Makanera Kaké : « Bah Oury ne pourra faire que ce que les militaires accepteront »

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La nomination du président de l’UDRG, Bah Oury au poste de Premier ministre, chef du gouvernement de la transition dirigée par le Général Mamadi Doumbouya, suscite des réactions au sein de l’opinion guinéenne.

Pour Alhousseïny Makanera Kaké, cette confiance portée à l’un des plus anciens de la classe politique guinéenne lui donne une perception de rupture et d’ouverture.

« J’aurai souhaité attendre que tout le gouvernement soit formé et que les premiers actes soient posés pour me donner une certaine assurance mais la perception que j’ai aujourd’hui, c’est qu’il y a une rupture et une ouverture. Rupture c’est par rapport à ce qu’on avait souvent l’habitude d’entendre, pas de recyclage, tous les anciens ont échoué et que la priorité n’est pas la politique, c’est le social, l’économie et après la politique. Donc quand on prend ce qu’on avait l’habitude d’entendre, par rapport à la nomination de Bah Oury, on dira qu’il y a eu rupture et il y a une ouverture parce que Bah Oury c’est quand même un profil politique par excellence dans ce pays-là. Je pense que c’est une bonne rectification c’est pourquoi j’ai dit que c’est une rupture de comprendre que l’essentiel de cette transition c’est la politique », a d’abord indiqué l’ancien ministre de la gouvernance Alpha Condé.

Évoquant ensuite les chances de voir Bah Oury réussir sa mission, Alhousseïny Makanera Kaké estime que tout dépendra du Général aux commandes.

« Maintenant, pour qu’il réussisse j’ai une seule certitude. Il ne pourra faire que ce que les militaires accepteront. Je prie Dieu pour lui et pour la Guinée, que les généraux, les colonels sachent que pour réussir il faut lui laisser une certaine marche de manœuvre pour décrisper le climat politique et social. Cela doit se traduire rapidement par la libération des détenus politiques, la possibilité à offrir à ceux qui sont contraints de rester en exil de rentrer paisiblement et l’organisation d’un dialogue qui va réunir les acteurs politiques du pays pour donner une certaine assurance. Personne n’est contre la reddition des comptes. Quand vous avez accepté de manipuler le denier public, vous êtes dans l’obligation de rendre des comptes, mais il faudrait que cela soit dans un cadre légal », dit-il.

Al Hassan Djigué

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