Professeur Bano Barry casse le mythe derrière l’ethnicité en Guinée et s’en prend aux analphabètes

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La Guinée est peuplée par plusieurs groupes ethniques qui, selon les historiens et sociologues sont venus de différentes zones d’Afrique de l’ouest, orientale et même centrale, excepté quelques-uns dont les études n’ont pas tracé la trajectoire. A travers le processus de socialisation, chaque individu appartient à groupe éthique auquel il s’identifie linguistiquement et culturellement. Au fil des années, ce processus a fait que beaucoup de familles aujourd’hui en Guinée soient métissés. Professeur Bano Barry, dans une sortie médiatique chez nos confrères d’Authentique info, a expliqué et déconstruit le mythe derrière l’ethnicité en Guinée

Pour ce sociologue et ancien ministre, le processus de socialisation de chaque individu fait que chacun appartient à un groupe ethnique. A cet égard, en Guinée, dit-il, toutes les études réalisées arrivent à la même conclusion :

« en dehors des Lomas et des Mandéngnis, tous les autres groupes ethniques, des études ont été réalisées pour montrer à quel moment, ils (groupes ethniques ndlr) ont quitté le Nord du Mali pour descendre vers la Guinée actuelle. Que ça soit des Landoumas, des Bagas, des Mikhifôrés, Peulhs, Malinkés, tous les groupes ethniques, on sait sensiblement la trajectoire qu’ils ont subie pour arriver, ils ont arrivé à un moment donné et parfois, ils ont habité le même endroit avant de se déplacer. Allez-y dans Gaoual, vous trouverez la trace de l’habitation des Bagas avant qu’ils n’arrivent vers la côte. Vous partez au Fouta, « Pilimilli » veut dire « petite forêt » en Kissi. Et le fonio n’est pas un aliment peulh, c’est un aliment kissien que les Peulhs ont trouvé au Fouta et l’ont adopté », revèle-t-il

Le problème en Guinée, ce qu’il n’y a que les analphabètes qui parlent». Avant de parler, il faut lire. J’ai lu au minimum pendant cinq (5) ans, plus de 9.000 pages sur la question ethnique.

Poursuivant, le professeur Bano s’insurge le fait que la parole soit à l’apanage des illettrés pour parler de la question ethnique en Guinée.

« Le problème en Guinée, ce qu’il n’y a que les analphabètes qui parlent». Il estime qu’avant de parler, « il faut lire. J’ai lu au minimum pendant cinq (5) ans plus de 9.000 pages sur la question ethnique. Aujourd’hui chacun peut dire il appartient à quel groupe ethnique. Cependant à partir de votre grand père, arrière-grand-père, vous n’étiez pas dans le même groupe ethnique que celui dans lequel vous êtes aujourd’hui », soutient-il avant d’ajouter qu’en Guinée les plus nombreux, ce sont les Djallonkés et les Sarakolés

« La quasi-totalité des Camaras en Guinée sont des djallonkés au départ avant de devenir Soussou, malinké, Kpélé, Kissi, c’était des Djallonkés. Tous les Sacko, Sanoh, Cissé, Fofana, Tounkara, Souaré, tous ces noms de familles sont des Sarakolés. Ceux qui ont habité chez les Soussous ont été absorbés linguistiquement et culturellement par les Soussous. Chez qui ont habité au Fouta ont été absorbé linguistiquement et culturellement par les Peulhs, en Haute Guinée la même chose », explique l’ancien ministre de l’éducation

Un homme qui ne réussit pas ne marie pas une étrangère (…) Quand tu es incapable, tu ne peux pas marier une femme étrangère. Ce que tu gagnes (épouses ndlr) c’est ta cousine…

Par ailleurs, le Sociologue indique que la plupart des familles en Guinée de nos jours sont métissés. Cependant, soutient-il, « dans une famille ou il n’y a pas de métisse, c’est une famille de fainéants. Un homme qui ne réussit pas ne marie pas une étrangère. Le fait de se métisser est un principe biologique d’amélioration de la race, c’est aussi un principe de réussite sociale. Quand tu es incapable, tu ne peux pas marier une femme étrangère. Ce que tu gagnes (épouses ndlr) c’est ta cousine. Un fainéant, c’est une cousine qu’il marie, pour ne pas qu’il disparaisse », a-t-laissé entendre

Pour conclure, le Professeur Bano Barry rappelle qu’il y’avait des ethnies en Guinée qqui n’existe plus. C’est le cas des Mandengnis qui n’existe de nos jours qu’en Sierra Léone et les Djotodjas qui existait en Guinée, ont été absorbés par les autres ethnies, donc disparus

Ben Bella pour Actuguinee.org

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