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L’affaire opposant l’artiste Mohamed Seydouba Bangoura, alias Singleton, à la famille Traoré se poursuit toujours au tribunal de première instance de Coyah ce mardi 09 septembre 2025. Après 7 h de procès, la phase des questions et réponses débute, mettant ainsi le prévenu face à l’unique témoin de cette affaire, Mabinty Touré.
Après un long débat à la suite d’une suspension, la phase des plaidoiries et réquisitions s’en est suivie dans cette affaire d’homicide involontaire à l’endroit de feu Mohamed Traoré.
Partie civile : Quelle était la situation de la route ce jour-là ?
Singleton : « Il y avait une forte pluie, la chaussée était donc glissante. »
Témoin : « Il avait plu dans la matinée, mais entre 16 h et 17 h, au moment de l’accident, il ne pleuvait plus beaucoup. Le défunt était déjà à terre lorsque c’est arrivé. Je ne pouvais pas l’éviter. »
À la demande du juge s’il maintient ses déclarations précédentes et le regret qu’il a exprimé, l’artiste a répondu :
« Que j’aie raison ou pas, il y a eu mort d’homme donc je demande pardon parce qu’il y a eu mort d’homme. Depuis plus de 11 ans je conduis, mais un tel acte ne m’est jamais arrivé. »
La partie civile : Avez-vous conduit la victime à l’hôpital ?
Singleton : Non, ce sont des personnes de bonne volonté qui l’ont fait.
Défense : Qui sont ces personnes ?
Singleton : Je ne les connais pas, ce sont des gens de bonne volonté.
Juge : Avez-vous un permis ?
Singleton : Oui, j’ai un permis.
Juge : À ce que je sache, la date est expirée.
Singleton : Non, à ce que je sache, les permis n’ont pas de date d’expiration.
Prenant la parole, à la question de la défense de savoir si c’est une déduction ou un fait ce que dame Mabinty a relaté, elle répond :
« Non, ce n’est rien de tout ça. C’est ce que j’ai vu. »
Défense : Les gens qui ont pris le téléphone des gens le jour de l’accident sont-ils avec Singleton ?
Témoin : Oui, ils étaient passés un jour avant avec le même cortège et il est facilement reconnaissable.
À la même question sur le déroulement des faits, l’artiste a ajouté :
« Je pense qu’elle (la témoin) est influencée par les gens ou les réseaux sociaux. Mais la réalité est différente. »
Une courte vidéo de l’artiste dans une ambiance euphorique, avec de la musique et une conduite peu recommandée, a été diffusée. Pour sa défense, Singleton a soutenu :
« Cette vidéo a été faite 7 à 8 jours avant l’accident, dans mon quartier. J’étais avec ma femme et mes enfants donc je ne peux pas conduire ainsi quand je suis avec ma famille. C’était dans mon quartier, à une minute de chez moi, dans un cadre artistique. »
La défense : Si cette date est juste, pourquoi elle ne figure plus sur vos réseaux sociaux et que votre compte a disparu ?
Singleton : « C’est suite à un signalement des gens que la vidéo a disparu. Je ne l’ai pas supprimée, ce sont des gens qui l’ont fait disparaître. »
À la suite de cette réponse, la partie civile a demandé l’activation du compte de l’artiste, qui selon lui, fera apparaître la vidéo une fois activée.
Singleton : « C’est désactivé parce que sur Internet, beaucoup de gens essayent de me donner une image, pourtant chacun est libre de choisir son camp. Quand l’accident est arrivé, il y a eu beaucoup de propos, pourtant je ne bois pas, je ne fume pas, et ils disent que j’ai tué 2 personnes… mon compte a été signalé. »
La défense a également mis en doute l’authenticité du permis, qui a une date de production confondue avec la date d’expiration : le 27 juin 2019.
La partie civile a également demandé de déposer le véhicule mis en cause sous scellé.
Pour la phase des plaidoiries et réquisitions, la partie civile, au nombre de 6, a demandé le renvoi de ce dossier à la date de convenance du juge. Chose que la défense n’approuve pas et qu’elle traite de « perte de temps ». Plus loin, elle demande une liberté conditionnelle à cet effet.
Des demandes rejetées par la partie civile. Après un renvoi temporaire du procès, le juge Philipp N’gomga Mamy a simplement rejeté la demande de mise sous scellé de la voiture du prévenu et a également rejeté la demande de renvoi de l’audience à une date ultérieure.
Dans la phase de réquisition et plaidoirie, la partie civile a tenu à rappeler que la victime est père de 10 enfants de 25 à 2 ans, et une veuve sans ressources, et de réclamer :
« la somme dérisoire de 5 milliards de francs guinéens à juste titre. Avec cette somme, cela nous permettra d’assurer les charges des enfants à titre de réparation. Ainsi, chaque enfant aura 500 millions. »
Au moment où nous rédigeons cet article à 19 h, les plaidoiries et réquisitions continuent au TPI de Coyah.
Mayi Cissé
623625365
L’article Procès Singleton : la partie civile réclame “5 milliards GNF pour les enfants de la victime” est apparu en premier sur Mediaguinee.com.