Que sont-ils devenus ? : après 14 ans d’absence sur scène, le reggae man Jah Max Mara signe son retour

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Après 14 ans d’absence sur la scène musicale guinéenne et africaine, le propriétaire du 1er album reggae guinéen refait surface, et revient avec l’ambition de conquérir le marché international du disque. Il s’appelle JAH MAX MARA, chanteur reggae man, auteur compositeur, né le 16 août 1971 à Labé. Il est fils de feu Layba et de feue Condé Diaka. Marié, il est père de 3 enfants dont 1 fille.

Il a fréquenté l’école primaire de Konkola à Labé, le secondaire passé entre le collège de Thindel (Labé) et le collège de Ratoma à Conakry. Il sera ensuite transféré au lycée de Kipé, où pour faute d’admission au baccalauréat, Jah Max Mara va se réorienter à l’école professionnelle ‘’la Fontaine’’, dans la commune de Dixinn, d’où il obtiendra son diplôme d’études, option Transit-Douanes. Il a également effectué quelques formations en informatique.

Le site Guinéenews à travers sa rubrique ‘’Que sont-ils devenus ?’’, a rencontré l’artiste Jah Max Mara au quartier Lambanyi, dans la commune de Ratoma.

A cœur ouvert et dans cette interview, le reggae man Jah Max Mara, nous déballe tout sur son parcours, il clarifie les raisons de son choix du reggae, et nous situe sur sa discographie, les causes de son retrait de la scène musicale, son exil à Bamako chez Salif Keita.

Après 14 ans d’absence sur scène, Jah Max Mara,  attaque de nouveau, pense avoir bien reculé pour finalement s’engager, pour la conquête du marché international. Tout sur Jah Max Mara dans cette interview, c’est absolument une véritable découverte de l’homme et de ses futurs projets.

Lisez !

Guinéenews : Considéré parmi les précurseurs du reggae en République de Guinée, détenteur du 1er album reggae sur le marché du disque guinéen, pouvez-vous nous dire comment vous êtes arrivé là, et pourquoi votre choix s’est porté sur le reggae ?

Jah Max Mara : Je suis arrivé hasardeusement dans la musique, et je dirais que c’est par le fait du destin. J’ai commencé à bas âge par la danse, et précisément le ‘’disco’’, le ‘’break dance’’. Je me rappelle de cette date du 28 mars 1985, lors d’un mariage, où je fus reçu par des tonnerres d’applaudissement en train de danser. Quand je me suis rendu compte que le cercle s’élargissait autour de moi, et au vu de la foule, j’ai arrêté de danser par simple complexe. Suite aux encouragements de part et d’autres, j’ai pris l’habitude et à chaque vacances, on m’invitait pour des cérémonies de danses. C’est à l’arrivée du Rap, que je me suis encore adonné à la musique. Par ailleurs, j’ai un frère du nom de Sékou Mara, qui était DJ, et animait dans une boîte de nuit. A travers lui, j’écoutais beaucoup d’artistes notamment ‘’Bob Marley’’, ‘’Burney Speer’’, ‘’Bunny Wailer’’, donc j’aimais beaucoup le reggae. C’est en cette période, que j’ai fait quelques chansons de Rap, et j’ai rencontré le grand frère Mic Paraya, qui a apprécié mes compositions musicales. Par la suite, il m’a conseillé d’apprendre à chanter pour plus tard, puisque je n’avais que 14 ans. Après toutes réflexions, j’ai décidé de me lancer dans le reggae. Qu’est-ce qui m’a motivé aussi vers le reggae, et surtout de chanter dans ma propre langue, c’est ALPHA BLONDY. J’ai aimé ‘’Brigadier sabari’’, ‘’Bintou wèrè wèrè’’, toutes ces chansons en langue du terroir m’ont motivé. J’ai du coup composé deux chansons, qui ont été programmées et arrangées par Mic Paraya. Après l’enregistrement, j’ai engagé une offensive ‘’play back’’ au niveau des boîtes de nuit de Labé. Ce sont mes débuts dans le reggae.

