Port Autonome de Conakry : les grandes réformes au cœur des échanges entre la communauté portuaire

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La direction générale du Port Autonome de Conakry (PAC) a organisé un atelier d’information sur les actions relatives à la décongestion du port de Conakry ce jeudi 6 novembre 2025.

Cette rencontre a mobilisé les cadres de la direction, de la douane, du ministère du commerce, de la Chambre du commerce, des importateurs, des partenaires ainsi que les toutes les parties intervenantes au sein du port. En toile de fond, passer au peigne fin le plan d’urgence de sortie de crise mis en œuvre depuis le 24 octobre 2025.

Durant les trois heures d’échanges entre communauté portuaire, tout semble revenir à la normale explique Mamadou Biro Diallo, directeur général du port autonome de Conakry.

« On s’est réunis ce matin, la communauté portuaire qui a jugé nécessaire de faire appel à tous les partenaires et toutes les parties intervenantes au sein du port et à travers le ministère du transport et le ministère du commerce qui nous a accompagnés pour essayer d’expliquer un peu qu’est-ce qui a été fait ces trois dernières semaines. L’implication de la haute autorité qui a implémenté un plan de décongestion très, très vigoureux et démontrer à quel niveau on est avec ce plan et qu’est-ce qu’on planifie faire à moyen terme, long terme. Donc, on a présenté ça à tous nos partenaires et on a aussi écouté pour voir est-ce qu’il y a d’autres parties qui nécessitent une attention particulière qu’on n’avait pas bien saisie. Donc, il y a eu ce partage et ils nous ont approchés. J’ai été très content. On a été très collaboratif et ouvert et on a échangé ».

Lors de cette rencontre d’échange, toutes les parties prenantes évoluant dans le secteur portuaire, se sont accordées qu’il y a eu des avancées majeurs grâce aux efforts de la direction générale. Comme pour dire, que le plan établi à cet effet peut réellement aider à décongestionner le port de Conakry même si cela ne passe pas sans difficultés reconnait le directeur qui a insisté sur une synergie d’action en vue d’atteindre l’objectif fixé.

« Oui, tout à fait. Vous pouvez voir déjà des améliorations très poussées sur le terrain. On a quelques difficultés qu’on a énumérées, parce que chacun joue un rôle dans ce circuit. C’est un circuit très occupé, où il y a beaucoup de parties prenantes, beaucoup de partenaires. Parce que ce n’est pas seulement accoster un navire et le décharger, ça ce n’est qu’un début, mais il y a toute une chaîne qui suit après cela. Donc toutes ces parties qui étaient là aujourd’hui jouent un rôle dans ces chaînes. Donc il était important non seulement de leur signifier cela aussi, mais aussi de faire appel à eux pour qu’ils jouent leur rôle. Parce que l’enlèvement des conteneurs par exemple, la circulation des camions pour qu’ils aillent vite et débarrasser la plateforme des conteneurs, le retour des vides, ainsi de suite. Donc il fallait que toutes ces personnes impliquées à ces activités soient aussi saisies et accompagnées pour que tout fonctionne à la normale, pour que ça marche », a laissé entendre M. Diallo.

Le Port Autonome de Conakry constitue le poumon économique de la Guinée. Et chaque acteur de cette chaine de valeur entend jouer sa partition pour pérenniser cela en vue de satisfaire la clientèle. C’est le cas du directeur général de Conakry Terminal. D’ores et déjà, Emmanuel Masson se dit rassuré à travers les actions sur le terrain.

« On voit que la politique économique qui est menée actuellement porte des fruits qui sont au-delà des espérances. Le fait d’avoir réparé les réseaux routiers, d’avoir connecté toutes les grandes villes de province de la Guinée au port de Conakry, ça fait que la zone d’activité, la zone d’intérêt du port, qui était avant, jusqu’à il y a trois ans, disons, le Grand Conakry et puis la zone bauxite autour de Boffa et Kamsar, maintenant, le port, c’est le port de l’entièreté du pays. Donc on a un bassin de population qui est passé de 3 millions d’habitants à toute la Guinée, donc plus de 15 millions de personnes. Et forcément, ça génère des flux d’activité très, très importants. Donc quand on a l’impression que le terminal conteneur ne marche pas, nous, ce n’est pas tout à fait notre impression, puisqu’on va de record en record et que chaque mois, l’activité est plus importante que le mois précédent. Maintenant, ça, c’est une façon de voir les choses. L’autre façon de voir les choses, c’est qu’il y a tellement de demandes et tellement de besoins que malgré le fait qu’on aille de record en record, ça ne suffit pas. Donc, il y a tout ce plan de, comment dire, d’amélioration de la productivité, d’amélioration de la compétitivité du port qui est en cours et qui vous a été décrit tout au long de la matinée, dans lequel, à la fois, on se réorganise, on fait venir des moyens complémentaires. On a fait venir il y a deux ans un portique supplémentaire pour accélérer les opérations au quai 12. On a fait venir le mois dernier une grue supplémentaire pour accélérer les opérations au quai 10. On a fait venir des machines. On a fait venir beaucoup de choses. On a recruté des hommes. On a recruté des chauffeurs pour conduire nos camions. On a recruté des chauffeurs pour conduire nos engins. On a créé beaucoup d’emplois. Et on s’attache à continuer tous ces efforts pour pouvoir résoudre et nous adapter à une situation d’une demande qui est sans cesse plus importante. Donc, c’est ça qu’on est en train de faire et c’est ça qu’on continue à faire. Donc, on a parlé du plan d’urgence 7 jours. On a parlé du plan d’urgence 15 jours. Et puis, une fois qu’on en aura fini avec les plans d’urgence, il faut que ça devienne normal de pouvoir passer de 25 000 conteneurs, comme on faisait l’année, il y a deux ans, au port, à 40 000 conteneurs, comme on doit faire aujourd’hui », a-t-il déclaré.

