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L’eau potable et l’électricité, telles que définies par les Nations Unies, sont des besoins primaires fondamentaux nécessaire pour la survie humaine et le développement d’un pays. C’est pourquoi en 2015 l’accès à l’eau potable et l’électricité pour tous sont devenus respectivement des objectifs de développement durable numéros 6 et 7 des Nations Unies. L’objectif numéro 6 étant l’accès à l’eau potable vise à assurer la disponibilité et la gestion durable de l’eau, de l’assainissement et d’hygiène adéquates pour tous. Cet objectif vise à fournir à tous un accès universel à l’eau potable et à l’assainissement à un prix abordable. Et l’objectif de développement durable numéro 7 des Nations Unies vise à « assurer l’accès à une énergie abordable, fiable, durable et moderne pour tous » d’ici 2030. En plus, cet objectif répond directement au besoin d’un accès universel à l’électricité, y compris dans les régions éloignées du monde.
Les objectifs de développement durable numéro 6 et 7 des Nations Unies sont d’ailleurs mes motivations d’écrire cet article. Mes motivations qui sont profondément liées à la réduction de la pauvreté en Guinée. L’atteinte et la réalisation par la Guinée des objectifs numéro 6 et 7 du développement durable des Nations Unies s’ajoutent à mes motivations.
Si la Guinée veut fournir des services de qualités et de quantités d’eau et d’électricité à coût raisonnable à sa population, il est injonctif qu’il faille ouvrir ses secteurs d’eau et d’électricité à la concurrence et à l’investissement privé. Et donc l’État Guinéen va assurer la subvention et le contrôle des « obligations contractuelles » de ses compagnies crées pour approvisionner la Guinée en eau et électricité à suffisance.
L’une des raisons est que le trésor publique Guinéen subventionne chaque année’ la SEG à hauteur de quatre-vingt-dix (90,00,0000) milliards de francs Guinéens. C’est à dire que chaque mois la SEG dépense vingt (20,000,000) milliards de Francs pour le salaire de son staff, le carburant, les intrants, le raccordement des infrastructures vétustes et d’autres. Cependant à la fin de chaque deux (2) puisque la facturation de la clientèle de la SEG est bimensuelle (pour les clients particuliers et mensuelle pour les clients grands comptes), la SEG encaisse cinq (5,000,000) milliards de francs. Ce qui fait un écart budgétaire de quinze (15,000,000) milliards chaque deux (2) mois. Les douze mois de l’année divise par deux ce qui fait six (6). Donc, quinze (15,000,000) milliard multiplie par six (6) aboutit à quatre-vingt-dix (90,000,000) milliards francs que l’état subventionne la SEG chaque année. Une somme colossale pour les services insuffisantes de la SEG d’approvisionnement de la population Guinéenne en eau potable.
Généreusement, la Guinée a suffisamment d’eau pour sa population. La disponibilité́ totale en ressource hydrique de la Guinée est évaluée à 226 km3 d’eau naturelle par an. Et malgré qu’elle soit le château d’eau de l’Afrique de l’Ouest avec de fortes précipitations estimées à 405,91 km3 en moyenne annuelle et une saison pluvieuse de plus de 7 mois, la Guinée reste confrontée à la problématique d’eau. Malgré cette offre naturelle d’eau, la Guinée n’a pas encore réussi à distribuer cette eau au sein des ménages. Parce que les derniers investissements dans le secteur de l’eau sont vieillissants (plus de trente ans) et manquait la vision de sustainability (durabilité).
En prenant par exemple la zone spécifique de Conakry, la station de traitement d’eau de Yessoulou 1 avec une capacite’ de production de 49.000 m3 (mètres cubique) d’eau par jour a été construite pour une population de trois (300,000) milles habitants quand Conakry se limitait à Matoto et Kipe’. La population de Conakry, en 2024, est estimée entre 1,767,200 et 2,178,600 habitants. Le rationnement d’eau s’impose à la SEG à Conakry. C ‘est pourquoi les coupures d’eau sont fréquentes à Conakry. La population de Conakry devrait atteindre 8,000,000 d’habitants d’ici 2050. Cette croissance démographique urbaine ne fera qu’empirer la pénurie d’eau à Conakry si les investissements ne sont pas faits maintenant.