Guinéenews : Pouvez-vous nous citer quelques noms d’artistes reggaemen, en compagnie desquels, vous aviez pris le train en marche à l’époque ?

Jah Max Mara : Au début, nous n’étions pas nombreux sur le terrain, avant même les sorties d’albums. Je peux citer ‘’Viky Bond’’ du groupe ‘’rasta cultivateur’’, ‘’Cheick Sabari’’, qui a un problème mental aujourd’hui, ‘’Black Gérardo’’, qui vivait en Côte d’Ivoire, et qui venait souvent en Guinée. Beaucoup d’autres s’étaient affirmés en ce moment. Un peu après nous, il y a eu la vague des ‘’Alpha Wess’’, ‘’Dady Balla Kanté Cool’’,  ‘’Farafin original’’, les ‘’Kings Savané’’. Si j’ai peut-être omis d’autres, ils m’en excusent.

Guinéenews : Peut-on connaître la suite de votre parcours musical ?

Jah Max Mara : Par la suite, j’ai rencontré le groupe ‘’musical flammes’’ de la Sierra Léone, ce groupe était composé d’aveugles, et c’est avec ces musiciens que j’ai sorti mon premier album.

Guinéenews : Pouvez-vous nous déballer le contenu de votre discographie, depuis combien de temps vous n’êtes pas sur le marché du disque, et qu’est-ce qui pourrait expliquer votre retrait de la scène musicale ?

Jah Max Mara : J’ai sorti 4 albums et 1 single. Le premier album ‘’Ninja’’ sur autoproduction (16 août 1997), le second album ‘’hommage au feu Président Ahmed Sékou Touré’’ (en 2001), le troisième album ‘’Réveillez-vous’’ produit par Salif Keita (2006), le quatrième album ‘’Le Bulldozer’’ (en 2008). Donc c’était la dernière année de production d’album, et j’ai réellement quitté la scène en 2010, et cela fait 14 ans. Pour les raisons qui m’ont fait quitter la scène, et c’est peut être aujourd’hui et pour la première fois, que je vais mettre cela sur la place publique. C’est cet album ‘’Le Bulldozer’’, qui fut à la base de tous mes problèmes. J’avais composé le titre ‘’Victime’’, qui attaquait tous les pouvoirs militaires et en Guinée qu’en Afrique. C’était au temps du régime du CNDD (Conseil National pour la Démocratie et le Développement). Le pouvoir s’est senti offensé, et ma dédicace programmée à la plage de Rogbanè, avait pris un coup. J’ai été menacé au téléphone par des tierces personnes, et tout cela était l’œuvre des militaires de l’époque. Le public s’est déplacé, et finalement il y a eu de la casse. J’ai perdu beaucoup d’argent, suite au boycott de cette dédicace, et par 2 fois le concert dédicace de cet album a été bloqué. Je me suis même réfugié pendant 2 jours à l’ambassade de France. Ce sont toutes ces raisons qui m’ont fait reculer, et quitter la scène musicale pour un moment.   

Guinéenews : Vous avez rendu hommage au président feu Ahmed Sékou Touré en 2001, à travers un album et c’était sous un régime militaire, qui lui avait succédé. Que s’était-il passé à l’époque ?

Jah Max Mara : C’est à travers cet album, qu’il y a eu de solides relations entre moi et l’ex première dame Hadja André Touré. Elle a eu peur pour moi, et les moments n’étaient pas propices, disait-elle. Elle a préféré pour me sauver, m’éloigner, en me confiant au grand chanteur Salif Kéita.

Guinéenews : Vous aviez fait combien de temps avec Salif Kéita ?

