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Après la dissolution du Gouvernement Goumou le 19 février dernier, la junte militaire au pouvoir en Guinée tarde à mettre en place une nouvelle équipe gouvernementale. Quelles conséquences cela pourrait avoir sur le processus du retour à l’ordre constitutionnel ? Qu’est-ce qui pourrait être la cause du retard de la composition du gouvernement de transition ? Au sein de la société civile notamment du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), la situation est inquiétante.
Selon Ibrahima Diallo, Responsable des opérations du FNDC « dissous », c’est une manœuvre pour le CNRD de confisquer le pouvoir. « Je pense que cette attente devient inquiétante parce qu’à plus de 20 jours sans gouvernement dans un pays en transition qui aspire un retour à l’ordre constitutionnel et surtout dans un contexte de crise socioéconomique ajoutée à la crise politique, c’est une situation qui n’est pas normale. Mais nous voyons derrière cette longue attente la manifestation de la volonté de la junte au pouvoir à ne pas emboîter les pas vers le retour à l’ordre constitutionnel. Rien n’est fait pour le moment. On n’a pas de fichier électoral, on n’a pas de projet de constitution. Aucun acte n’a été posé dans le sens du retour à l’ordre constitutionnel.
Quand le gouvernement a été dissout, nous pensons que peut-être le CNRD a pris conscience de la situation de crise dans laquelle le pays est plongé depuis plus de 2 ans maintenant. Que la junte va décider en fin de mettre en place un gouvernement dont le rôle essentiel sera de poser des actes qui vont conduire notre pays vers les élections crédibles et transparentes et qui seront sanctionnés par la fin de la transition avant la fin de cette année 2024. Mais après [sa sortie médiatique], le nouveau Premier ministre lui-même renvoie le retour à l’ordre constitutionnel probablement vers 2025. Tout cela prouve à suffisance que le CNRD garde encore sa ligne de départ. Celle qui consiste à retarder le retour à l’ordre constitutionnel. Ce qui nous fait douter c’est son intention de confisquer le pouvoir », a-t-il confié à Guineenews.
Poursuivant Ibrahima Diallo a indiqué que « 48 heures suffiraient pour trouver les 29 personnes qui composent le gouvernement. À mon avis, c’est un acte délibéré, fait à dessin pour entretenir l’opinion mais aussi pour impacter suffisamment sur le chronogramme de la transition afin de retarder davantage le processus de retour à l’ordre constitutionnel ».