Qui peut sauver Makanéra, le naufragé ? (Par Souleymane Souza Konaté)

il y a 3 heures 25
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On a trop longtemps épargné notre mépris à Makanéra Kaké, ce qui l’a conforté dans l’illusion d’être intouchable. Aujourd’hui, la vérité éclate au grand jour : il vacille et se révèle sous son vrai visage.

Dans une réaction désespérée à un portrait largement diffusé, il a, une fois de plus, manqué l’occasion salutaire de se taire. Fidèle à sa méthode, il tente de se blanchir en accusant. Il ne nie aucun des faits accablants qui lui sont reprochés, mais cherche à se fondre dans la masse des Guinéens, comme s’il n’était pas le champion incontesté des trahisons et des compromissions. Il prouve ainsi qu’il n’est pas libre, mais bien à la merci de ceux qui l’achètent à bas prix. Frustré, en colère d’être devenu la risée publique, il récolte ce qu’il a semé. Il a choisi d’être un paria : il ne peut donc se plaindre d’être rejeté.

S’agissant de Cellou Dalein Diallo, ses attaques relèvent d’une obsession sans fondement, indignes d’un homme que ni l’âge ni le temps n’ont grandi. Pourtant, il reconnaît lui-même la longévité exceptionnelle de Cellou Dalein au sein du gouvernement du Général Lansana Conté, connu pour son exigence envers ses collaborateurs. Si Conté lui a maintenu sa confiance jusqu’au bout, c’est qu’il croyait en sa loyauté et en sa compétence.

Ceux qui ont connu cette époque en témoignent : Cellou Dalein Diallo a toujours assumé avec dignité son passage au service du Président Conté, qui voyait en lui un successeur potentiel. En politique, Cellou y est allé avec l’appui du « président-paysan », sans jamais le renier. Peut-on en dire autant de Makanera, maître en retournement de veste ? Il est devenu le symbole du reniement et du mercenariat politique, toujours prêt à se vendre au plus offrant. Obsédé par l’argent, il tente de revivre, par procuration, une jeunesse révolue.

Contrairement à lui, Cellou Dalein n’a jamais été éclaboussé par un scandale. Même ses adversaires peinent à lui trouver des casseroles. Alors que d’autres ont amassé des fortunes en quelques mois, lui a servi l’État jusqu’au poste de Premier ministre sans s’enrichir. Qui oserait affirmer le contraire ? Pendant que les détournements de fonds publics atteignent aujourd’hui des sommets effarants, Makanera, si prompt à jouer les justiciers, garde un silence complice. Peut-être parce qu’il a « la bouche pleine » ? Ou parce qu’il obéit à la main qui le nourrit ?

Il s’offusque du recours de Cellou Dalein à un prêt bancaire, pourtant accessible à tout citoyen solvable. Ceux qui vivent des deniers publics ou aux crochets d’autrui peinent à comprendre qu’on puisse bâtir un patrimoine avec ses propres revenus. Makanera, lui, a construit sa maison en toute illégalité dans une zone inappropriée. Chaque saison des pluies, sa résidence se transforme en piscine. En bloquant l’écoulement des eaux, il met en danger des citoyens. L’État devrait le déguerpir. Qu’il nous explique donc ces “cadeaux” qu’il reçoit en échange de services médiocres. Comment appeler cela, sinon de la corruption ?

Il l’a lui-même avoué : « Ma bouche est ma plantation. » Il se revendique porte-voix rémunéré et politicien alimentaire. Pour lui, servir la Guinée, c’est la salir à travers ses propos haineux et ses actes nuisibles. Dans un État de droit, il serait déjà sous les verrous. Mais il profite d’une impunité qui l’encourage à persister dans la calomnie, l’insulte et l’incitation à la haine. Ce temps est révolu. Le silence complice ne sera plus. Il recevra désormais la réponse qu’il mérite. Le peuple ne supportera plus ce mal commun.

Dernier fait révélateur : un bienfaiteur, qui lui avait ouvert ses bureaux et confié la direction d’un mouvement, vient de l’expulser sans ménagement. Pourquoi ? Parce qu’il l’a trahi. Une fois introduit auprès des autorités, il n’avait plus besoin de son mentor. Makanera ne connaît ni fidélité ni reconnaissance. Il devra désormais accepter qu’il existe, dans ce pays, des hommes comme Cellou Dalein Diallo : respectés, écoutés, plébiscités. Et cela lui est insupportable.

Depuis longtemps, Makanéra croupit dans la poubelle de l’Histoire. Il y reste coincé, seul, abandonné de tous. Et là, il est à sa place.

Souleymane SOUZA KONATÉ,
Coordonnateur de la Cellule de Communication de l’UFDG
Président de la Commission Communication de l’ANAD .

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