Manque d’eau potable à Soumbaraya (Siguiri) : « Les enfants et les parents sont souvent victimes de maladies hydriques »

Le district de Soumbaraya (une localité relevant de la sous-préfecture de Naboun, dans la préfecture de Siguiri) a une population estimée à 10 000 habitants. L’accès à l’eau potable dans cette localité constitue un casse-tête chinois pour les populations. Les trois pompes qui s’y trouvent peinent à satisfaire les besoins. Les femmes sont obligées de faire la queue pendant la saison sèche devant les pompes pour se procurer quelques litres de ce liquide précieux. Elles utilisent les eaux usées, qui remplissent les puits pendant l’hivernage, provoquant des maladies hydriques, a appris Guineematin.com à travers son envoyé spécial à Siguiri. 

Situé à 110 kilomètres de la préfecture de Siguiri, Soumbaraya fait face à un déficit d’eau potable depuis quelques années. Les trois pompes construites et opérationnelles ne suffisent pas. Les femmes tirent le diable par la queue.

M’Bamagan Sidibé, habitante de Soumbaraya

« Nous éprouvons des difficultés pour avoir l’eau potable. On se bat généralement à la pompe pour en avoir. Pendant cette saison hivernale, nous puisons l’eau de puits. On n’a pas d’autres possibilités. À cause de ça, les enfants et les parents sont souvent victimes de maladies hydriques. Si on ne boit pas de l’eau potable, on ne peut pas être en bonne santé. Que les autorités nous aident à trouver suffisamment de pompes », a dit M’Bamagan Sidibé.

Koumba Karinka Dansoko, président du district de Soumbaraya I, a abondé dans le même sens.

Koumba Karinka Dansoko, président du district de Soumbaraya I

« Les pompes opérationnelles ne couvrent pas toutes les personnes. Pendant la saison sèche, les femmes déposent les récipients en rang pour se procurer de l’eau potable. Au niveau de chaque pompe, vous allez voir de longues files. Cela montre le manque d’eau. Nous souhaiterions que le gouvernement nous aide, sinon nous souffrons énormément », a-t-il déploré.

En attendant de trouver une solution à ce manque d’eau potable, les populations locales prennent leur mal en patience.

De Siguiri, Kaïn Naboun TRAORÉ, envoyé spécial de Guineematin.com

Tel : (+224) 621144 891

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