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Ce lundi, à la Maison des jeunes de Kankan, Mory Condé, ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, de l’Aménagement du territoire charge de la Récupération des domaines spoliés de l’État, a rencontré les administrateurs territoriaux dans le cadre de sa tournée.
À cette occasion, il a tenu un discours particulièrement ferme concernant l’importance du recensement en cours.
Dans son intervention, Mory Condé a évoqué les erreurs du passé, notamment lors de l’épidémie d’Ebola en Guinée.
Il a rappelé que les cimetières en Guinée seront strictement réglementés après l’opération de recensement administratif à vocation d’état civil.
Le patron de l’Urbanisme a également abordé les conséquences liées à la non-participation au recensement, notamment en ce qui concerne l’inhumation des défunts.
Pour éviter de telles situations à l’avenir, le ministre a insisté sur l’importance de l’identification des citoyens à travers le recensement.
« Au temps d’Ebola, c’est comme ça que la Guinée a enregistré beaucoup de morts. Quand les gens allaient à l’hôpital, les médecins prescrivaient des médicaments en pensant que c’était juste une diarrhée. Il n’y avait aucun papier qui permettait de savoir que ce nombre était à l’hôpital pour la diarrhée. C’est quand ça a commencé à devenir trop important que des dispositions ont été prises pour savoir réellement de quoi il s’agissait. S’il y avait des numéros personnels, il aurait été très facile de détecter ces genres de situations. Mais il y a une autre chose dans ce recensement : nos cimetières. Après ce recensement, beaucoup de vos morts pourriront entre vos mains. Si ce recensement finit sans que vous ne vous fassiez recenser, je jure que vous n’enterrerez pas vos morts dans les cimetières. Peut-être que vous les enterrerez chez vous, et si on prend quelqu’un dans ce cas, vous irez en prison. C’est la loi guinéenne qui dit que personne ne doit être enterré sans connaître la cause de sa mort, sans que les médecins ne mettent un certificat de décès sur son corps. Quand on ajoute ce papier, une copie doit aller à la mairie. Le papier délivré à la mairie doit être donné au gardien du cimetière avant d’accéder à l’intérieur du cimetière. Après ce recensement, tout gardien qui accepte un corps dans un cimetière sans papier aura affaire à la loi, et l’imam qui prie sur un corps sans connaître les causes de sa mort devra aussi s’expliquer. » a-t-il déclaré avec un ton insistant.
Pathé Sangaré, correspondant à Kankan
L’article Mory Condé à Kankan : “après ce recensement, tout gardien qui accepte un corps dans un cimetière sans papier aura affaire à la loi” est apparu en premier sur Mediaguinee.com.