Makanéra sur le projet Simandou : « Doumbouya a fait ce que personne n’a fait depuis l’indépendance »

Lors d’une conférence de presse tenue le week-end dernier, Alhoussein Makanéra Kaké, coordinateur de la Synergie Général Mamadi Doumbouya, a pris la défense du projet Simandou.

Réagissant aux critiques qui minimisent l’impact économique de ce gisement, il a vanté les retombées visibles du projet, saluant la « bénédiction » que représente, selon lui, la gouvernance du Général Doumbouya pour l’exploitation de cette richesse nationale.

« On est en train de vous tromper, mais entre nous, quand moi, quelqu’un me dit que Simandou c’est rien, je ne me fatigue pas pour commenter ça », a-t-il entamé

Face à ce qu’il qualifie de discours réducteurs sur l’importance du gisement de fer de Simandou, l’ancien ministre a évoqué des faits concrets.

« C’est une réponse factuelle, palpable qu’on peut toucher. Je le prends, je l’envoie au port ici. Quittez le port de Moribaya ici pour aller à Beïla, il comprendra que si c’est rien, il a raison. »

Revenant sur l’histoire du projet, il a rappelé : « Depuis Sékou Touré, on parlait de Simandou. Après Lansana Conté, on en a parlé. Après le Pr Alpha Condé, on en a parlé. On n’avait rien vu. C’est vrai, à cette époque, on n’avait rien vu… »

Pour lui, les choses ont changé sous la transition actuelle. « Aujourd’hui, personne ne peut dire qu’on n’a rien vu. »

Il a mis en avant les chiffres du gisement : « La réserve de Simandou, c’est 8 milliards de tonnes de fer, avec une teneur de plus de 65 %, supérieure à la moyenne mondiale. Pour ne pas dire la plus grande teneur au monde. »

S’appuyant sur ses connaissances techniques, Makanéra Kaké a souligné la viabilité du projet même dans un contexte de baisse des prix : « Simandou, même à 50$ la tonne, le projet est rentable. Et on est autour de 80$ la tonne. »

A l’en croire, au-delà du minerai, c’est tout un legs structurel qui est en train de naître : « Aujourd’hui, nous avons un chemin de fer de 650 kilomètres. Depuis l’indépendance, est-ce qu’on a construit autant ? Jamais. Même d’ailleurs, ce que les colons ont fait construire, on a démantelé. Lui, il est venu le construire. »

Enfin, il a appelé les journalistes à jouer pleinement leur rôle : « Quelqu’un a le courage de venir se mettre devant vous, la presse, et dire que ça, c’est rien ? Moi, je pense qu’il fallait le bombarder de questions là-bas, c’est votre rôle. Votre rôle est de nous obliger à vous dire la vérité, même si on n’a pas la volonté de vous la dire, à travers vos questions. »

Makanéra Kaké conclut avec ironie : « Je terminerai par vous dire qu’il y a un autre débat ici, où on prend, ils appellent VAR, on prend ce que tu as dit hier, on met à ce que tu as dit aujourd’hui. » Une manière pour lui de dénoncer l’incohérence de certains discours et de recentrer le débat sur les réalisations tangibles.

Christine Finda Kamano
622 71 69 06

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