Jah Max Mara : J’ai vécu 5 ans (2001-2006) à Bamako chez Salif Kéita dans son hôtel Mofou. J’ai même des images en archives, où j’ai joué à plusieurs reprises avec son ensemble. Beaucoup d’artistes guinéens m’ont trouvé chez Salif Keita. Il m’a réconforté pendant tout mon séjour, et il m’a fait connaître de grands artistes. J’ai beaucoup appris auprès de lui. C’est Salif Keita, qui a produit mon troisième album ‘’ Réveillez-vous’’ en 2006.   

Guinéenews : 4 albums et 1 single sur le marché, et il y a de cela près de 14 ans. Etes-vous en activités, ou quels sont vos projets ?

Jah Max Mara : Présentement, je suis occupé par mon retour sur scène. Après 14 ans, j’ai réfléchi, et j’ai décidé de retourner sur scène. Plusieurs de mes fans, et musiciens m’ont encouragé pour ce retour sur scène. C’est le cas d’Elie Kamano, qui, en me faisant écouter son dernier album, m’a convié au même retour, et cela m’a beaucoup touché, quand je pense que tout ce monde porte un œil sur moi. Elie Kamano fait partie aujourd’hui de mes conseillers. Pour des activités en cours, je viens de présenter le 17 mai 2024, un concert au Centre Culturel Franco Guinéen. Ce fut une grande retrouvaille, et beaucoup d’artistes de grandes renommée ont rehaussé de leurs présences sur scène lors de ce concert. J’avoue, que je suis réconforté par mes prestations après 14 ans d’absence. Comme projet, je suis en train de finaliser au studio un double album. J’ai fait précéder la sortie de mes albums par ce concert. Mon objectif est présentement la conquête du marché international.

Guinéenews : Pouvez-vous nous dévoiler les noms de vos albums et si possible les titres ?

Jah Max Mara : Je me réserve maintenant de vous donner les noms des albums, et ça viendra plus tard. Je vais néanmoins, vous donner quelques titres. Vous trouverez les titres ‘’ le descendant de Dyourou kala naini’’ en featuring avec Hadja Aminata Kamissoko, ‘’Juge corrompu’’, ‘’Politique’’, ‘’I dè’’, ‘’Victime ‘’ en remix. Il y a beaucoup d’autres titres, qui vont certainement plaire aux mélomanes. Sauf qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’abattre. Vous serez bien servis, et ce sera réellement un grand retour sur scène. Le clip du titre ‘’Juge corrompu’’, passe présentement sur la RTG et sur You tube.

Guinéenews : Vous projetez la conquête du marché international. Avez-vous l’espoir de réussir ce pari, et si oui, quels sont les signes annonciateurs d’une telle lancée ?

Jah Max Mara : Vous devez comprendre que pour tout grand projet, il faut d’abord le travail bien accompli. De ce côté-là, j’ai le cœur tranquille, puisque j’ai beaucoup et bien reculé avant de sauter. Pour de tels projets, les relations sont primordiales. La Guinée compte plusieurs reggaemen, en dehors du pays. Je suis en étroite collaboration avec tout ce monde. Ils jouent la plupart, dans plusieurs festivals, et nous sommes en train de voir comment trouver les voies et moyens, pour asseoir une collaboration, un partenariat solide, avec les organisateurs de ces différents festivals. J’ai envoyé un peu partout, les images de mon concert pour visionner. Le temps d’absence en Guinée, m’a permis aussi d’étoffer mon carnet d’adresses, auprès du grand Salif Keita. J’ai de l’espoir et je compte sur tout le monde.

Guinéenews : Etes-vous un artiste engagé et peut-on connaître vos sources d’inspiration ?

Jah Max Mara : Bien sûr, je suis un artiste fermement engagé pour la bonne cause. Tout bon reggae man a un message à véhiculer. Ce ne sont pas seulement des critiques, et il y a des côtés positifs que nous soutenons et encourageons. Je suis un combattant dans la tête. Quant à mes sources d’inspiration, elles sont variées. Par exemple, nous sommes vendredi aujourd’hui, et je reviens de la grande prière. Le sermon de l’imam peut m’inspirer. Un oiseau qui chante sur un arbre peut inspirer, des évènements autour de moi, l’amour pour son prochain, et plusieurs sujets courants, peuvent attirer mon attention.