Comme ce dernier, Alport Conakry est aussi actionnaire au Port Autonome de Conakry. Et elle n’entend pas rester en marge par rapport à l’accroissement de l’économie dans ce secteur assure son directeur général. C’est pourquoi, depuis le début de la crise, Alport Conakry n’est pas rester les bras croisés.

« Depuis le début de cette crise, suite au nombre croissant de demandes d’accostage de navires, l’ALPORT qu’on a créé a renforcé les infrastructures portières en réalisant des entrepôts dans un bref délai. On est en train de finir un appartement pétrolier pour libérer le poste d’accueil. Ça augmenter la capacité du port. On est en train de faire des remblais, des extensions pour augmenter la capacité du parking, des camions pour faciliter. C’est la scène d’alport logistique des marchandises en termes de camions. Nous avons fixé aussi des normes de stockage, des normes de déchargement des navires, c’est-à-dire une cadence fixée à 15 000 tonnes pour les clinkers, c’est-à-dire qu’Alport va faire tout son possible pour atteindre 15 000 tonnes. En cas d’interruption des camions dans la scène d’apport logistique, Alport va utiliser ses propres camions pour assurer le déchargement continu des navires et laisser le navire continuer pour prendre un autre navire. Ensuite, on a fixé aussi des quotas pour le riz, une cadence minimale de 3 000 tonnes, variant de 3 000 tonnes à 4 500 tonnes par navire, des riz, pour pouvoir vite libérer le navire et permettre de prendre un autre navire. Et aussi pour le navire.Donc aujourd’hui, à peu près, tous les navires connaissent combien de temps ils doivent passer au port en moyenne. Un navire de 40 000 tonnes, c’est ce qu’il doit faire 72 heures au port pour quitter. Un navire de blé de 30 000 tonnes, c’est ce qu’il doit faire 6 jours maximum pour quitter. Un navire de riz qui a 40 000 tonnes, c’est ce qu’il doit faire au maximum 10 jours pour quitter. Donc chacun se met dans cette logique, dans cette dynamique, pour accélérer tout ça avec le soutien de l’autorité portière. Et nous pensons que nous allons sortir vite de cette crise. Nous sommes aujourd’hui la deuxième économie du pays. C’est une croissance qui n’a pas été prévue. 35 % de croissance dans un port, ce n’est jamais prévisible. Aucun expert portier ne pourra prévoir ça. Donc on doit faire face rapidement pour répondre aux besoins de l’économie », a soutenu Oumane Savané.

La Chambre Nationale du Commerce d’Industrie et d’Artisanat est un partenaire privilègié du Port Autonome Conakry. Donc, en tant que promoteur du secteur privé, son président se dit peiné de constater beaucoup de pertes enregistrées tel que décrit un importateur de denré alimentaire lors des écahanges. Mais à travers cette rencontre d’échange et de partage, Elhadj Mamoudou Baldé fonde l’espoir que cette crise qu’il a qualifié de ‘’positive’’, n’est pas loin d’etre vaincue.

 « Tout cela pourra favoriser le débarquement des conteneurs. Je suis désolé, un importateur du riz qui a expliqué le calvaire qu’il a vécu quand il a eu des bateaux qui sont restés pendant quatre mois en mer avant d’accoster, ça leur a causé énormément de pénalités. Ou il a expliqué près de 3 millions de dollars qu’ils ont payé à l’armateur. Ça, ça devrait être vraiment, un manque à gagner pour l’économie guinéenne. Parce que quoi qu’il en soit, ce sont des opérateurs guinéens. C’est une évolution qui a aujourd’hui rendu le port de Conakry compétitif. Donc on dit qu’il y a un problème. Mais je sais que ce problème, c’est une crise qu’on traverse. Mais je considère que cette crise, c’est une crise positive. Parce que le port, il fait vivre, il vit », a-t-il rappelé.

Saidou Lébêré

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