La SEG n’a pas manqué d’investissements privés dans le passé. Historiquement, avant la SEG, la Guinée avait en 1961, l’Entreprise Nationale de Distribution d’Eau de Guinée (DEG). La restructuration du secteur de l’eau potable de 1989 et a donné naissance à la SONEG (Société Nationale des Eaux de Guinée) société de patrimoine et à la SEEG (Société d’Exploitation des Eaux de Guinée) composée de partenaires privés et de l’État guinéen.
Les investisseurs privés ont quitté brutalement la SEG en fin 2000 pour des raisons qui dépassent cet article et pour les mêmes raisons que cet article recommande au gouvernement de rechercher des investisseurs privés maintenant.
Après le départ des investisseurs privés, la SEG est devenue une société anonyme publique dotée de la personnalité juridique, de l’autonomie financière et de gestion. Elle est placée sous la tutelle technique du Ministère en charge de l’hydraulique et le ministère des Finances assure la tutelle financière.
Les relations entre la SEG et l’État sont régies par un contrat de programme triennal qui définit les engagements réciproques des contractants. Elle est chargée de la gestion de l’exploitation, de l’entretien, de la réhabilitation, du renouvellement, du patrimoine et de tous les droits et obligations qui en découlent, et du développement des installations de l’hydraulique urbaine en vue d’assurer la fourniture d’eau potable en République de Guinée.
De même en 1961, la gestion du secteur énergétique a été assurée par la Société d’État SNE (Société Nationale d’électricité). En 1987, la SNE a été remplacée par l’ENELGUI (Entreprise Nationale d’Électricité de Guinée). Ensuite, En 1994, une nouvelle réforme institutionnelle du secteur a donné naissance à deux sociétés : ENELGUI (Société de patrimoine) et SOGEL (Société d’exploitation) avec 2/3 du capital détenu par des privés et 1/3 pour l’État Guinéen représenté par ENELGUI. De nos jours, en décembre 2001, ENELGUI et SOGEL ont été dissoutes pour donner naissance à l’Électricité de Guinée (EDG). Donc, depuis plus de 24 ans l’EDG, une société étatique est au service de la nation guinéenne. L ‘EDG est spécialisé dans l’ensemble du processus de production et de distribution de l’électricité, de la conception des centrales électriques à la distribution aux particuliers.
L’EDG est chargée du patrimoine, de l’exploitation de l’entretien, de la réhabilitation, du renouvellement et du développement des ouvrages et équipements de production, de transport et de distribution de l’énergie électrique en vue d’assurer le service public d’électricité en Guinée.
Cependant, le bateau énergétique de l’entreprise Turque Karpowershipqui fait des va et vient au port de Conakry pour substantiellement alimenter la Guinée en électricité coute près de 4 millions de dollars par mois à l’état guinéen drainant ainsi presque toute la subvention énergétique de la Guinée.
En Guinée, la subvention annuelle de l’électricité s’élève à 3000 milliards de francs guinéens (300 millions de dollars US). Alors que cette subvention est jugée « régressive » par certaines institutions de Breton Woods. Les subventions à l’énergie sont dites régressive, signifie qu’elles bénéficient beaucoup plus aux ménages riches en Guinée qu’aux ménages pauvres.
Et ni Kaleta 240 MW (Megawatts) ni Souapiti 450 MW ne disposent d’une puissance hydroélectrique suffisamment profonde pour alimenter une plus grande partie de la Guinée pendant toute l’année mais uniquement pendant la saison des pluies.
The barrage hydroélectrique de Souapiti a une capacité de stockage d’eau d’environ 6,3 milliards de mètres cubes pour une profondeur de 120 mètres.
The barrage hydroélectrique de Kaleta a une capacité de stockage d’eau d’environ 6,5 milliards de mètres cubes pour une profondeur de 110 mètres.
En raison de la profondeur de Souapiti et de Kaleta, l’EDG se plaint toujours du niveau de l’eau pour faire tourner ses turbines électriques pendant que la Guinée a une saison pluvieuse de 7 mois. Un barrage hydro-électrique typique moyen le barrage des Trois Gorges en Chine est profond de 181 mètres.
Du 23 Janvier au 26 Janvier 2025, la pluie a rempli le réservoir du barrage hydro-électrique d’Odeleite a 79% à Portimao dans la région d’Algarve (au sud du Portugal). Ce niveau d’eau est suffisant pour faire tourner la turbine électrique et de permettre à ce barrage defournir l’électricité a cette région du Portugal pendant un an.
