Ramadan 2025 : fluctuation des prix sur le marché à Labé

72 heures après le début du Ramadan, en cette année 2025, force est de constater une variation des prix de plusieurs denrées de première nécessité au marché central de la région administrative de Labé. Si, pour le plus grand nombre, les prix ont été revus à la baisse, d’autres ont néanmoins connu une hausse, à la veille du mois saint, a constaté sur place, Guinéenews.

Une tournée au marché central ce lundi 03 mars 2025, nous a permis de comprendre la situation. « Aujourd’hui l’oignon, dont le sac se vendait à 220 000 gnf, se négocie à 180 000 gnf, soit une réduction de 40 000 gnf. L’huile d’arachide aussi a connu une baisse de 30 000 gnf, soit de 335 000 à 315 000 gnf, de nos jours.

Au niveau du riz, il faut saluer les mêmes efforts, car le sac préalablement vendu à 340 000 gnf se négocie aujourd’hui à 320 000 gnf. A ce niveau, il faut signaler que le riz CIAO qui est très sollicité et dont le prix a connu un nette réduction était en rupture hier à Labé. Mais, le problème est déjà résolu », explique Amadou Bah, grossiste en produits alimentaires.

Par contre, certains autres produits, comme le sucre ou la pomme de terre, auraient subitement connu une hausse, selon Imrana Bah. « De 350 000 gnf à la veille du Ramadan, le sucre est vendu de nos jours jusqu’à 365 000 gnf, à Labé. Cela est valable pour le seau d’arachide qui a aussi connu une légère augmentation de 280 à 290 000 gnf. L’huile de palme aussi a connu une hausse de 20 000 gnf c’est à dire de 200 000 gnf à 220 000 gnf aujourd’hui, pour ce qui est de l’huile de Nzérékoré. Mais, celle en provenance de la Sierra-Léone est intacte à 200 000 gnf le bidon de 20 litres », rapporte cet autre commerçant.

Très prisée en ce mois de Ramadan, la pomme de terre continue d’enregistrer une hausse vertigineuse. « Avant l’approche du ramadan, on vendait le kilogramme à 5000 gnf; puis c’est venu à 6 000, 7000 gnf. À la veille du ramadan on a vendu à 8000 gnf puis 9000 gnf. Hier dimanche, c’était à 10000 gnf le kilogramme; mais aujourd’hui, il faut 11000 gnf pour avoir un kilogramme. On n’est pas responsable de cette situation car chaque jour il y a une augmentation avec nos fournisseurs et on est obligé de répercuter cela sur le prix de vente au détail, sinon on va perdre », soutient Mamadou Hawa Diallo.

De son côté, Elhadj Thierno Amadou Daka Diallo, le président de la chambre du commerce, de l’artisanat, de l’industrie et des PME appelle à la responsabilité des commerçants, quant au respect des dispositions. « Tout d’abord, je vais remercier les opérateurs économiques, car chacun d’entre eux a accepté de réduire les prix pour faciliter le Ramadan à la population. Actuellement les prix sont raisonnables chez nous, à Labé. Donc, nous demandons aux commerçants de ne pas augmenter les prix pour ne pas compliquer la tâche à leurs concitoyens. En même temps, nous demandons à l’union des transporteurs de ne pas augmenter le prix du transport. Tant que le prix, est stable à Conakry les grossistes ne pourront pas augmenter par-là. »

Avec une demande nettement supérieure à l’offre en ce mois saint, le prix de certains condiments sollicités, comme le soumbara, le tarot, l’aubergine,…connaît également une légère augmentation, à en croire à des ménagères, interpellées sur le sujet.