PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]

Le président de la transition a procédé à une réforme en profondeur du ministère des Transports et des Infrastructures dirigé par Ousmane Gaoual Diallo, par ailleurs porte-parole du gouvernement. Cette refonte redéfinit les missions et l’organisation de ce département stratégique, désormais recentré exclusivement sur les questions de mobilité et de météorologie. L’analyse comparée des anciens et nouveaux textes permet de dégager à la fois des continuités, des évolutions majeures et des innovations notables.
Les nouvelles missions conservent l’ossature classique du ministère. Le département reste chargé de la conception, l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de la politique gouvernementale dans les domaines des transports terrestre, aérien, maritime, fluvial et de la météorologie. L’élaboration des textes législatifs, le suivi de leur application, la promotion de la sûreté et de la sécurité dans les transports, ainsi que le contrôle technique des véhicules, navires et aéronefs demeurent des attributions essentielles.
Autre point de convergence : la prise en compte des enjeux environnementaux, de l’inclusion sociale (notamment les personnes à mobilité réduite) et du genre dans les projets d’infrastructures.
Une rupture majeure
Le changement le plus significatif réside dans la scission du ministère des Infrastructures et des Transports. Le nouveau texte recentre le ministère sur les services de transport et la logistique, laissant les missions de construction, réhabilitation et entretien des routes, ponts et échangeurs à une autre entité gouvernementale. Exit également les systèmes de péage, de pesage ou les travaux de cartographie du territoire, autrefois dans son giron.
Des missions élargies et modernisées
La réforme introduit plusieurs nouveautés structurelles et stratégiques :
La promotion du transport multimodal, incluant le développement des zones logistiques ;
La participation active à la politique fiscale liée aux transports et à la maîtrise énergétique via les énergies alternatives ;
Le renforcement de la coopération internationale, avec un accent mis sur les négociations multilatérales ;
Le développement de statistiques sectorielles, outil essentiel à la planification et à l’évaluation ;
La consolidation de l’inclusion, avec une obligation d’adapter les infrastructures aux personnes à mobilité réduite ;
La création d’un Conseil de discipline, organe consultatif inédit dans l’ancienne architecture.
L’architecture administrative du ministère a été revue. On note la précision des rôles des différentes entités : cabinet du ministre, services d’appui, directions nationales, services rattachés, organismes publics autonomes, services déconcentrés, programmes et projets publics.
Par ailleurs, de nouvelles entités sont mises en lumière, telles que l’Autorité organisatrice des transports urbains de Conakry, l’Agence guinéenne de sécurité routière ou encore la Société de gestion et d’exploitation des aéroports de Guinée.
Vers une gouvernance plus intégrée
La refonte vise visiblement à doter le ministère d’une gouvernance plus intégrée et interconnectée, capable de répondre aux enjeux modernes de mobilité durable, de rationalisation logistique et de coopération régionale. En réduisant son périmètre aux transports et à la météorologie, l’État guinéen entend améliorer l’efficacité institutionnelle, tout en renforçant les capacités d’anticipation, de régulation et de supervision du secteur
L’article Réforme institutionnelle : Ousmane Gaoual déchargé des Infrastructures, mais conserve les Transports est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.