Guinéenews : À écouter votre titre ‘’juge corrompu’’, des particularités ressortent au niveau de l’apport des instruments traditionnels, notamment le balafon et le djembé. Est-ce une nouvelle orientation, ou un nouveau cachet que vous voulez imprimer sur vos nouvelles compositions ?

Jah Max Mara : Vous savez généralement, quand on dit ‘’Reggae’’, beaucoup voient directement la Jamaïque. Moi, je ne fais pas de reggae jamaïcain, je pratique le reggae africain. L’Afrique est un grand continent, et pour moi, l’utilisation de ces instruments traditionnels est une façon de s’identifier, et de prouver ses origines. Je montre ainsi, la couleur du type de reggae que je pratique, et qui est ma couleur originelle. J’ai choisi ces instruments pour valoriser mon identité culturelle. Dans mes compositions, vous retrouverez ce balafon, le djembé, la flûte pastorale et beaucoup d’autres instruments. On ne peut pas jouer comme les jamaïcains, ils ont leur couleur musicale, et restons donc avec nos origines. Je joue donc le reggae africain de Guinée.

Guinéenews : Selon nos observations, et celles de plusieurs mélomanes, Takana Zion et Elie Kamano, sont considérés comme la locomotive actuelle du reggae guinéen. Qu’en dites-vous ?

Jah Max Mara : Je vous l’ai déjà dit, il y a 14 ans, je ne suis pas sur scène. C’est au moment où je quittais, qu’il y a eu l’arrivée d’autres artistes, qui se sont propulsés au-devant de la scène. Durant tout ce temps, ils se sont faits du chemin, et voilà c’est tout à fait normal, que les observateurs notent ainsi Elie et Takana. Ils sont sur le terrain, et ils s’affirment progressivement sans oublier, qu’il y a d’autres reggaemen guinéens aussi, qui vivent en dehors du pays, qui sont moins connus et s’expriment valablement.

Guinéenews : La musique guinéenne dans sa pratique, absorbe et dégage en son sein, plein d’emprunts de rythmes étrangers. Quelles sont vos impressions face à cet état de fait palpable ?

Jah Max Mara : C’est là un autre problème, qui assiège la culture guinéenne, et c’est un grand problème, qui asphyxie la musique guinéenne d’aujourd’hui. Le Guinéen aime imiter les autres, il s’éloigne de l’esprit de créativité, et nos rythmes commencent à disparaître dans nos productions. Nous possédons tout ce qu’il nous faut, en termes de rythmes sur un plateau d’or. C’est l’exploitation rationnelle qui fait défaut. Nous devons pourtant être fiers de notre riche et varié folklore, qui présente différents rythmes appropriés.

Guinéenews : Un simple coup d’œil autour de vous, et nous remarquons que Jah Max Mara, ne porte plus la même coiffure qu’avant, les cheveux sont soigneusement rasés. C’est un changement de philosophie, ou bien qu’en est-il en réalité ?

Jah Max Mara : Ecoutez, il y a beaucoup de personnes qui portent aujourd’hui des dreads. Avant, cette coiffure était exclusivement réservée aux ‘’Rastas’’ aux ‘’Reggaemen’’, puisque c’est un signe, un symbole pour nous. De nos jours, vous voyez les footballeurs qui portent cette coiffure, les femmes, tout le monde en fait ce qu’il veut, et même les fous portent les rastas. On ne peut plus faire la différence, et savoir qui est qui ? A part toutes ces raisons, j’ai réellement voulu changer de look, et cela ne change rien en moi, et je suis toujours le même JAH MAX MARA. Tout se passe dans la tête, c’est la coiffure qui n’existe plus, et la même philosophie demeure. Vous avez vu, même ALPHA BLONDY a changé de look. C’est comme ça, et il faut s’habituer à ce newlook.

