Naufrage au large du Sénégal : « Le combat contre l’immigration clandestine n’est pas sincère » (El Mohamed Diallo)

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Au Sénégal, au moins 24 corps ont été retrouvés après le naufrage d’un bateau de migrants en partance pour l’Europe, mercredi 28 février 2024.

Pourtant, au départ, ce sont 300 migrants qui sont montés à bord, selon des rescapés de cet accident survenu en haute mer.

Malgré les multiples naufrages, les jeunes africains, notamment guinéens sont plus que jamais déterminés à traverser la méditerranée, pour la quête du bonheur.

Dans un entretien accordé à notre rédaction ce vendredi 1er mars 2024, le président de l’organisation guinéenne pour la lutte contre la migration irrégulière a longuement fustigé le manque de sincérité dans l’éradication de ce phénomène.

« Je pense que le souci majeur, c’est qu’il n’existe pas un combat commun, il n’y a pas d’harmonisation. Aujourd’hui, des institutions internationales ont accompagné des milliers de jeunes migrants pour leur retour dans leurs différents pays. Mais quand ils reviennent, vous constaterez qu’après 6 mois, 7 mois ou un an, ils repartent encore parce que l’accompagnement n’est pas sincère. Si le combat était réellement sincère, on aurait dû lutter contre ce phénomène », a regretté Elhadj Mohamed Diallo, qui rappelle les causes de l’immigration clandestine.

« Quand vous posez la question à 1000 personnes, vous aurez 1000 réponses, mais celles qui sont récurrentes sont politiques. Il y a aussi la pression familiale, c’est peut-être un manque de développement local, un manque d’appui aux jeunes. Comme je vous ai dit au départ, imaginez que des jeunes reviennent parce que peut-être ils ont envie de revenir ou qu’ils étaient bloqués et ne pouvaient pas passer. Et quand ils reviennent, on met vraiment une stratégie d’accompagnement pour leur permettre de réussir. Vous pensez qu’ils vont repartir ? Non ! C’est parce qu’on fait semblant de les accompagner, c’est pourquoi quand ils reviennent, ils sont obligés de repartir », a-t-il expliqué.

Le premier responsable de l’organisation guinéenne pour la lutte contre la migration irrégulière invite l’ensemble des acteurs à réfléchir sur de nouvelles stratégies d’insertion sociale et de développement local, en vue de mettre un terme à ce fléau.

Hadja Kadé Barry

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