Mouctar Bah, SNAESURS : “Nous restons aux aguets pour suivre l’application du contenu de cet accord”

il y a 2 heures 12
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Après deux jours d’intenses discussions, le gouvernement guinéen et le Syndicat national autonome de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNAESURS) sont parvenus à un accord. L’annonce a été faite par le premier secrétaire général du syndicat, Mamadou Mouctar Bah, qui s’est félicité du « sens de responsabilité » manifesté par les deux parties et a salué « une solution durable pour l’amélioration des conditions de vie, de travail et d’études » dans les universités du pays.

Interrogé sur le contenu du protocole d’accord, le secrétaire général a indiqué qu’il repose sur deux niveaux principaux. Le premier porte sur l’application intégrale du décret 0027 du 24 janvier 2024, pris par le président de la République, qui accorde des avantages spéciaux aux fonctionnaires de l’État exerçant dans l’enseignement supérieur et titulaires de grades académiques.

Selon M. Bah, un calendrier d’exécution a été arrêté : « Les articles 3, 4, 5 et 6 seront appliqués au mois de novembre ; les articles 7, 8 et 13 relatifs aux primes de fonction et de risque en décembre ; et les rappels financiers du point 1 en janvier. »
Le deuxième volet du protocole traite de plusieurs revendications spécifiques du secteur. Il concerne notamment le financement de la formation des formateurs, un domaine où des retards avaient été enregistrés. « Nous avons demandé le lancement d’un nouvel appel à candidatures pour la formation des formateurs», a précisé le secrétaire général.

Reclassement, retraite et subventions au cœur des discussions

Le SNAESURS a également obtenu des engagements concernant le reclassement des détenteurs de masters et diplômes équivalents, ainsi que la mise en place d’une passerelle légale pour les docteurs à la retraite encore aptes à enseigner. « Ces PhD peuvent toujours contribuer à l’enseignement supérieur, comme le font certains professeurs étrangers », a souligné M. Bah.

Autre point important : la répartition équitable des subventions entre les institutions universitaires. « Certaines universités reçoivent des subventions bien inférieures à celles d’instituts moins fréquentés. Par exemple, l’université de Kankan, la première du pays en nombre d’étudiants, perçoit la moitié de la subvention d’un institut. Nous avons exigé une répartition rationnelle », a dénoncé le syndicaliste.

Recrutement et régularisation du personnel contractuel

Le syndicat a par ailleurs insisté sur le recrutement et la régularisation des enseignants contractuels. « Nous avons demandé l’intégration des jeunes contractuels ayant terminé la biométrie mais restés en attente d’affectation », a expliqué M. Bah.

Il a aussi rappelé la loi L0016 du CNT (2023), qui garantit aux contractuels un salaire régulier, une assurance et une sécurité sociale conformes au Code du travail guinéen.

Concernant les médecins enseignants de la faculté de médecine de Gamal Abdel Nasser, le syndicat a obtenu leur intégration prochaine à la fonction publique. « Il y a également les 35 de Gamal et les 56 de Sonfonia, qui travaillent dans nos institutions mais ne sont pas encore engagés. La fonction publique avait accordé 1 000 places à l’enseignement supérieur, dont seulement 875 utilisées. Il reste donc des postes disponibles, et le gouvernement a accepté de les utiliser », a précisé le syndicaliste.

Un suivi rigoureux de l’application

En conclusion, Mamadou Mouctar Bah a assuré que le SNAESURS restera vigilant quant à la mise en œuvre effective du protocole signé. « Nous restons aux aguets pour suivre l’application du contenu de cet accord », a-t-il affirmé, avant de remercier « toutes les autorités impliquées » et de saluer « la maturité du mouvement syndical de l’enseignement supérieur guinéen ».

L’article Mouctar Bah, SNAESURS : “Nous restons aux aguets pour suivre l’application du contenu de cet accord” est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.

Lire l'article en entier