Les barrages hydro-électriques de Garafiri, de Souapeti et de Kaletamanquent cette caractéristique et 7 mois de saison pluvieuse en Guinée ne sont pas suffisante à ces barrages hydro-électrique de fournir l’électricité aux Guinéens annuellement. Pendant qu’il y a des ingénieurs qui peuvent construire des barrages hydro-électrique avec cette caractéristique. Par suite, l’EDG et la SEG perdent leur temps dans la campagne de sensibilisation de la population contre le gaspillage d’électricité et d’eau pendant que c’est la facture d’électricité et d’eau qui prescrivent le rationnement d’usage domestique d’eau et d’électricité de la clientèle.
En revanche, d’autres pays comme la Côte D’Ivoire a dans un passé récent ouvert son secteur d’eau et d’électricité a la concurrence et à la privatisation. Au lendemain de la crise post-électorale de 2011 en Côte d’Ivoire, seulement 34% de la population Ivoirienne avait accès à l’électricité. Aujourd’hui, près de 94% des Ivoiriens sont connectés au réseau électrique. C’est à dire de 2011 à maintenant en 2024 la Côte d’Ivoire a pu connecter 94% de sa population au réseau électrique. Comment la Cote D’ivoire a pu faire cet exploit énergétique dirais-je ? Tout a commencé en 1993, lorsque le gouvernement de l’époque a décidé d’ouvrir le marché de l’énergie au secteur privé pour éviter une récurrence de la crise majeure de 1984 qui avait provoqué un délestage. Cette décision, une première en Afrique, est motivée par la volonté du gouvernement Ivoirien d’accroître l’accès à l’électricité pour répondre aux besoins croissants tout en limitant les répercussions sur les finances publiques. La Cote d’Ivoire a donc privatisé son secteur énergétique pour s’assurer d’une révolution énergétique public-privée. Deux consortiums internationaux ont investi dans l’énergie en Côte D’Ivoire. La première la Compagnie Ivoirienne de Production d’Électricité (CIPREL) a construit la centrale CIPREL qui a commencé à produire de l’électricité en 1995.
Puis en 1999, dans le village d’Azito de la commune de Youpougon, le second investisseur Globeleq : Une entreprise britannique spécialisée dans le développement de projets énergétiques en Afrique a construit et fait fonctionner la centrale thermique qui porte le nom de ce village. La décision de la Côte d’Ivoire de privatiser une partie de son secteur électrique a ouvert la voie à l’un des systèmes énergétiques les plus robustes du continent, qui continue de s’étendre et d’innover avec des solutions énergétiques propres.
Cet exploit n’aurait pas été possible sans la participation du secteur privé et des programmes financiers complexes que la Guinée peut pasticher pour palier a sa défaisance énergétique.
Ce succès énergétique s’est concrétisé en Côte D’Ivoire en attirant les investisseurs de la Banque Mondiale que la Guinée peut faire autant.
Depuis que l’accès à l’électricité pour tous est devenu un objectif de développement des Nations Unies en 2015, la Cote D’Ivoire a su attirer les investisseurs de la Banque Mondiale dans son secteurénergétique. Ainsi, diverses institutions du Groupe de la Banque mondiale ont apporté leur soutien dès le départ a la révolution énergétique de la Cote D’Ivoire en 2011. Entre 2010 et 2019, la Société financière internationale (SFI), la branche du secteur privé du Groupe de la Banque mondiale, a investi plus de 400 millions de dollars dans la construction et l’agrandissement des usines d’Azito et de CIPREL.
Une fois que le Groupe de la Banque mondiale est impliqué, les investisseurs se sentent confiants. Donc, la SFI a également mobilisé d’autres partenaires pour la Cote D’Ivoire, ce qui a permis de recueillir 1,1 milliard de dollars supplémentaires auprès d’autres institutions de financement du développement, comme la Banque africaine de développement (BAD) et l’Agence française de développement (AFD) qui sont toutes deux des institutions financières de développement (IFD) qui soutiennent le développement économique durable. La Guinée saurait donc attirer ses investisseurs internationaux pour le développement de son secteur énergétique.
