Préavis de grève : comment les leaders syndicaux se sont joués de la base ?

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 comment les leaders syndicaux se sont joués de la base ?

Après plusieurs mois de négociations sur la revalorisation du point d’indice salarial des travailleurs guinéens, le gouvernement, le patronat et le mouvement syndical sont parvenus mercredi 15 novembre 2023, à la signature d’un accord. Mais certains travailleurs estiment qu’ils ont été trahis par les responsables syndicaux.

Toutefois, le point principal concernant l’augmentation de la valeur monétaire du point d’indice (VAMPI) à hauteur de 35 %, applicables de façon échelonnée, dont 20% dès janvier 2024, créer une discorde totale entre élus syndicaux et la base.

Un accord désapprouvé par la base

Ce protocole d’accord n’a pas été du goût des travailleurs qui, pour la plupart, ont exprimé leur désapprobation. « Ils veulent nous faire comprendre qu’il n’y aura pas de négociations en 2024 et 2025. Les travailleurs de Guinée dans leur écrasante majorité ne sont pas d’accord. Nous voulons que les 35% soient payés avec effet rétroactif à partir de ce mois de novembre. Nous demandons à nos leaders syndicaux d’être patriotes et qu’ils sachent qu’ils sont mandatés par la base », a dénoncé le responsable de la communication du Syndicat national de l’éducation (SNE), Aboubacar Diesto Camara.

Contrairement au communiqué qui annonçait une réunion de compte rendu, la rencontre du mardi 14 novembre s’est transformée en une séance d’information où les élus n’ont pas eu droit à la parole.

La malice des leaders syndicaux

Sachant d’avance qu’ils seraient désapprouvés par la base à cette rencontre qu’ils ont eux-mêmes convoquée, les leaders syndicaux ont d’abord opté pour une séance de restitution des points du protocole d’accord. Une action réfutée par les syndicats présents sur place. Ils ont fini par céder tout en refusant de donner la parole aux voix discordantes.

L’on se rappelle que ces mêmes représentants syndicaux avaient annoncé le 7 novembre dernier, un préavis de grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire national. Cette annonce de grève générale illimitée n’était qu’une forme de diversion bien planifiée par ces représentants syndicaux qui avaient déjà fini de valider les points inscrits sur la plateforme revendicative sans avoir consulté la base.

L’autre point de farce de ces représentants syndicaux se trouve dans la Charte du dialogue social signée le 04 octobre dernier avec la junte. En effet, dans cette charte, les syndicats s’engageaient à renoncer à leur droit le plus fondamental qui est celui d’aller en grève.

En présence du Premier ministre et d’autres responsables du CNRD, ils ont décidé de s’engager dans “une trêve sociale durant toute la période de la transition”.

Une action qui contredit et prouve à quel point les travailleurs ont été utilisés et manipulés par leurs représentants dans ces négociations qui ont duré plusieurs mois sans obtention de points positifs en leur faveur.

L’on se rappelle encore du tohu-bohu créé par le syndicat de l’enseignement en 2018 qui finalement n’a abouti que de manière abjecte tant la division était grande dans le mouvement.

Une situation qui continue à gangrener et à affecter les travailleurs guinéens qui sont représentés par des individus aux “intérêts individuels”.

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