Quand les Promesses Non Tenues se Cachent Derrière la Prière (Abdoul Karim Diallo)

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Depuis qu’il est au pouvoir en septembre 2021, le Général Mamadi Doumbouya, accueilli en héros par une partie des Guinéens fatigués de la mauvaise gestion du pays, avait promis de rétablir la constitution et d’organiser des élections démocratiques dans un délai raisonnable. Cette promesse semblait être un engagement fort, destiné à rassurer une population en quête de justice et de stabilité. Pourtant, trois ans plus tard, cet espoir s’efface : les promesses semblent oubliées, étouffées par un pouvoir qui se prolonge. Le discours sur la transition se répète sans fin, et les engagements deviennent de plus en plus flous.

Le Général, autrefois perçu comme une figure d’espoir, montre maintenant des signes inquiétants d’une ambition personnelle, déguisée sous des discours patriotiques. Le peuple, attentif mais désillusionné, voit ce qui ressemble de plus en plus à une trahison des promesses faites. Doumbouya, comme beaucoup de leaders avant lui, semble pris dans le piège du pouvoir. Son désir de rester au pouvoir transforme peu à peu celui qui se présentait comme sauveur en un chef autoritaire, éloigné de ses engagements de départ.

Ce qui est frappant dans cette situation, c’est l’écart entre les discours et les actes. Chaque vendredi, lors des prières à la mosquée, on voit le Général Mamadi Doumbouya lever les mains vers le ciel, semblant humble et dévoué à Dieu, demandant peut-être protection ou bénédiction. Mais à quoi bon demander à Dieu ce qu’on n’honore pas envers les hommes ? La prière sert-elle à cacher l’inaction ou n’est-elle qu’un rituel sans sincérité ?

En Islam, tenir sa parole est une valeur essentielle. Le Prophète Muhammad (PSL) a souvent souligné l’importance de respecter ses engagements : « Les signes de l’hypocrite sont trois : quand il parle, il ment ; quand il promet, il ne tient pas sa promesse ; et quand on lui fait confiance, il trahit. » (Sahih al-Bukhari). Ainsi, Doumbouya, en s’affichant comme un musulman pratiquant tout en manquant à ses promesses, incarne cette contradiction. L’Islam enseigne que la parole donnée est un engagement non seulement envers les hommes, mais aussi envers Dieu. Comment peut-on alors réconcilier cette foi religieuse avec les actes d’un dirigeant qui ne respecte pas ses engagements ?

Le Général Mamadi Doumbouya, par ses actions, montre un glissement inquiétant : celui d’un homme qui semble avoir oublié l’importance de tenir parole. Ses prières ne pourront effacer les promesses non tenues envers la nation. En Islam, la sincérité de la foi se démontre autant par les actes que par les prières. L’ignorer, c’est se mentir à soi-même et manquer de respect envers Dieu. Le Général devrait y réfléchir avant qu’il ne soit trop tard, car Dieu n’exauce pas les prières de celui qui trompe ses semblables.

Abdoul Karim Diallo, Citoyen Guinéen

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