En effet, dans presque tous les pays du monde les compagnies monopoles d’eau et d’électricité existent. La Guinée n’est pas une exception pour avoir la SEG et l’EDG. En tant que tels, l’EDG et la SEG sont des compagnies de monopoles naturels créés par le gouvernement afin que chacune de ces entreprises individuelles puissent fournir de l’eau potable et de l’électricité à toute la population guinéenne à un coût inférieur à celui que pourrai une, deux ou plusieurs entreprises. Par ce qu’il peut donc y avoir des économies d’échelle pour ces monopoles comme dans un monde développé.
Par exemple, la France a l’Électricité de France (EDF) qui fournit de l’électricité a 100% de Français.
Et même dans un monde sous-développé comme le Sénégal à la SENELEC (Société National d’Électricité du Sénégal) qui fournit de l’électricité a 78.6% de la population urbaine du Sénégal.
L’économies d’échelle est lorsque la courbe des coûts moyens totaux d’une entreprise diminue continuellement à long–terme. Car a courte terme, l’idée est que la SEG et l’EDG auraient dépenses énormément pour les installations électriques et d’eau et à long terme ne reste que le maintien de ces installations électriques et d’eau. Donc la courbe des coûts totaux de la SEG et d’EDG diminuerais à long terme. C’est pourquoi les entreprises la SEG et l’EDG sont ce que les économistesappellent des monopoles naturels en Guinée.
Dans le cas contraire, lorsque la production d’eau et d’électricité est répartie entre plusieurs entreprises d’eau et d’électricité’ en Guinée, alors chaque entreprise produit moins et le coût total augmente. Par conséquent et idéalement une seule entreprise peut produire n’importe quelle quantité donnée à moindre coût comme pour la France et le Sénégal. Mais le contraire de cette logique d’économie d’échellecontinue de se produire en Guinée quant à la production, aufonctionnement et la distribution d’eau et d’électricité par la SEG et l’EDG. C’est pourquoi il y a moins de Guinéens qui ont accès à l’électricité et à l’eau potable.
Selon la Banque mondiale, 47,7% de la population guinéenne avait accès à l’électricité en 2022. Toutefois, l’accès à l’électricité s’améliore en Guinée, mais il est encore faible surtout dans les zones rurales. Dans les zones urbaines, environ trois quarts de la population ont accès à l’électricité, mais dans les zones rurales, seulement 33% de la population guinéenne a accès à l’électricité laissant ainsi la majorité de la population sans électricité. Des 47,7% de Guinéens qui ont accès à l’électricité, l’EDG facture sa clientèle comme suit:
De 1 à 40 kWh de consommation électrique à 107 GNF ; de 41 à 330 kWh à 387 GNF ; De plus de 330 kWh à 453 GNF.
Pour les tarifs privés de basse tension professionnel, les commerces et les industries, la prime fixe pour le monophasé de 1 à 330 kWh est facture de 1,169 GNF contre 1,823 GNF pour le triphasé à plus de 330 kWh mensuel.
Pareillement, seulement 1/4 des Guinéens ont accès à l’eau potable et il y a beaucoup de zones rurales en Guinée qui n’ont pas d’eau du robinet.
Par exemple, trois ménages sur quatre dans deux régions en particulier : Labé et N’Zérékoré n’ont pas accès à l’eau potable à la maison, selon une enquête de 2018 menée par le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF). Et la tâche de chercher de l’eau, souvent dans des endroits éloignés, revient presque toujours aux filles. Dans la plupart des villages et des communes de ces deux régions, les routes sont mauvaises, ce qui rend difficile la construction d’un nouveau système d’eau par la voie conventionnelle en raison de la machinerie lourde qu’elle nécessite. Ainsi, l’UNICEF et ses partenaires travaillent pour résoudre le problème d’une autre manière : en forant manuellement des puits afin de puiser dans les ressources naturelles souterraines.
Et donc, le projet Eau pour la Guinée, lancé en 2014 avec l’appui d’Andy Astrachan, fondateur de la Fondation AJA, a déjà permis à quelque 120,000 personnes d’avoir un meilleur accès à l’eau potable, en collaboration avec des partenaires locaux. Au cours des deux prochaines années, le projet vise à fournir un accès à 160,000 personnes supplémentaires. Ce qui est salutaire.
