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Au cours d’une manifestation spontanée qui s’est déroulée le mardi 5 décembre à Bambéto, le jeune Saikou Oumar Diallo a été tué par balle. Sa famille accuse une unité de la brigade anticriminelle d’être “responsable” du meurtre.
Notre rédaction s’est rendue dans la famille mortuaire ce jeudi 7 décembre pour interroger ses parents.
Âgé de 20 ans, Saïkou Oumar était avec son ami Mamadou Diouldé Barry. Il raconte en larmes les derniers instants vécus avec son compagnon.
« Nous étions arrêtés à la mosquée vers 19h, ainsi je lui ai proposé d’aller voir un match de football, mais il n’a pas voulu. Je suis revenu vers 20h, mais le portail qui mène à la mosquée était fermé. Je suis venu m’arrêter vers les balustrades où il n’y avait même pas trois mètres qui nous séparaient, mais lui faisait face de l’autre côté de la route. Entre-temps, j’ai aperçu les éléments de la BAC 4 et 6 arrivés, je lui ai interpellé en lui disant de rentrer, il s’est retourné vers eux et au même moment les personnes qui étaient dans la mosquée cherchaient à rentrer, mais dès qu’ils m’ont entendu dire que les forces de l’ordre viennent, ils ont directement refermé le portail. Saïkou Oumar était obligé de courir pour ressortir vers l’autre carrefour où il a croisé la BAC 8 qui lui a pourchassé vers la galerie Mari Fala. C’est eux qui lui ont tiré dessus tout en le pourchassant, il a couru jusque dans le quartier avant de s’écrouler », a-t-il relaté.
Inconsolable, Salimatou Diallo mère de la victime n’arrive pas à imaginer que son “bébé” comme elle l’appelle ne soit plus en vie.
« Je l’ai trouvé à la mosquée à 16h, je lui ai demandé de venir puiser de l’eau parce que je ne me sens pas bien. C’est la dernière fois que j’ai vu mon fils en vie. Ils l’ont tué alors qu’il quittait la mosquée pour la prière ».
Concernant les auteurs de ce meurtre, la mère de Saïkou Oumar affirme qu’elle laisse le sort des coupables dans les mains de Dieu.
« J’ai entendu le coup du fusil, mais je ne pouvais pas imaginer que c’est mon enfant qui l’a reçu, il n’est pas sorti d’ici en tant que manifestant. Je m’en remets à Dieu, mais je ne pardonnerai jamais à celui qui a pris un fusil et a tiré sur mon enfant ».
Pour le moment, la famille de la victime n’a toujours pas récupéré le corps.
L’article Mort de Saikou Oumar à Bambeto : “Je ne pardonnerai jamais à celui qui a tiré sur mon enfant” est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.