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Les inégalités de chance entre filles et garçons demeurent une réalité persistante en Afrique.
Exposées aux mariages et grossesses précoces, les filles sont souvent les premières victimes des difficultés financières familiales, entraînant leur déscolarisation prématurée.
C’est pour inverser cette tendance et promouvoir une éducation équitable et inclusive que l’Institut de la Francophonie pour l’éducation et la formation (IFEF), en partenariat avec le ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation (MEPU-A) de Guinée, a lancé, ce lundi 10 novembre, la quatrième édition de la caravane RELIEFH.
Placée sous le thème : « Je roule pour plus de filles à l’école », cette initiative vise la promotion de l’égalité femmes-hommes dans le domaine éducatif et le maintien des filles le plus longtemps possible dans les salles de classe.
La cérémonie de lancement a eu lieu au Lycée-Collège Docteur Facinet Béavogui de Tombolia.
Cette quatrième édition s’étend sur cinq jours et concernera également les écoles de quatre autres villes du pays : Coyah, Dubreka, Kindia et Mamou.
L’objectif principal de la Caravane RELIEFH est clair : renforcer l’éducation inclusive et équitable en Afrique francophone en contribuant concrètement à l’amélioration de la qualité de l’enseignement. Spécifiquement, la démarche vise à :
Sensibiliser les élèves et les enseignants à l’importance de l’éducation des filles ; Renforcer les compétences pédagogiques des enseignants en matière d’égalité femmes-hommes ; Offrir des ressources éducatives accessibles.
Le lancement a été présidé par le ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation, M. Jean Paul Cedy, en présence de la directrice générale de l’IFEF, Mme Mona Laroussi, et de son équipe.
L’événement a bénéficié du soutien de deux ambassadeurs de marque : l’artiste musicien Soul Bank’s et l’activiste et défenseure des droits des filles et des femmes, Hadja Idrissa Diallo. Le programme a été rythmé par leurs témoignages inspirants, un sketch sur la parité réalisé par les élèves, un atelier de sensibilisation et la distribution de kits éducatifs pour les élèves et de kits de formation pour les enseignants.
L’initiative est saluée par les élèves. Kankou Keita, en classe de terminale Sciences Sociales a insisté sur l’urgence d’ériger l’égalité des chances en priorité.
« Nous sommes au 21e siècle. Ce que les hommes peuvent faire, les femmes aussi peuvent le faire », a-t-elle affirmé, exhortant ses sœurs à prendre leurs études au sérieux.
Mamadou Hera Barry, également en Terminale Sciences Sociales, a apprécié le message de la délégation. Il a encouragé toutes les filles à poursuivre leurs études, soulignant que l’instruction de la jeune fille est un élément déclencheur et accélérateur du développement d’une nation. Il a conclu par un appel aux parents.
« Avec l’analphabétisme, on peut détruire facilement le monde, mais avec l’instruction et la formation, on le construit à la satisfaction de toute la société », a-t-il indiqué.
Dans son allocution, la directrice générale de l’IFEF, Mona Laroussi, a rappelé l’importance de l’éducation, citant le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui souligne que l’éducation est le meilleur outil de lutte contre la pauvreté, et un moteur d’inclusion et d’égalité, et surtout pour les filles.
« L’égalité à l’école n’est pas un luxe. C’est une urgence. L’éducation n’est pas un coût à contenir, c’est une priorité stratégique. Nous devons ouvrir grandes les portes à la connaissance et garantir à chaque élève (…) le même accès au savoir, à la technologie, à des enseignants formés, à une pédagogie inclusive », a-t-elle martelé.
Mme Laroussi a précisé que la caravane RELIEFH n’est pas une simple opération de communication, mais une réponse concrète qui se rend dans les régions souvent éloignées pour leur apporter ressources, formation et inspiration.
« L’école doit servir tous les enfants, filles comme garçons », a-t-elle insisté.
En présidant la cérémonie, le ministre Jean Paul Cedy a réitéré l’engagement du chef de l’État et du gouvernement à l’éducation de tous les enfants. Il a salué le soutien des partenaires techniques et financiers, notamment l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’IFEF, soulignant que la scolarisation et le maintien des jeunes filles sont un paramètre extrêmement important pour la qualité de l’éducation et pour l’émergence d’une société juste et inclusive.
S’adressant directement aux enseignants, il a reconnu la dureté de leur travail tout en insistant sur leur rôle crucial.
« Faites en sorte d’être en compassion avec nos élèves (…). Faites en sorte qu’ils veuillent vous ressembler. Et cela ne passe que par la justice, par l’équité, par l’inclusion, par l’attention au genre pour que filles et garçons aient les mêmes chances », a-t-il déclaré.
En parlant aux jeunes filles, il leur a souhaité un plein succès dans leur formation scolaire et universitaire.
« Je souhaite ardemment que d’ici quatre ou cinq ans, je puisse être fier de vous revoir à l’université, en train de bâtir votre vie. Il est impératif que vous accédiez à l’université dans quelques années afin que nous ayons l’assurance que vos propres enfants seront bien éduqués, car vous l’aurez été. C’est de cette manière que l’on construit une nation forte, où chacun peut s’épanouir », a-t-il formulé.
La particularité de cette quatrième édition, qui se tient en Guinée après le Sénégal, la Mauritanie, le Bénin et le Togo, réside dans l’élaboration de livrets spécifiquement conçus pour les parents d’élèves. La directrice générale de l’IFEF a également rappelé lors d’un point de presse l’utilisation de ressources développées et primées par des enseignants guinéens dans le cadre du programme RELIEFH, et traduites en langues nationales.
La cérémonie s’est achevée par la remise symbolique des livrets de formation au personnel enseignant, marquant ainsi le début officiel de cette initiative majeure pour l’avenir éducatif de la Guinée.
Alhassane Fofana
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il y a 2 heures
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