Procès d’Ibrahima Kourouma: « Tous les autres ministres qui m’ont succédé sont tranquilles. Je suis le seul à faire 34 mois de prison »

il y a 20 heures 99
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Le procès de l’ex ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation s’est poursuivi ce mercredi 29 janvier 2025 devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières. Il est poursuivi au même titre qu’un certain Mohamed V Sankhon pour détournement de deniers publics portant sur 612 milliards 520 millions 784 mille 809 de francs guinéens et 12 millions de dollars. Au compte de la journée d’audience, il a de nouveau été question de l’utilisation des budgets alloués à son département entre 2011 et 2017.

Ibrahima Kourouma a martelé que son rôle se limitait à la coordination des activités. Quand on lui a demandé de justifier l’utilisation de ces différents fonds qui lui sont reprochés en tant qu’ordonnateur de toutes les dépenses du département, l’ex ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation a indiqué que le pool financier mis à la disposition de son département par les ministères de l’économie et du budget est mieux placé pour produire les pièces justificatives.

Après avoir donné ces éléments de réponse, Ibrahima Kourouma a mis en cause la qualité du rapport qui l’incrimine dans cette affaire. Celui-ci n’a pas été contradictoire, donc, les montants qui sont énumérés dans le document peuvent être discutés, a-t-il affirmé.

L’autre problème qui dérange le prévenu dans le rapport, c’est quand celui-ci parle d’une somme d’actions financières comprise entre 2011 et 2021 alors qu’il n’a jamais fait 10 ans à la tête du département. Il y a quitté en 2017.

« On me prend, on me dépose ici avec un rapport partiel. Tous les autres ministres qui m’ont succédé sont tranquilles. Je suis le seul à faire 34 mois de prison pour ça », s’est-il révolté.

Il a aussi été question du deuxième chef d’accusation. Les faits d’enrichissement illicite. Le prévenu a martelé que ses biens se résument à sa pharmacie ouverte depuis 2007, deux parcelles à Taban et sa maison qu’il est en train d’acheter à Lambanyi à coût de 600 millions de francs guinéens. Pour l’heure, il n’a pu payer que 250 millions GNF grâce à un cadeau de 100 millions qui lui a été offert par le président Alpha Condé après son mariage et ses propres affaires liées à la gestion de sa pharmacie.

Plus loin, il a nié être le propriétaire d’une villa à Sangoya et l’immeuble qui abrite sa pharmacie. Le ministère public a fini de posé ses questions. Les avocats de la partie civile aussi. Il reste ceux de la défense. En attendant, la Cour a renvoyé l’affaire au lundi 3 février prochain pour la suite des débats.

Sékou Diatéya

Lire l'article en entier