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Dans un élan de protestation pacifique mais déterminé, les femmes rurales de Weyakoré, localité située dans la préfecture de Lola, ont exprimé leur exaspération, face à la destruction récurrente de leurs cultures par des troupeaux de bœufs, en particulier, ceux appartenant à des éleveurs transhumants étrangers, ce mardi.
Munies de rameaux, de spatules à sauce et de kaolin, symboles traditionnels de mécontentement dans la région, elles ont organisé une marche jusqu’au siège de la préfecture pour faire entendre leur voix.
Cette mobilisation, marquée par la dignité et la souffrance, visait à alerter les autorités sur l’urgence de la situation.
Présent dans la région dans le cadre d’une tournée officielle, le ministre de l’Élevage, Félix Lamah, a interrompu son programme pour répondre à l’appel des manifestantes, malgré le décès récent de son conseiller technique chargé des questions d’élevage. Dans un geste salué par toutes, il a rencontré les femmes et les a rassurées quant à l’engagement du gouvernement à résoudre durablement ce conflit.
Parmi les mesures déjà mises en œuvre ou en cours, le ministre a rappelé : L’interdiction de la transhumance transfrontalière en Guinée, décidée en conseil interministériel ; L’interdiction de la divagation des bétails pendant la saison culturale, afin de protéger les champs des paysans ; La création imminente de parcs aménagés pour le cantonnement des troupeaux ; L’expulsion des éleveurs transhumants étrangers, avec l’appui des forces de défense et de sécurité.
« Nous avons été touchés par cette manifestation. C’est la deuxième fois que ces femmes se déplacent jusqu’à la préfecture. Leur message est fort. Le président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, tient à ce qu’il y ait la paix dans toutes les localités », a déclaré le ministre Félix Lamah.
Très émue, Gnèka Gbahara, porte-parole des femmes de Weyakoré, a pris la parole pour exprimer la détresse de sa communauté :« Nous ne dormons plus. Nos champs sont détruits. C’est notre seule source de nourriture et de revenus pour nos enfants. Nous demandons que ces troupeaux soient éloignés de notre village. »
À l’issue des échanges, les femmes ont exprimé leur satisfaction face aux engagements pris et se sont engagées à accompagner les actions gouvernementales, pour restaurer un climat de paix dans leur localité.
En signe de solidarité, le ministre Félix Lamah a mis à leur disposition des minibus pour assurer leur retour, en toute sécurité, à Weyakoré. Il s’est ensuite rendu personnellement dans le village, accompagné du préfet de Lola et des autorités régionales, pour constater la situation sur le terrain.