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C’est au jardin botanique de Camayenne, cadre emblématique de la capitale, que le coup d’envoi officiel de l’édition 2025 du projet « Une Femme, un Arbre » a été donné ce mercredi, 6 août 2025. Porté par AWLN Guinée et REFAMP Guinée, ce programme de reboisement inclusif et durable, placé sous le thème évocateur « des femmes qui sèment, une nation qui récolte », entend placer les femmes au cœur de l’action climatique en Guinée.
En présence de plusieurs membres du gouvernement, de partenaires techniques, de représentants du système des Nations Unies, de conservateurs de la nature et d’acteurs de la société civile, la cérémonie a été marquée par des allocutions fortes, des engagements concrets et une ambition partagée : faire des femmes guinéennes les piliers de la transition écologique du pays.
Prenant la parole, Kadiatou N’Diaye, cheffe du projet, a mis en lumière les fondements de cette initiative.

« Ce projet phare est le socle du Programme Écologique des Femmes de Guinée (PTEFGUI). Il est une alternative crédible face aux changements climatiques. L’objectif de l’an 2025 est la plantation de 500 000 arbres par les femmes qui représentent 52% de la population globale, soit plus de 7 millions de personnes. Ces chiffres nous interpellent sur tous les plans pour l’atteinte de cet objectif. Ce qui est bien possible », a-t-elle dit.
Elle a également annoncé la formation de 25 jeunes filles et femmes pépiniéristes au jardin botanique, première étape d’un programme de formation démultiplié dans les huit régions administratives du pays, dans une logique d’autonomisation et d’entrepreneuriat vert.
Mariama Diallo Sy, présidente des deux associations organisatrices, a élargi la portée du projet à l’échelle du continent.

« Le projet : une femme, un arbre, porté par le leadership féminin guinéen a été adopté et lancé officiellement pour tous les pays membres d’AWLN lors de la session stratégique de son comité de pilotage tenue à Addis Abeba le 29 Juillet 2025 en marge du deuxième bilan du sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires pour l’Afrique (UNFSS+4). Le lancement d’un mouvement panafricain ambitieux centré sur les femmes rurales comme pilier du développement durable co-présidé par la Guinée à travers ma modeste personne », a-t-elle indiqué.
Elle a souligné l’importance d’impliquer les femmes rurales, premières touchées par les effets du changement climatique, et souvent oubliées dans les politiques de résilience. D’ici 2029, 2,5 millions d’arbres devraient être plantés à travers le pays.
Ce projet s’inscrit également dans la perspective du corridor Simandou 2040, que les femmes d’AWLN et du REFAMP Guinée souhaitent voir transformé en une ceinture d’agroécologie féminine, avec des zones confiées aux associations de femmes, en lien avec le développement durable.
Plusieurs membres du gouvernement ont salué cette initiative ambitieuse, à commencer par Ismaël Nabé, ministre du Plan et de la Coopération internationale, qui a promis un accompagnement stratégique et a appelé tous les partenaires techniques et financiers à s’associer à ce projet porteur de vie.

« Notre détermination ne sera pas une simple parole. Il se matérialisera par des actions concrètes à ce jour porteur d’espoir. Je lance un appel vibrant à l’ensemble de nos partenaires techniques et financiers, aux agences onusiennes, à la société civile, aux collectivités territoriales, au secteur privé, afin qu’ils s’associent activement à ce projet porteur de vie. Chaque arbre planté est une promesse pour les générations futures et chaque femme engagée incarne un avenir plus fort, plus juste, plus résilient », a-t-il dit.
De son côté, Charlotte Daffé, ministre de la Promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, a évoqué l’acte de planter un arbre comme un geste d’espoir, de paix et de transmission intergénérationnelle.

« Pour une femme, planter un arbre n’est pas un geste écologique. C’est aussi planter l’espoir. C’est offrir un abri, c’est garantir un souffle à ceux qui viendront après nous. C’est un acte de résilience, de solidarité intergénérationnelle, de préservation des ressources pour nos enfants et de reconstruction d’un avenir commun. Nous ne perdrons pas de vue que les premières victimes des crises écologiques sont des femmes et des enfants », a-t-elle indiqué.
Enfin, Djami Diallo, ministre de l’Environnement et du Développement durable, a souligné l’importance du rôle des femmes dans la préservation des écosystèmes.

« Je salue cette belle initiative qui honore les femmes et défend leur rôle si essentiel pour nos forêts. En associant chaque arbre à une femme, nous célébrons en effet l’engagement, le courage et le rôle fondamental des femmes guinéennes dans la protection de nos forêts. Chaque arbre planté et suivi est un symbole de vie et d’espoir, tout comme chaque femme est porteuse de vie et d’avenir. Qu’elle soit maman, agricultrice, ministre, parlementaire ou citoyenne engagée, les femmes africaines ont toutes un rôle à jouer dans la sauvegarde de l’environnement, singulièrement de nos forêts », a-t-elle souligné.
Le projet bénéficie du soutien actif du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et de l’appui institutionnel du Ministère de l’Environnement et du Ministère de la Promotion Féminine. Il ambitionne de conjuguer reforestation, autonomisation économique des femmes et lutte contre les effets du changement climatique, dans une logique de transformation sociale et écologique.
« Une Femme, un Arbre », plus qu’un slogan, devient une stratégie nationale de reboisement participatif, où chaque femme est actrice de la transition verte et chaque arbre, un témoin vivant d’un engagement collectif pour la Guinée de demain.
Lamine Kaba pour Guineematin.com
Tél : 620995917
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