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Trois semaines après le communiqué fixant l’interdiction de la sortie de certains produits alimentaires du territoire ivoirien, les activités des importateurs de bananes et de taros tournent au ralenti. Cette mesure vise à assurer un approvisionnement régulier des marchés ivoiriens en produits vivriers, à l’effet de garantir la sécurité alimentaire des populations vivant en Côte d’Ivoire. Tout manquement à cette disposition est passible de sanctions conformément aux dispositions prévues par la loi. Cette mise en garde du gouvernement ivoirien vise à dissuader les petits malins qui tenteront de violer la consigne.
Sont concernés par cette mesure de suspension, le manioc, l’igname, le maïs, le riz, le mil, le sorgho, le fonio, la graine de palme, la banane plantain, la tomate, le gombo, le piment, l’aubergine, l’attiéké, la semoule de manioc, la cossette de manioc, la pâte de manioc, la poudre de gombo, la poudre de piment et la poudre de maïs.
Cela a un impact sur le marché de Lola, qui dépend des exportations de la banane plantain et du taro ivoiriens. qui sont concernés. Pour avoir plus d’informations, le correspondant de Guineenews basé à Lola s’est rendu au quartier Gotekoly abritant les camions de bananes.
Selon Mohamed Kourouma alias Moimé, chef de gare, la mesure vient des autorités ivoiriennes. « Je confirme avec exactitude que la Côte d’Ivoire a interdit la sortie de certains produits vivriers, dont la banane. Actuellement, la banane qui venait de la Côte d’Ivoire pour nous aider est suspendue. Au début, un de nos camions a été saisi là-bas, dont la banane est restée dedans jusqu’à la pourriture. Certains de nos clients avaient deux tonnes, 4 tonnes, cinq tonnes, mais ils ont tout perdu. La semaine dernière la situation était difficile même deux chargements, on a pas pu faire. C’est le même cas pour les vendeurs de taro. S’il y a une rareté, le prix va grimper obligatoirement. Nous avons la production locale, mais ce qui vient de la Côte d’Ivoire est aussi important. La variété »Gbagba » qui est grosse et bien formée est beaucoup prisée. Avec la crise actuelle, il faut encourager la production locale. S’il y a une bonne politique de la culture de la banane, c’est un à deux ans. Nous demandons à l’État de nous aider dans cette situation. Pour pouvoir approvisionner nos marchés. La seule solution que nous demandons, c’est d’encourager la culture de la banane plantain à Lola. Il faut appeler les jeunes Burkinabés qui sont spécialisés dans la culture de la banane et du cacao. Là où on achète, c’est eux qui font là-bas et chez nous ici, nous pouvons faire assez de plantations. Nous avons assez de terres. Seulement, il faut un accompagnement pour qu’on change la donne. Il faut accompagner économiquement les jeunes gens et appeler aussi l’expertise de ces jeunes Burkinabés pour que la préfecture devienne une véritable zone de production. Nous ne voulons plus être une zone de transit des produits venus d’ailleurs. Mais s’il faut choisir moi, j’allais te choisir pour conduire ce projet des jeunes dynamiques », a-t-il conclu.