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L’assainissement du fichier de la fonction publique afin d’en évacuer les agents fictifs, décédés, en situation d’absence ou encore démissionnaires figure parmi les priorités de Faya François Bourouno, ministre du Travail et de la Fonction Publique.
C’est justement dans cette dynamique qu’il a entamé, à l’intérieur du pays, une mission de contrôle de présence des agents de l’État, à leurs différents postes d’affectation respectifs.
La première phase de cette mission d’envergure concerne les secteurs de l’éducation et de la santé, deux secteurs très sensibles.
Et, ce vendredi 21 mars 2025, la préfecture de Mamou a constitué la première étape de sa mission. Partout où il est passé, dans les établissements d’enseignement publics ou dans les centres de santé, il a réitéré devant les agents de l’État, sa détermination à nettoyer définitivement le fichier de la fonction publique.
« La mission consiste à aller école par école. Aucune école ne sera laissée cette fois-ci. Donc, école par école, centre de santé par centre de santé, dispensaire par dispensaire, pour contrôler les enseignants qui travaillent dans ces écoles et leur niveau de régularité. Les agents de santé aussi, affectés qui sont à leurs postes, qui travaillent régulièrement à ces postes. Cela va permettre d’assainir le fichier de la fonction publique. Parce que c’est vrai, on a fait la biométrie, mais pendant la biométrie, il y a encore quelques malins qui ont pu vraiment se faufiler dans les mailles du filet », a-t-il déclaré.
Contrairement aux opérations d’assainissement antérieures, cette fois-ci, le contrôle physique se fera sur les lieux de service. Selon le ministre, ce procédé permettra de savoir qui travaille et qui ne travaille pas.
« Cela va permettre de ressortir exactement les agents actifs. Et tous les autres seront radiés du fichier de la fonction publique. Ça va permettre de planifier d’autres activités qui vont permettre progressivement de couvrir les besoins du système éducatif, du système de santé », a-t-il ajouté.
Au cours de son séjour à Mamou, Faya François Bourouno mettra l’occasion à profit pour échanger avec les autorités régionales et préfectorales sur la situation de ceux qui sont allés à la retraite, afin de s’assurer qu’ils ont effectivement fait valoir leur droit à la retraite, et voir dans quelle mesure il faut faire partir ceux qui refusent d’y aller et qui se mettent derrière des arguments, comme quoi ils sont nommés par décret.
« Il faut que des dispositions urgentes soient prises pour les remplacer dans leurs fonctions. Parce que la loi est claire, quand on est mis à la retraite, on doit cesser toute activité au poste et rendre les effets. Je crois que la réalité de la mise à la retraite avait été claire là-dessus. Au 31 décembre, ces personnes devaient cesser toute activité. J’ai été désagréablement surpris d’apprendre ici qu’à Mamou, et je sais que c’est la réalité dans d’autres régions également, il y a des personnes mises à la retraite qui continuent à travailler. Ce n’est pas normal, c’est une grave anomalie administrative qu’il faudra corriger le plus rapidement possible », a-t-il promis.
Il a par ailleurs souligné que la particularité de cette opération réside dans le fait qu’elle permettra d’avoir un fichier très assaini en faveur des fonctionnaires actifs.
Dans sa seconde phase, cette opération de contrôle va concerner les autres secteurs d’activité des services publics.
Alhassane Fofana