd’hui, il n’y a ni tables-bancs, ni fournitures encore moins d’écoles. Les enseignants sont presque en grève. Si le ministre chargé de l’Enseignement Pré-Universitaire pouvait se remettre en cause… Il a prouvé son incapacité à gérer ce ministère. C’est pourquoi il doit présenter sa lettre de démission au Colonel Doumbouya. Ce serait le minimum qu’il pourrait faire », a-t-il suggéré.

Poursuivant, il invite le gouvernement à réduire les dépenses qui ne vont pas dans le sens d’aider l’État à se développer.

« Quand un ministre dit que les dépenses sont supérieures aux recettes, c’est une déclaration très grave. Toutes ces dépenses qui ont été faites pour la fête de l’indépendance auraient pu être utilisées pour la scolarisation des enfants. Sans éducation, il n’y a pas de développement. Si nous continuons à réquisitionner les banques primaires pour un déficit de 5 mille milliards, et tout le monde sait qu’à chaque prêt à la banque, il y a des intérêts à payer. Au lieu de nous mettre dans cette situation, diminuons le train de vie de l’État, réduisons les dépenses qui ne vont pas dans le sens d’aider l’État à se développer. Nous ne pouvons pas accepter qu’après 65 ans d’indépendance, il y ait toujours des écoles à l’intérieur du pays qui n’ont pas de tables-bancs, où les enfants sont obligés d’étudier sur des nattes. Il est hors de question d’accepter qu’il y ait des enseignants contractuels qui ne perçoivent pas de salaire. Le Colonel a le droit de changer ce gouvernement et de mettre à la tête des différents ministères des personnes capables de sortir ce pays de cette situation », a-t-il martelé.