Procès du 28 sept : voici le témoignage de Tibou Kamara sur la journée du massacre

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Le premier témoin des événement du 28 septembre, a comparu ce lundi 13 novembre 2023, devant le tribunal de premier instance de Dixinn délocalisé à la cour d’apelle de Conakry. D’entrée, Tibou Kamara, l’ancien ministre de la communication a juré de dire la vérité sur ce qu’il a vécu et entendu à cette époque.

Dans sa narration, ce proche de Dadis dit avoir été joint par le chef de la junte après les tueries perpétrées au stade.

« À la fin de la journée, le capitaine Dadis m’a appelé pour me demander si c’était possible que je vienne au camp Alpha Yaya Diallo. Il a envoyé l’ex-gouverneur de Mamou, Issa Camara, paix à son âme, me chercher dans un véhicule avec d’autres agents. Lorsque je suis arrivé au camp Alpha Yaya, j’ai trouvé le capitaine Dadis assis dans un couloir les mains sur la tête. Lorsqu’il m’a vu, il a crié : Tibou, tu as vu ce qu’ils m’ont fait. Est-ce que tu as vu ce qu’on m’a fait ? J’étais un peu surpris parce que c’était l’une des rares fois pour ne pas dire la seule fois que je l’ai vu dans une position de faiblesse. J’étais habitué à l’homme d’autorité, l’homme du pouvoir qui était dans la confiance dans toutes les situations. Mais là, celui que j’ai vu, était littéralement dévasté. Naturellement, je n’avais pas de mots. Lorsqu’il est entré dans son bureau, les premières explications étaient en train d’être données sur le déroulement et le film de la journée. Ce que j’ai entendu, la plupart disait au capitaine que les victimes ont été par bousculade. Lorsque j’ai entendu cela, j’ai dit spontanément peut-être imprudemment qu’il y a d’autres qu’on dit avoir été tués par balles. Il a sursauté de son fauteuil pour me demander par balles ? Mais on m’a dit que c’est par bousculade. J’ai répondu que je n’étais pas présent, mais c’est une piste à explorer compte tenu de l’ampleur du drame », a-t-il relaté.

On sentait vraiment de la frayeur, de l’émotion, de la stupeur et un sentiment de détresse face à l’ampleur du drame et les premières conséquences qui se faisaient déjà sentir dans la cité

Poursuivant son témoignage, Tibou Kamara ajoute : « A mon arrivée au camp Alpha Yaya, c’était un sentiment de froid, d’incompréhension (…) Pour le peu de personnes que j’ai pu voir, on se demandait comment cela a pu arriver et surtout qui en était l’auteur. On sentait vraiment de la frayeur, de l’émotion, de la stupeur et un sentiment de détresse face à l’ampleur du drame et les premières conséquences qui se faisaient déjà sentir dans la cité », a-t-il indiqué avant de préciser que Dadis  s’apprêtait à évacuer Cellou Dalein Diallo  pour des soins.

« Il a dit qu’il se préparait pour autoriser l’évacuation de Cellou Dalein Diallo pour ses soins et qu’il a discuté de cette question avec son père, le président Wade. J’ai trouvé que c’était une très bonne décision, une mesure humaniste. Et je me suis retiré de la salle. Comme je n’étais pas présent au stade, je n’étais pas capable d’expliquer les péripéties des évènements, j’ai laissé ceux qui en avaient la connaissance de le faire », a fait savoir  Tibou à la barre devant la barre

Mariame Diallo

Pour Actuguinee.Org 

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