A noter que les ¼ des Guinéens qui ont accès à l’eau potable àtravers la SEG, la SEG facture ses abonnées comme suit :
Les Clients Particuliers sont factures chaque 2 mois et par tranches tarifaires qui suit :
. De 0 à 7 m3 : 750 GNF/m3
. De 8 à 30 m3 : 2,650 GNF/m3
. Plus de 30 m3 : 4,080 GNF/m3
Les Clients des Grandes Comptes (hors particuliers) sont factures chaque mois comme suit :
. Administration : 5,700 GNF/m3
. Industrie : 10,640 GNF/m3
. Commerce : 5,550 GNF/m3
. Organisme : 10,640 GNF/m3
. Borne Fontaines : 3,500 GNF/m3
Pour simplifier, cet article va ignorer le calcul mathématique des problèmes de maximisation des profits de la SEG et d’EDG parce que ni la SEG ni l’EDG ne font de profit mais en fait ces deux sociétés drainent beaucoup de ressources financières du gouvernement. C’estpourquoi il est important d’ouvrir la SEG et l’EDG a l’investissement afin qu’une, deux ou plusieurs compagnies d’eau et d’électricité puissent fournir de l’eau et l’électricité aux Guinéens en même temps que ses compagnies puissent concurrencer sur le marché de production et de distribution d’eau et d’électricité en Guinée comme en Côte d’Ivoire tout en suivant le modèle économique du polymathe français Antoine Augustin Cournot.
Le modèle économique de compétition Cournot qui porte ce même nom, s’illustré dans une situation de marché en prenant l’exemple de deux entreprises exploitant des sources d’eau minérale, comme les chutes d’eau d’où proviennent l’eau de la SEG (pour Conakry) et chacune des deux entreprises est capable de produire des quantités illimitées d’eau à coût nul. Tel que serais le cas en Guinée’ qui se trouve dans la nécessite d’ouvrir la SEG et l’EDG a l’investissement privée. Donc en Guinée il existera : l’existante SEG1 et une ou deux nouvelles SEG2 et SEG3 de même que l’EDG1, l’EDG2 et l’EDG3
Cournot compétition décrit par conséquent un modèle de marché oligopolistique dans lequel deux ou plusieurs entreprises produisent le même bien l’eau et l’électricité pour la Guinée et se disputent des parts de marché. En se partageant les parts du marché, les Guinéens profiteront de l’accès à l’eau et a l’électricité en abondance de ses deux ou plusieurs compagnies à cout moyen que ne fournirais l’existante EDG et la SEG. Comme bien sûr c’est le cas en Côte- d’Ivoire.
Et selon la loi de la demande, il existe une relation inverse ou une corrélation négative entre la quantité (d’eau et d’électricité que fourniront ses nouvelles entreprises) et le prix (bas que chargerais les Guinéens ses nouvelles entreprises d’eau et d’électricité). Autrement dit, des niveaux de production d’eau et d’électricité plus élevés se traduisent par des prix relativement plus bas et vice versa.
Cet article calcule ci-dessous les quantités (d’eau et d’électricité)d’équilibre de Cournot et le prix (bas d’eau et d’électricité) du marché.Pour que la concurrence des entreprises d’eau et d’électricité à la mode de Cournot conduit à un résultat plus efficace sur le marché qu’il n’y aurait qu’une seule entreprise sur le marché (monopole) en tant que tel en Guinée avec la SEG et l’EDG.
Les principales hypothèses du modèle de Cournot sont standardisées dans un modèle économique académique que cet article ignore.
Cet article assume que toutes les hypothèses des caractéristiqueséconomiques de Cournot sont valables et l’article va directement à la dérivation de l’équilibre de Cournot pour obtenir les quantités optimales d’eau et d’électricité que produirais et distribuerais la SEG1et le SEG2 et l’EDG1 et l’EDG2.
Pour dériver l’équilibre de Cournot, cet article se concentre sur l’exemple d’un duopole SEG1 et SEG2 ou EDG1 et EDG2. C’est-à-dire qu’il n’y a deux entreprises sur le marché d’eau et d’électricité en Guinée et que les entreprises SEG1 et SEG2 ou EDG1 et EDG2produisent toutes deux le même bien (l’eau ou l’électricité) au même coût de production qui est :
C1 = C2 = C. (1)
Je suppose que la demande d’eau ou d’électricité des Guinéens est une fonction linéaire donnée par :
P(Q) = a – bQ où les constantes a > 0 et b > 0. (2)
Quand la SEG1 produit la quantité d’eau q1 et la SEG2 produit q2, similairement à l’EDG1 et l’EDG2 alors la quantité totale d’eau ou d’électricité produit sur marché Guinéen est de :
Q = q1 + q2 (3)
Sachant le revenu total des entreprises SEG1 et SEG2 ou EDG1 et EDG2 est égal au prix multiplie par la quantité comme suit :
R = P(Q) x Q (4)
Donc je substitue Q de l’expression (2) pour obtenir les équations suivantes.
