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À partir du 5 septembre 2025, les Forces Vives de Guinée (FVG) appellent à une mobilisation générale pour dénoncer ce qu’elles qualifient de « commission du parjure » et de « confiscation du pouvoir par la junte ».
Elles invitent les Guinéens, tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger, à descendre massivement dans les rues et sur les places publiques pour des manifestations qu’elles promettent « pacifiques ».
Suite à ce mot d’ordre, Guinéenews réalisé un micro-trottoir à Conakry. Il est évident que les avis restent partagés parmi les personnes interrogées.
Alpha Oumar Baldé préconise plutôt une journée « ville morte » que des manifestations de rue : « nous savons tous à quel point la vie humaine est banalisée en Guinée. Ils vont s’en prendre aux enfants sans oublier les risques de mort d’homme. Les manifestations n’ont jamais été prises en compte par le gouvernement. Une journée ville morte serait idéale : chacun reste chez soi, les activités sont paralysées, et il n’y a pas de risques directs. Mais sortir dans les rues, ce n’est pas la solution. »
Faya Tounguiano, lui, reste favorable à une manifestation pacifique, mais avec une organisation exemplaire : « je propose une manifestation réellement pacifique. Car en Guinée, elles ne le sont jamais. On sait toujours comment ça se termine. Il faut mettre en place une stratégie claire pour éviter les meurtres, les pillages et les arrestations. Dans d’autres pays, cela se passe bien. Ici, c’est autre chose. Pourtant nous avons le droit de manifester. »
Fatoumata Sangaré redoute, quant à elle, des risques pour la vie des manifestants et plaide pour le dialogue : « il y aura encore d’autres bavures : des innocents tomberont… Tout ça pour une lutte qui n’aboutira jamais. On connaît la finalité : des victimes et des familles endeuillées. Mieux vaut engager un dialogue ou trouver une autre solution, c’est-à-dire une manifestation pacifique. »
Alhassane Sylla remet en cause la sincérité des organisateurs : « ils disent agir pour le peuple. Quel peuple ? Nous savons tous que chacun cherche son intérêt. Dès qu’ils obtiennent ce qu’ils veulent, ils quittent le navire. Qu’ils nous laissent tranquilles ! Il ne faudrait pas qu’à cause d’eux, d’autres innocents tombent encore. Ils sont à l’étranger, bien à l’aise, et nous appellent à risquer nos vies ici. »
Propos recueillis par Magnalén Traoré.