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El Hadj Thierno Ousmane LY, ingénieur en froid industriel et ancien employé de banque à la retraite, aujourd’hui consultant privé, est un ancien international du volley-ball guinéen des années 70.
Né le 1er mars 1952 à Balato, dans la préfecture de Siguiri, il est le fils de feu El Hadj Amadou et de feu Hadja Rougui Tall. Marié et père de cinq filles, il a débuté sa scolarité à N’Zérékoré pour ensuite poursuivre ses études secondaires à Dinguiraye. Ses études au lycée se sont déroulées entre Dinguiraye et Macenta, où il a obtenu son baccalauréat avant de rejoindre l’Institut Gamal Abdel Nasser de Conakry (IPGANC) pour étudier la mécanique, avec une spécialisation en froid industriel. En 1979, il a décroché son diplôme d’Études Supérieures (D.E.S) avec le grade d’ingénieur en froid industriel. Sa carrière professionnelle l’a conduit à travailler successivement à l’usine de briquèterie de Kankan, à la SOBRAGUI (Société des Brasseries de Guinée) en tant que responsable de supervision des entretiens et de la production et vente de glace alimentaire, puis à l’Office National de Promotion des Petites et Moyennes Entreprises (ONPPME). Par la suite, il a rejoint la BICI-GUI (Banque Internationale pour le Commerce et de l’Industrie de Guinée) en tant que chargé d’Études de crédits, avant de terminer sa carrière à la Société Générale de Banques en Guinée, où il a occupé le poste de Directeur des agences régionales de Labé et de Siguiri. Depuis 1996, il est titulaire d’un diplôme d’Études Supérieures Bancaires du Conservatoire des Arts et Métiers en France. Il a pris sa retraite après 23 ans de service à la Société Générale de Banques en Guinée.
Sportif polyvalent, ancien international de volley-ball et consultant privé, El Hadj Thierno Ousmane LY s’est prêté aux questions de Guinéenews dans le cadre de la rubrique « Que sont-ils devenus ? ».
Dans cet entretien, El Hadj Thierno Ousmane LY parle de sa polyvalence dans le sport, de son choix et de son parcours dans le volley-ball. Abordant les conflits entre les dirigeants au sein du volley-ball, il livre son point de vue avec regret de ne pouvoir contribuer à la recherche de solutions aux différends qui minent ce secteur et risquent de faire couler le navire du volley-ball guinéen. Parlant de ses projets, en tant que membre initiateur de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations en Guinée, El Hadj Thierno Ousmane LY explique comment cette initiative est née et évoque les raisons de l’échec de cette première tentative par le Comité d’Organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (COCAN).
Lisez !
Guinéenews : Nous vous donnons la parole pour évoquer divers sujets. Le sport sera dominant et en tant qu’ancien international de volley-ball, pouvez-vous nous dire quand et comment vous avez embrassé ce sport parmi tant d’autres ?
El Hadj Thierno Ousmane LY : Dès mon plus jeune âge, je pratiquais plusieurs sports. C’est à Dinguiraye que tout a commencé, où je jouais au football, au basket-ball, au volley-ball, ne me séparant jamais du ballon. J’ai même été gardien de but à Dinguiraye. J’ai joué à la fois dans l’équipe de volley-ball et celle de basket-ball de Dinguiraye. Pour une petite anecdote, j’ai toujours voulu partir à l’aventure, mais mes tentatives ont été contrecarrées. La première fois, à Faranah, je n’ai pas pu poursuivre jusqu’en Sierra Leone en raison de la guerre, et la deuxième tentative a été interrompue à Macenta par un juge de Dinguiraye, qui m’a contraint à continuer le sport et mes études au lycée à Macenta. Mon rêve d’aventure s’est alors estompé. Je suis devenu capitaine de l’équipe de basket-ball et entraîneur de celle de volley-ball de Macenta. C’est ainsi que j’ai évolué jusqu’à l’université Gamal Abdel Nasser, en tant que membre titulaire de l’équipe universitaire et plus tard, membre de la sélection nationale, sous la tutelle de maître Soriba Camara et d’autres mentors tels que ‘Surcouf’, Moussa Camara, Aly, Kalil, et d’autres encore. Bien que je n’aie pas participé à des compétitions internationales avec l’équipe de volley-ball, j’ai disputé de nombreux matchs au sein de l’équipe nationale, formant alors une véritable famille.
Guinéenews : Êtes-vous actuellement impliqué dans l’évolution ou les activités du volley-ball guinéen ?
