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Face au tribunal de première instance de Mafanco, où il est poursuivi pour diffamation et divulgation d’informations sur la rénovation de la maison centrale de Conakry, l’Administrateur général du site Inquisiteur.net a réitéré ses révélations faites dans son article d’investigation qu’il a titré: » parfum de corruption dans la procédure de passation de marché au département de la Justice ».
À la barre jeudi, le journaliste a déclaré être sujet de menaces de la part des individus qui ont débarqué à son domicile. Pourchassé actuellement pour avoir touché à la sensibilité de certains dossiers, dit-il, ce chroniqueur de l’émission « des Grandes Gueules » d’Espace Fm aurait déjà passé certaines nuits loin de la famille.
« Monsieur le précédent, c’est pour servir ce pays que nous prenons assez de risques en tant que journaliste. Il n’y a pas cinq (5) jours, des individus sont allés identifier ma maison, venir à bord d’un véhicule pour dire que c’est ici il loge. On me pourchasse partout et je passe la nuit sans dormir chez moi, à cause justement de ces dossiers là. On m’a demandé un jour de laisser la parole, de dérouler le tapis rouge entre procureurs pour enfoncer l’entreprise de façon malhonnête, dans le faux, en me proposant 50 000 dollars que j’ai refusé, alors que j’ai un salaire de moins de cinq millions de francs guinéens ( 5.000.000 fg). Je pouvais les prendre pour faire ma vie monsieur le président. Mais j’ai renoncé à tout cela, parce que je vais mourir un jour. Mais jamais, comme mon papa me l’a dit, de ne faire du tort à autrui. Ne jamais entrer dans les combines pour avoir de l’argent injustement et faire du pêché sur des gens « , a expliqué le journaliste d’investigation poursuivi par l’ex-Garde des Sceaux, Alphonse Charles Wright.
Soutenant fermement sa position, Mamoudou Babila dit avoir déjà traité assez de dossiers malgré les nombreux risques qu’il court du jour au lendemain. Hormis celui sur la rénovation de la maison centrale pour lequel il fait face à la justice de son pays, le journaliste a sauvé la vie, grâce à ses investigations, de plus de 600 guinéens travaillant au sein d’une entreprise de la place.
« Monsieur le président, c’est une entreprise qui devrait récemment fermer, où il y a plus de 600 guinéens qui travaillent. Moi Babila on m’appelle pour demander de se taire là-dessus pour me construire la vie », a-t-il signifié.
Et ce n’est pas tout, Babila dit avoir repéré la situation des pensions ici en Guinée, qui a même fait bruit depuis au sommet de l’État.
« On m’a appelé depuis la Présidence pour dire qu’on va chercher de l’argent et tu vas te barrer et laisser tomber. J’ai dit niet », a révélé le journaliste, avant de souligner : » je cours des risque à longueur de journée et ma vie est en danger(…). Je peux me taire comme beaucoup et faire comme si de rien n’était. De toutes les façons, ce n’est pas la maison de mon père ni de ma mère, mais c’est du contribuable guinéen, nos compatriotes et voilà pourquoi il faut s’y intéresser « .
Devant le président du tribunal, Mamoudou Babila Keita a rappelé le rôle qui lui est dévolu en tant que journaliste, mais aussi du contrat qui le lie avec la société.
« Nous avons choisi ce métier comme vous avez choisi la magistrature pour dire le droit et pour servir de colonne vertébrale au fonctionnement de notre État. Nous avons aussi choisi le journalisme pour dénoncer les mauvaises pratiques qui empêchent le développement de ce pays. Dénoncer des cas d’injustice qui s’opèrent à longueur de journée. Voilà la mission « , a-t-il laissé entendre.
Il faut rappeler que l’affaire a été renvoyée au jeudi, 27 juin 2024 prochain pour les plaidoiries et réquisitions.
Sâa Robert Koundouno
(+224) 620-546-653
L’article Poursuivi par l’ex-ministre Wright, Babila Keita “menacé” : « des individus sont allés identifier ma maison » est apparu en premier sur Mediaguinee.com.