N’Zérékoré : l’assassinat d’un enseignant ravive les inquiétudes sur l’insécurité

La ville de N’Zérékoré est une nouvelle fois frappée par un drame qui met en lumière la montée préoccupante de l’insécurité dans la région. Dans la nuit du jeudi 2 octobre 2025, Souleymane Diallo, enseignant au collège Amara Nokê Traoré, a été sauvagement assassiné par des inconnus alors qu’il était sorti acheter du pain. Son corps sans vie a été découvert au petit matin de ce vendredi, à proximité de son domicile, dans le quartier Boma (SOS).

Âgé d’une quarantaine d’années et père de cinq enfants, Souleymane Diallo avait passé la journée fériée du jeudi en famille. Dans la soirée, après avoir accompagné son épouse chez une amie, il est sorti brièvement pour acheter son dîner. Ce sera son dernier trajet.

« Il voulait manger de l’atiéké, mais comme il n’y en avait pas, il a pris du pain. Je ne le voyais pas revenir, je l’ai appelé plusieurs fois mais il ne répondait pas. Vers 3 heures du matin, quelqu’un a décroché, n’a rien dit et a aussitôt éteint le téléphone », a témoigné, bouleversée, son épouse Fatoumata Binta Diallo.

Au lever du jour, c’est elle-même qui a découvert le corps sans vie de son mari, à quelques mètres seulement de leur maison. Effondrée, elle lance un appel aux autorités :
« Il n’a jamais fait de mal à personne. Il a laissé derrière lui cinq enfants, dont quatre filles. Je me confie à Dieu, mais je demande justice », a-t-elle déclaré en larmes.

Une insécurité qui s’aggrave

Selon les premiers constats, la moto de la victime aurait été emportée, laissant penser à un acte de banditisme. Une enquête a été ouverte, mais ce meurtre s’ajoute à une série d’attaques qui secouent la capitale de la région forestière depuis plusieurs semaines.

De nombreux habitants dénoncent une recrudescence des actes violents : agressions nocturnes, vols et braquages qui installent un climat de peur au sein de la population. Cette situation met en évidence la fragilisation du dispositif sécuritaire et appelle à une réponse rapide et ferme des autorités locales et nationales.

En attendant les résultats de l’enquête, l’assassinat de Souleymane Diallo demeure un symbole tragique de l’insécurité grandissante à N’Zérékoré, où de plus en plus de familles vivent désormais dans la crainte de nouveaux drames.