Le revenu total de la SEG1 et EDG1 sera de :
R1 = p(q)q1 = (a – b(q1+q2))q1 (5)
Le revenu total de la SEG2 et EDG2 sera de :
R2 = p(q)q2 = (a – b(q1+q2))q1 (6)
Les bénéfices totaux de la SEG1 et l’EDG1 sont calculés comme la différence entre les revenus totaux et les coûts de production(d’investissement) pour obtenir la fonction de profit comme suit :
Π1 = pq1– cq1=(a – c – b(q1+q2))q1 (analogue pour la SEG2 et l’EDG2) (7)
A partir de là, cet article suppose que a > c est une condition nécessaire pour que des bénéfices positifs puissent être réalisés par la SEG1 et l’EDG1 et les futurs SEG2 et l’EDG2 comme le cas contraire se produit pour les existants SEG et l’EDG en Guinée.
Chaque entreprise (SEG1, SEG2 et l’EDG1, l’EDG2) choisit alors la quantité de production et de distribution d’eau et d’électricité qui maximise ses profits, en prenant en considération la quantité produite par son concurrent. Donc, pour obtenir le rendement optimal, cet article devra trouver la quantité q1 qui maximise la fonction de profit pour l’entreprise 1 (c’est-à-dire SEG1 et l’EDG1), en prenant q2comme donnée. De la même façon, je ferais la même chose pour l’entreprise 2 parce que la SEG1 et l’EDG1 n’ont pas le control sur la quantité d’eau et d’électricité que produirais et distribuerais la SEG2 et l’EDG2.
Pour trouver l’optimum d’eau et d’électricité produite et distribue aux Guinéens dans cette condition, je prends la dérivée partielle de la fonction de profit (7) et je fixe cette équation égale à zéro :
Max { Π1(q1) = (a – c – b(q1 + q2))q1 } (8)
q1
L’expression dit de maximiser la fonction de profit (7) en fonction de q1 comme suit :
L’utilisation de la condition du premier ordre nécessite la prise du dérivé partielle de l’expression (8) par rapport à q1, ce qui aboutit à :
= a – c – 2bq1 – bq2 = 0 (9)
Résoudre q1 dans l’expression (9), donne :
q*1 = (10)
Par analogies, l’utilisation de la condition du premier ordre nécessite la prise du dérivé partielle de l’expression (8) par rapport à q2, et résoudre q2 aboutit à:
q*2 = (11)
Les expressions (10) et (11) ou les fonctions q*1 et q*2 seront donc les quantités d’électricité et d’eau que produiront les nouvelles entreprises : SEG1 et SEG2 et EDG1 et EDG2
Ce processus mathématique de l’expression (1) a l’expression (11) est de prouver mathématiquement que les quantités d’eau et d’électricité que produiront ses deux nouvelles entreprises d’eau et d’électrique sera supérieur par rapport à la quantité d’eau et d’électricité que produit actuellement en Guinée la SEG et l’EDG. D’où la nécessite d’ouvrir la SEG et l’EDG a l’investissement privée.
