Mamou/Dounet : une dame abattue par son mari, sa grande sœur avait aussi été assassinée il y a une quinzaine d’années

C’est un fait qui a choqué toute la communauté. Il s’est produit dans la sous-préfecture de Dounet, communément appelée Ballet, relevant de la préfecture de Mamou. Dans la matinée de ce vendredi 19 septembre, un jeune homme marié a mis fin aux jours de son épouse, Binta Chérif, mère de trois enfants.

Selon les informations recueillies par notre rédaction, la victime a été atteinte d’une balle tirée par son propre mari, Gando Barry, devant la boutique qu’il tenait non loin du commissariat de Dounet. Installé récemment dans la localité après avoir vécu en Guinée forestière, l’homme gérait une boutique ouverte par l’un de ses frères, basé à Siguiri.

D’après plusieurs témoignages, le présumé auteur vivait dans la solitude et entretenait peu de rapports avec les habitants. Il avait pour habitude de tirer des coups de feu la nuit, affirmant ainsi vouloir sécuriser son commerce situé à quelques mètres du poste de police sous-préfectoral.

Toujours selon nos sources, la relation entre le couple était très tendue depuis un certain temps. « Ce matin, avant le drame, la femme s’était présentée à la boutique de son mari pour lui demander de l’argent afin d’envoyer leur petite fille de 8 ans, qui avait le bras cassé, à l’hôpital pour des soins. Mécontent, le mari lui a ordonné de quitter les lieux. Puis, il est rentré dans sa boutique avant d’en ressortir avec un fusil de chasse et de tirer sur son épouse au niveau du nombril. Transportée d’urgence à l’hôpital de Bowal Wann, la victime, qui n’arrêtait pas de réciter la “Shahada”, a succombé à ses blessures avant même d’être prise en charge », a relaté un témoin.

Informées, les forces de défense et de sécurité se sont rapidement rendues sur les lieux et ont arrêté le présumé auteur, qu’elles ont transféré à Mamou afin de le soustraire à la colère des citoyens.

Dans la foulée, des habitants en colère se sont attaqués à la boutique du mis en cause, emportant toute la marchandise qui s’y trouvait. La dépouille de Binta Chérif a été inhumée le même jour, après la prière de 17 heures, plongeant la localité dans la consternation.

À rappeler que la grande sœur de la victime avait elle aussi été assassinée il y a environ quinze ans. Jetée dans le fleuve Bafing, son corps n’avait été retrouvé que plusieurs jours plus tard, à plusieurs mètres du lieu du drame.

Mamadou Yaya BARRY

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