El Hadj Thierno Ousmane LY : Oui, j’ai commencé à m’impliquer à la demande de mes collègues engagés dans ce domaine. En réalité, c’était pour intervenir et contribuer à régler le conflit persistant au sein du volley-ball guinéen. Ce sport connaît en effet des problèmes de gestion. Les jeunes font de leur mieux, mais il y a un manque flagrant de coordination, d’équipements et de compétitions. Les jeunes sont défavorisés sur tous ces points, et malheureusement, tout cela est dû aux anciens.
Guinéenews : Cela signifie-t-il que tous les problèmes du volley-ball guinéen sont causés par les anciens dirigeants ?
El Hadj Thierno Ousmane LY : Il est évident que le problème réside dans la gestion. Chaque fois qu’une solution semble être trouvée, une situation pire se présente par la suite, en raison d’intérêts mercantiles. Aujourd’hui, le sport en général est géré de cette manière, ce qui entrave le développement de ces différentes disciplines. Partout où il y a de l’argent, la réalité est éclipsée par les opportunistes qui exacerbent la situation. C’est ce type de conflit qui mine le volley-ball guinéen.
Guinéenews : Face à ces conflits entravant l’évolution du volley-ball guinéen, que proposez-vous comme solution pour sauver ce sport ?
El Hadj Thierno Ousmane LY : Honnêtement, pour l’instant, je ne peux rien apporter comme solution. J’espère que la situation se débloquera et que chacun reviendra à la raison, agissant dans l’intérêt du volley-ball guinéen.
Guinéenews : Avez-vous un souvenir marquant, bon ou mauvais, de votre parcours de volleyeur ?
El Hadj Thierno Ousmane LY : Parmi mes bons souvenirs, je retiens le match que j’ai disputé pour l’IPGANC à Kankan contre l’IPK (Institut Polytechnique de Kankan). J’étais en grande forme ce jour-là et je considère ce match comme un bon souvenir. En revanche, mon pire souvenir est le match que j’ai joué avec l’équipe de Dinguiraye à Siguiri contre l’équipe de Kouroussa. Kouroussa avait une équipe très forte à l’époque, et je me souviens particulièrement d’un excellent joueur de volley-ball appelé »Sénégalais » qui m’a impressionné.
Guinéenews : Très impliqué dans le sport, avez-vous des projets dans ce domaine ?
El Hadj Thierno Ousmane LY : Je dirais oui et non. Je fais partie des initiateurs du projet d’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations en Guinée.
Guinéenews : Pouvez-vous nous raconter comment est née cette idée ?
El Hadj Thierno Ousmane LY : L’idée est venue de Thierno Saidou Diakité, consultant sportif. Il m’avait suggéré l’idée de promouvoir l’organisation de la CAN en Guinée, compte tenu des réalisations sportives du pays. Au départ, personne n’y croyait. Nous avons poursuivi nos efforts, soutenus notamment par les anciens ministres Oyé Guilavogui et Madame Domany Doré, qui nous ont apporté leur appui administratif. Nous avons travaillé bénévolement sur ce projet, jusqu’à obtenir la signature du décret pour l’organisation de la CAN. Malheureusement, je n’ai pas été retenu dans une commission alors que Thierno Saidou Diakité, lui, l’a été.
Guinéenews : Pensez-vous que la CAN pourra un jour se réaliser en Guinée malgré les difficultés rencontrées ?
El Hadj Thierno Ousmane LY : La route vers la réalisation de la CAN en Guinée a été semée d’embûches. Nous pensons qu’il serait judicieux que la Guinée organise un tournoi africain ou ouest-africain avant la CAN pour valoriser les infrastructures sportives et répondre aux attentes de la population. Il est essentiel que nous soyons sérieux dans cette démarche pour atteindre cet objectif.
Guinéenews : Si l’on vous proposait aujourd’hui de diriger le volley-ball guinéen, accepteriez-vous ?
El Hadj Thierno Ousmane LY : Non, je serais plus à l’aise en tant que conseiller qu’en tant que dirigeant. Ma personnalité exigeante ne correspond pas à la motivation actuelle des gens, motivée principalement par des intérêts financiers.
Guinéenews : Aujourd’hui à la retraite, quelles sont vos sources de revenus ?
El Hadj Thierno Ousmane LY : Heureusement, j’ai investi dans mes enfants, qui prennent désormais soin de moi. Ma pension de retraite est d’environ 600 000 FG, mais je n’ai pas attendu d’atteindre l’âge de la retraite pour arrêter de travailler.
Guinéenews : Y a-t-il quelque chose que vous auriez aimé dire et que nous n’avons pas abordé ?
El Hadj Thierno Ousmane LY : Non, je pense avoir été assez bavard et avoir partagé sincèrement ce que je pense. Aujourd’hui, pour que la Guinée puisse organiser la CAN, nous devons nous concentrer sur la réalisation des infrastructures sportives et promouvoir une moralité personnelle dans la poursuite de nos objectifs. Je vous remercie.