Guinéenews : Qu’est-ce que la pratique de la musique vous a-t-elle apporté ?

Jah Max Mara : J’ai commencé à pratiquer la musique depuis le 28 mars 1985. La pratique de la musique ne m’a pas apporté grand-chose, surtout ne croyez pas que j’ai gagné de l’argent. S’il y en a eu, ce n’est vraiment pas à la hauteur de l’effort fourni. J’ai eu de la notoriété, du respect, et assez de considérations, malgré quelques moments difficiles vécus sur le parcours. Alhamdoulilah, j’ai de la famille, et j’atteins petit à petit les objectifs fixés, la santé y est, et tout cela est plus que l’argent.

Guinéenews : Vous êtes aussi animateur culturel à la télévision nationale (RTG), et dites-nous comment vous avez atterri là ?

Jah Max Mara : Mon arrivée à la RTG dans l’émission que j’anime, date de près de 13 ans. J’ai été repéré par Yamoussa Sidibé, qui était à l’époque le Directeur de la RTG. C’est suite à un de mes passages dans l’émission ‘’Grand public’’ de Mohamed Max Camara, qu’il m’a proposé l’animation de cette émission, qui traite de la musique reggae. Je n’ai pas voulu accepter au départ, sachant que je ne m’y connaissais pas dans ce métier de journaliste. Il m’a encouragé, et suite aux différents essais, j’ai été retenu, et jusque-là, je me débrouille en grand garçon.

Guinéenews : Sans hésiter, on peut vous appeler aujourd’hui musicien-journaliste ?

Jah Max Mara : Sans aucun doute, vous pouvez m’appeler ainsi, puisque je détiens aujourd’hui ma carte professionnelle, et quelque part j’ai suivi beaucoup de formations dans le domaine, et je continue de me former tous les jours, bien que je retourne à la case de départ, c’est-à-dire la pratique de la musique. Cette seconde casquette de journaliste me fait du bien. Pour preuve, imaginez, grâce au ministre de l’Information et de toute la direction de la RTG, mes spots publicitaires sont passés gratuitement à la RTG. Le jour du concert, le bus de la télévision a été mis à disposition avec 7 personnes, pour dire que le sérieux paye dans tout travail.

Guinéenews : Nous allons clore cette interview en beauté, puisque vous allez nous raconter un inoubliable beau souvenir qui plane toujours sur vous?

Jah Max Mara : Le souvenir que je garderai pour toujours, est le jour où je devais enregistrer au studio ‘’MOFOU’’ de Salif Keita à Bamako. Derrière l’autre baie de la console, étaient regroupés plusieurs grands artistes de renommée internationale. Il y avait la présence de feu Manfila Kanté de Paris et de Salif Keita, lui-même. Quand je suis rentré pour l’enregistrement, avant de commencer à poser ma voix, j’ai tenu tout d’abord le discours suivant : « je vous prie chers doyens de ne pas me laisser faire du n’importe quoi. N’hésitez pas à m’arrêter pour me guider. Si le travail n’est pas bon dites-le moi, et si vous trouvez bon le travail, rajouter vos empreintes dessus… ». Tout ce monde s’est mis à m’applaudir, et le doyen Manfila Kanté m’a dit de sortir du studio et de venir vers eux. Il a pris la parole pour me dire ceci : « Mara tu sais pourquoi tout ce monde t’a applaudi ? C’est parce que ce ne sont pas tous les artistes qui acceptent d’être guidés dans le studio. Chacun vient avec son orgueil, pour prouver que c’est bien sa musique, et donc sa propriété privée. Ce qui bloque souvent les professionnels dans les interventions ou coup de pouce… ». A tout moment, ces instants me reviennent car, j’ai eu une énergie de plus ce jour, après l’intervention du doyen feu Manfila Kanté. Depuis ce jour, je suis devenu plus ouvert, et je partage énormément mes idées avec les autres artistes, et je crois que tout homme est faillible.

Entretien réalisé par LY Abdoul pour Guinéenews

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