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Une crise d’eau minérale sans précédent frappe la ville de Mamou depuis près de deux semaines. Les habitants sont confrontés à une pénurie aiguë d’eau minérale, une denrée devenue indispensable dans les foyers et les lieux de restauration. Le sachet de 500 ml, habituellement vendu à 500 GNF, est aujourd’hui commercialisé à 1 000 GNF, soit le double du prix.
Depuis plusieurs années, les populations locales avaient pris l’habitude de consommer de l’eau minérale, jugée plus propre et plus sûre pour la santé. Cependant, la fermeture récente des unités locales de production a bouleversé cette habitude, plongeant les ménages dans une véritable incertitude.
Dans les boutiques, seules quelques bouteilles de 50 cl à 1,5 litre sont disponibles, vendues entre 2 500 et 7 000 GNF, des prix jugés exorbitants pour de nombreuses familles. Quelques rares sachets d’eau, importés d’autres villes, apparaissent ponctuellement sur le marché, mais à des tarifs qui excluent les plus modestes.
Alpha Amadou, habitant du quartier Horé Mamou, s’indigne :« Dans la ville, on ne trouve plus d’eau potable pour boire. Actuellement, on utilise l’eau des puits ou de pluie. »
Même constat pour Kadiatou, à Tambassa : « Je puise de l’eau au forage pour la boisson. Je remplis des bidons pour les visiteurs. »
Alpha Oumar, lui, évoque les impacts sur la vie quotidienne :« Le problème d’eau est devenu inquiétant. Quand tu sors de chez toi, tu peux passer toute la journée sans boire. Dans les restaurants, si tu ne peux pas te payer une bouteille, tu bois dans des gobelets communs, avec tous les risques que cela comporte. »
Du côté des restaurateurs, la situation est tout aussi préoccupante. Ismaël, gérant d’un établissement au centre-ville, témoigne : « La fermeture des unités de production nous a beaucoup affectés. Servir de l’eau dans des gobelets était une pratique abandonnée. Aujourd’hui, on y revient par contrainte, au risque d’exposer les clients à des maladies contagieuses. »
Cette crise de l’eau à Mamou n’est pas seulement une difficulté logistique ou commerciale. Elle pose désormais un réel problème de santé publique. En l’absence d’alternative fiable, de nombreuses familles se tournent vers des sources non contrôlées, comme l’eau de puits, de pluie ou des forages, souvent sans traitement préalable.