PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
À l’image de plusieurs autres activités, la fabrication des briques est l’une des activités qu’exercent de nombreux citoyens de la commune urbaine de Mamou. Par manque d’appui des bonnes volontés et de l’Etat, les pratiquants de ce métier sont exposés à d’énormes difficultés. Si jusque-là cette activité n’était réservée qu’aux hommes, à cause de la cherté de la vie, plusieurs nourrices et mères de familles s’y mettent pour subvenir aux besoins de la famille.
En ce début de saison sèche, les abords des cours d’eau et les bas-fonds sont envahis par des fabricants de briques dans la ville carrefour. De nombreux pères de familles comme ce fabriquant de brique qui a requis l’anonymat, pratiquent cette activité pour se faire un peu d’argent. Il nous explique comment fonctionnent les travaux.
« Tu viens vers ce puits, tu descents dedans pour creuser. Après avoir creusé, tu mélanges avec de l’eau pour obtenir la boue. Ainsi tu prends, tu mets dans une brouette et tu envoies à près de 30 mètres. Mais y’a beaucoup de difficultés. 100 briques peut te donner 15 milles ou 20 milles de francs guinéens. Si tu calcules tout ça, y’a beaucoup de difficultés. Ça c’est la petite dépense. Parce qu’un camion de bois est à neuf cent mille.Tu payes aussi ceux qui font descendre, à cent mille francs. Pour brûler aussi, c’est cent mille. Maintenant si tu as 10 tours, cela te fera un millions pour toutes les dépenses », explique-t-il
Poursuivant, il parle les difficultés que les fabricants de briques rencontrent avant de lancer un appel au gouvernement :
« Ce matin là quelqu’un vient de se blesser ici, parce que la brouette peut tomber sur toi, la houe ainsi que les bois que nois utilisons. Tous cela blesse parce que nous ne portons pas de chaussures. Mais si vous voyez nous continuons à faire cette activité, c’est pour qu’il y’ait beaucoup de constructions chez nous. Normalement c’est le gouvernement qui devait avoir les infrastructures pareilles. Si vous voyez que nous nous sommes engagés dedans, c’est aux autorités de comprendre que c’est en leur faveur. Et nous sommes en manque de materiaux de travail. Si tu veux venir il faut chercher tous les équipements nécessaire pour y venir parce que c’est loin de la ville », a fait savoir notre interlocuteur sous anonymat.
Dans l’exercice de leurs activités, ces fabricants de briques depensent assez d’argents. Elhadj Oumar Diallo pratique cette activité depuis plus de trois ans. Il emploie plusieurs personnes dont des femmes et des enfants.
« Ici tout est à acheter. Et actuellement y’a pas d’argent. Pourtant nous avons des travailleurs ici à payer chaque jour. Nous utilisons pour ce travail des matériaux : les pelles, la houe le pioches. Même l’année dernière y’a eu les agents conservateurs de la nature qui sont venus nous informés que l’Etat va nous envoyer des équipements, mais jusqu’à présent, nous n’avons rien vu encore. Avec ce travail aussi, il arrive des moments où nous nous blessons parce qu’avec les outils que nous travaillons, c’est tranchant. C’est pourquoi je lance un appel à l’Etat de nous venir en aide, parce que nous contribuons à l’employabilité des jeunes dans ce travail et aussi nous aidons les gens pour la construction », souligne Elhadji Oumar Diallo.
Enfant au dos, rencontrée, cette nourrice qui a requis l’anonymat est en train de tirer une brouette pleine de boue. Elle justifie son choix
« Comme nous n’avons pas d’argent pour nous nourrir à la maison, nous n’avons pas celui qui peut nous offrir, c’est pourquoi nous venons faire ce boulot. Sinon ce travail est un travail d’hommes mais si y’a pas autre alternative, nous sommes soumis à faire de notre mieux pour vivre. Nous utilisons les pioches, les pelles avec la brouette pour mettre la boue et nous poussons pour aller faire des brigues. Nous demandons aux personnes de bonnes volontés de nous venir en aide. Et à l’Etat de prendre soins de nous les femmes. Moi je suis mère de trois enfants mais comme j’ai pas d’appuis, je me debrouille dans ce travail difficile pour subvenir aux besoins de mes enfants », sollicite cette mère de famille.
Pour finir, ces fabricant demandent aux personnes ayant des projets de construction, de venir commander les briques qu’ils fabriquent
Région de Mamou, Jacques Kamano pour Acttuguinee.org
Tel : 624-50-82-79
L’article Mamou : immersion dans une briqueterie où travaillent des femmes au quartier sèrè est apparu en premier sur Actuguinee.org.