Si bien que l’existante SEG et l’EDG ne font pas de profit et en partant de l’expression (2), la SEG et l’EDG maximises leurs revenues comme suit :
Max { Π(q) = (a – c – b(q))q } (12)
q
L’expression dit de maximiser la fonction de profit (12) en fonction de q comme suit
= a – c – 2bq = 0; ce qui aboutit a: q* = (13)
L’expression (13), q* = est la quantité d’eau et d’électricité inferieur par rapport à la demande des Guinéens que produit actuellement la SEG et l’EDG. La quantité d’eau et d’électricité qu’offrira les nouvelles sociétés SEG2 et l’EDG2 sont respectivement :
q*1 = et q*2 = (14)
Donc mathématiquement: q*1 = et q*2 = sont supérieurs par rapport à q* =
Le prix que les nouvelles sociétés la SEG2 et l’EDG2 chargerons les Guinéens en leur fournissant l’eau et l’électricité à suffisance sera aussi inferieur a l’actuel prix que SEG et l’EDG charge. En mathématiques, je remplace q*, q*1 et q*2 dans l’expression (2) pour trouver respectivement :
L’actuel prix que la SEG et l’EDG charge les Guinéens est de :
P(q*) = a – bq* = a – b () = 0 ; P(q*) = (15)
Le futur prix que chargerais la SEG2 et l’EDG2 sera de :
P(q*1, q*2) = a – b(q*1 + q*2) = a – b () = a – b () = 0 ;
P(q*1) = P(q*2) ⇒ P(q*1) = P(q*2) = – (16)
L’actuel prix que la SEG et l’EDG charge les Guinéens P(q*) = est supérieur par rapport au prix
P(q*1) = P(q*2) = – que chargerais les nouvelles sociétés la SEG2 et l’EDG2
Cet article a démontré à suffisance la nécessité d’ouvrir la SEG et l’EDG aux investissements privés.
Cependant, les sociétés de services publics comme l’eau et l’électricité sont enfin non compétitives. C’est un investissement énorme débarrassé de la corruption qui aurons déjà investis dans une zone dela Guinée de l’ordre de millions de dollars impliquant des banques qui pourraient ne pas exister en Guinée.
Cet article lève l’équivoque que si vous êtes déjà couvert par l’électricité et l’eau d’EDG1 et de la SEG1 à Matam dans Conakry par exemple, vous ne pouvez pas choisir d’être connecté aux futurs SEG2et EDG2 qui couvriront Sogbèla à Kissidougou ou Binikala dans Macenta, Soyah à Mamou, Karfamoria à Kankan.
Le but de cet article est donc de montrer pourquoi il est important et d’évidence d’ouvrir le marché de l’électricité et de l’eau en Guinée en permettant à d’autres compagnies d’électricités d’opérer en Guinée comme en Côte d’Ivoire ? Il y a beaucoup de compagniesinternationales d’électricité et d’eau qui investiront en Guinée si unedemande juste et non corrompue vient du gouvernement.
Le résultat sera qu’il y aura quelques compagnies d’eau et d’électricité en Guinée se comportant comme une concurrence parfaite. Dans un contexte de concurrence parfaite d’offre d’eau et d’électrice en Guinée, beaucoup de Guinéens aurons donc accès à l’électricité et àl’eau potable. Ce qui en fait maximisera le surplus des consommateursd’eau et d’électricité Guinéens et le surplus des producteurs d’eau et d’électricité en Guinée, alors tout le bien-être des Guinéens sera maximisé avec un accès a suffisance d’eau et d’électricité.
Aussi que la SEG2 et l’EDG2 corrigent les difficultés auxquelles l’existante SEG et l’EDG sont confrontées qui sont :
- Le manque d’investissements majeurs depuis plus de 30 ans
- Le renforcement du système de la desserte en électricité et en eau potable de la Guinée et d’accroitre l’investissement en fonction de la croissance démographique. Par exemple la population de Conakry est projetée d’atteindre cinq millions d’habitants d’ici 20250.
- Le vol d’eau et d’électricité
Par exemple les besoins journaliers d’eau de la population de Conakrys’élèvent à 400,000 m3/jour contre la capacité de production cumulée d’eau potable pour la ville de Conakry de 150,000 m3/jour, d’où un déficit de 250,000 m3/jour.
Tristement, 75 % de Guinéens n’ont pas accès à l’eau potable. Pendant que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a un certain nombre de publications récentes appelée : « Fardeau des Maladies Attribuable à l’Eau Potable, à l’Assainissement et à l’Hygiène Insalubres » et que la Banque Mondiale fait des séries de publication sur la corrélation entre l’accès à l’électricité et le niveau de développement d’un pays. Récemment, Le Groupe de la Banque mondiale, en collaboration avec la Banque Africaine de développement, s’est engagé à fournir un accès à l’électricité à 300 millions de personnes en Afrique subsaharienne d’ici 2030. Connu sous le nom de « Mission 300 », ce plan ambitieux suscite un large soutien dont la Guinée pourrait bénéficier.
Ibrahima Tamba Yaradouno
Économiste Doctorant
Professeur Adjoint d’Économie à Wayne State University
Detroit, Michigan USA
[email protected]