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Si le procès de l’ex ministre de l’environnement, Oyé Guilavogui entrait dans sa phase de plaidoiries et réquisitions ce lundi, son avocat n’aurait pas eu droit à la parole. A l’évocation du dossier, Me Salifou Beavogui a tenté de le faire renvoyer, mais la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières lui a opposé le principe selon lequel l’avocat assiste en matière pénal, il ne représente pas.
L’avocat n’a pas trouvé à redire. Il est tout de même resté dans la salle. Le juge a ajourné les plaidoiries et réquisitions. Il a ordonné la réouverture des débats. Invite a été faite à l’IGE de faire l’état des lieux des exercices budgétaires des années 2020 et 2021 du ministère de l’environnement dans un délai de trois semaines. Au sortir de l’audience, Me Béa s’est réjoui de la démarche de Yaghouba Conté et de son équipe.
« C’est une nouvelle composition. Ce sont des nouveaux juges qui ont le destin de ce dossier. Ils ont tout intérêt de comprendre le contenu du dossier. Je salue la décision de renvoi au 5 mars. Je salue vraiment le professionnalisme de cette composition qui, à l’analyse du dossier ne l’ayant pas suivi comme nous, elle a tout à fait intérêt de comprendre mieux le contenu du dossier. C’est pour cette raison que l’inspection générale d’Etat a été saisie pour étayer de mieux la religion de la Cour », s’est-il félicité.
Il y a quelques mois, l’ex ministre de l’environnement avait bénéficié d’une évacuation sanitaire en Tunisie. Depuis lors, il peine à regagner Conakry. C’est indépendamment de la volonté de Oyé Guilavogui, répond son avocat.
« L’absence de mon client se justifie parfaitement bien pour des raisons de santé. Il est aujourd’hui en Tunisie. Il est sorti légalement, régulièrement, sur la base d’une décision de justice. Il continue sa convalescence. Nous avons produit un rapport médical qui atteste qu’il doit encore resté à l’hôpital pour des soins pour éviter que sa santé ne se complique davantage », informe Me Béa.
Oyé Guilavogui est poursuivi pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux. Mais son avocat balaie ces accusations.
« En réalité, nous l’avons dit plusieurs fois ici, il n’y a rien dans le dossier de la procédure. Au départ l’acharnement était fougue en ce qui concerne les 50 millions de dollars. Les représentants de Huawei sont venus, les témoins aussi, pour confirmer que monsieur Oyé n’a jamais vu la couleur de cet argent. Ensuite on est parti un peu sur sa gestion dans les différents départements, conséquence, rien. Le Dossier est complètement vide », croit-il savoir.
Ce n’est pas sûr que le prévenu soit là à la prochaine audience. Son avocat dit détenir un rapport médical dans lequel le médecin traitant indique que le traitement prend fin en juin 2025.
Sékou Diatéya