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Depuis quelques mois, les chercheurs de l’Institut environnemental de Bossou (IREB) se réjouissent des échanges initiés par le groupe de chimpanzés habitués à Bossou, qui compte actuellement quatre individus. Ces échanges ont eu lieu lors de déplacements de plusieurs jours aux côtés de leurs homologues chimpanzés des Monts Nimba. Cette observation est particulièrement encourageante pour la survie des chimpanzés habitués à Bossou.
Alors qu’auparavant, les observateurs et chercheurs redoutaient l’extinction imminente du groupe de chimpanzés de Bossou, les récents échanges entre les deux groupes de chimpanzés suscitent l’espoir quant à la survie des chimpanzés locaux, qui ne sont plus que quatre.
Interrogé sur ce phénomène de brassage, M. Gbady Prospère Soumaoro, primatologue à l’Institut de recherche environnemental de Bossou, a expliqué que l’objectif principal depuis longtemps était la survie des chimpanzés locaux.
« Il est possible que, grâce au corridor contigu aux monts Nimba, les chimpanzés des Monts Nimba fréquentent le corridor, où se trouvent des arbres particulièrement appréciés par les chimpanzés. Ils peuvent ainsi quitter les collines de Bossou et se rendre dans la grande forêt du Nimba. Nous avons constaté que les chimpanzés traversent le corridor pour passer quelques jours avant de revenir sur les collines de Bossou », s’est-il réjoui.
En ce qui concerne le corridor, M. Soumaoro a affirmé : « nous avons reboisé 50 hectares. Avec la forêt que nous recréons, nous augmentons les chances de survie des chimpanzés locaux. Étant donné que les chimpanzés de Bossou sont habitués aux humains, il n’y a pas d’accouplement entre eux. Cependant, les chimpanzés des Monts Nimba commencent à s’habituer à l’homme, ce qui pourrait favoriser des accouplements. Pour attirer l’attention, le nombre de chimpanzés est crucial. Si nous mentionnons qu’il ne reste que 4 chimpanzés, cela ne suscitera pas l’intérêt des touristes. D’ici deux ans, nous aurons une forêt dense que les chimpanzés pourront visiter des deux côtés. »
Monsieur Soumaoro a souligné l’importance des chimpanzés locaux, appelés également chimpanzés coutumiers ou traditionnels, qui ont coexisté avec la population locale depuis longtemps. Ils sont intégrés à la communauté et sont considérés comme l’incarnation des ancêtres. Cependant, avec la croissance démographique, les règles ne sont plus respectées, entraînant parfois des frictions. Les chercheurs restent préoccupés par la cohabitation potentielle d’un chimpanzé mâle des Monts Nimba avec les femelles de Bossou, mais ils se rassurent avec la fréquentation du corridor, pensant que cela facilitera les échanges entre les deux groupes de chimpanzés.