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Le procès opposant l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) à l’ex-ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Madifing Diané, s’est poursuivi ce jeudi 16 mai 2024 au Tribunal de première instance de Mafanco. L’avocat du parti dirigé par Cellou Dalein Diallo a répondu aux exceptions soulevées par la défense de M. Diané. Après un débat qui a duré moins de 45 minutes, la juge a renvoyé l’audience pour permettre le ministère public de prendre connaissance de ces conclusions avant de se prononcer.
Au sortir de la salle d’audience, Me Salifou Beavogui, avocat de l’UFDG, a vivement répondu aux prétendues exceptions soulevées par la défense de Madifing Diané. « Aujourd’hui, les débats ont tourné autour des prétendues exceptions et la question préjudicielle qu’ils ont soulevée. C’est une dérobade, une façon de fuir les débats. C’est un moyen pour un prévenu de mauvaise foi d’éviter d’être jugé sur le fond », a-t-il déclaré.
« Les faits que nous poursuivons sont très clairs : il s’agit de diffamation, de dénonciation calomnieuse et de discrimination. Ces faits relèvent de la compétence du tribunal correctionnel », a-t-il ajouté. Me Beavogui a également contesté la demande de prescription, soulignant que les propos incriminés datent du 15 janvier 2024, ce qui fait de cette date le point de départ de la prescription.
Déterminé à aller jusqu’au bout, l’avocat de l’UFDG a affirmé que le parti avait le droit et l’intérêt de venir en justice pour se défendre. « Nous allons donc nous battre, nous irons au fond. Il faut que justice soit rendue. Il ne peut pas nous échapper, il n’a aucun moyen de nous échapper parce qu’il faut qu’il s’explique », a-t-il martelé.
Cependant, Me Sékou Ké Touré, avocat de Madifing Diané, a répliqué en exposant les arguments de la défense. « Nous avons soulevé une exception de non-recevoir tirée des infractions qu’aurait commises par mon client en 2010. Nous avons demandé au tribunal d’abandonner ces infractions pour prescription. Le tribunal ne peut pas juger des délits commis 14 ans après », a-t-il expliqué.
Il a également contesté la compétence du tribunal correctionnel à statuer sur la violation de l’article 28 de la constitution de 2010, affirmant qu’un juge pénal n’est pas compétent pour statuer sur la violation d’une constitution. « Le tribunal a renvoyé le procès au 30 mai pour pouvoir se prononcer sur ces exceptions avant qu’on aborde le fond du dossier ».
“Quand nous allons aborder l’accusation qui porte sur la diffamation au fond, nous sommes prêts à justifier le faite que notre client ait dit publiquement que le président de l’UFDG, qui est arrivé à la présidence de 2010 en tête avec 43 % de voix, c’était le résultat de la fraude et à représenter la machine ayant servi à la fabrication des pièce”, a souligné enfin Me Sékou Ké Touré, avocat de Madifing Diané.
La prochaine audience verra la comparution de Fodé Oussou Fofana, vice-président de l’UFDG.
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