Ousmane Gaoual : les fausses vérités d’un ministre et les vrais mensonges d’une propagande d’État (Par Souleymane Souza Konaté)

il y a 2 heures 18
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On a entendu Ousmane Gaoual Diallo sur RFI, fidèle à lui-même, livrer une version tronquée et approximative de faits pourtant connus de tous, donc infalsifiables et constants, concernant l’exclusion du Président de l’UFDG du fichier électoral par le régime qu’il sert avec zèle.

Depuis longtemps, ses déclarations sont perçues avec réserve par la communauté internationale et par l’opinion publique guinéenne. Chacun sait désormais que sa conception de la vérité repose moins sur les faits que sur ce qui sert ses intérêts du moment.

Il existe un écart considérable entre les propos de l’ancien cadre de l’UFDG, aujourd’hui membre du gouvernement de transition, et la réalité des faits. Pour conserver son poste et plaire à ses supérieurs, il a souvent préféré la justification politique à la vérité objective.

Avant d’évoquer quelques exemples révélateurs, rappelons des faits précis : le Général Sékouba Konaté s’est fait enrôler à Dubaï, tandis que le capitaine Moussa Dadis Camara a été inscrit dans le fichier électoral à Rabat. Ces deux anciens présidents de transition vivent à l’étranger — l’un depuis son départ du pouvoir en 2010, l’autre depuis la tentative d’assassinat dont il a été victime en décembre 2008, puis après sa libération de prison.

Comment, dès lors, justifier l’exclusion de Cellou Dalein Diallo au motif de sa résidence à l’étranger ? Cette décision, difficilement explicable, soulève des interrogations sur l’équité et la cohérence du processus électoral.

S’agissant d’Ousmane Gaoual Diallo, ses déclarations contradictoires sont nombreuses. Il affirmait, il y a peu, que le Général Mamadi Doumbouya ne resterait pas au pouvoir après décembre 2024 et qu’en cas de prolongation, il se retirerait. Les faits ont démontré le contraire. Il avait également soutenu que le Président de la transition ne serait jamais candidat à sa propre succession, avant de revenir publiquement sur cette position.

Comment accorder du crédit à une parole si souvent démentie par les faits ? Un responsable politique se doit de parler avec rigueur, constance et responsabilité, surtout lorsqu’il s’exprime au nom de l’État.

Même face à des sujets sensibles, tels que la disparition de citoyens, ses propos ont parfois choqué, notamment lorsqu’il a semblé minimiser la gravité de tels événements. De telles déclarations appellent à plus de retenue et de discernement.

Aujourd’hui, Ousmane Gaoual Diallo semble souffrir d’un déficit de crédibilité. Ses interventions publiques peinent à convaincre, car elles sont souvent contredites par la réalité. Ce constat devrait l’inviter à davantage de prudence, de cohérence et de vérité dans la parole publique.

La Guinée traverse une période où le respect des faits, la transparence et la justice devraient primer sur les discours partisans. C’est à cette condition que le pays retrouvera la confiance de ses citoyens et la considération de ses partenaires.

Souleymane SOUZA KONATÉ, UFDG

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