Agression 70: la Guinée commémore ses martyrs !

Ce vendredi 22 novembre 2024, la République de Guinée commémore l’An 54 de l’agression portugaise du 22 novembre 1970.

A cette occasion, le PDG-RDA et le collectif des associations, des parents, amis et sympathisants des compagnons de l’indépendance de Guinée ont commémoré la disparition de plus de 400 fils et filles.

Une journée qui a commencé par une lecture du Saint Coran, des prières et bénédictions avant de se terminer par un recueillement à la place des martyrs du 22 novembre au palais du peuple à Conakry.

 Pour ce parti, c’est un devoir de mémoire.

« En Guinée en 1970, 600 Guinéens ont perdu la vie de 1h du matin à 9h. L’agression ne s’est pas passée qu’à Conakry mais le 26 et le 27 à Gaoual et à Koundara. C’est pour dire que le nombre de victimes ou de pertes enregistrées en république de Guinée est énorme, c’est le Guinéen en partie qui est victime. Si nous devons commémorer cette journée, nous estimons que c’est l’occasion d’ailleurs ultime de revenir sur ces martyrs guinéens, sur le combat de ces Guinéens perdus qui ont pu maintenir l’intérêt et l’intégrité territoriale de la nation. Nous avons effectué la prière du vendredi ensemble pour le repos éternel de ces personnes et surtout pour réaffirmer la détermination de la Guinée de maintenir le tombeau de l’impérialisme ouvert en Guinée comme l’a dit le président Ahmed Sékou Touré », a rappelé Mohamed Arphan Kaba, responsable politique du PDG-RDA.

Pour Manga Mory Bangoura, Secrétaire général intérimaire du PDG-RDA, cette agression impérialiste n´a été qu’une tentative s’empêcher l’épanouissement de la Guinée et ses alliés.  « 22 novembre 1970, une date symbolique, celle-là qui a vu la Guinée souveraine agressée par l’impérialisme international avec l’aide de certains fils de la Guinée indépendante. Cette réalité historique compromettante, au lieu d´impacter le processus progressiste entamé par la Révolution guinéenne, l’a plutôt renforcé en le métamorphosant en ses qualités de gestion politique, économique, sociale et même culturelle. Il faut souligner que cette lâche épreuve traversée subie le plein fouet par notre pays et perpétrée par nos ennemies pour ternir notre image, favorisa un appui inimaginable des pays progressistes à travers le monde pour le bien de notre continent. Nous n’oublions pas et nous n’oublierons jamais les raisons qui ont motivé cette barbare agression qui a enregistré plus de victimes qu’on ne saurait imaginer. La reconnaissance de la République démocratique d’Allemagne, la RDA, pendant la guerre, l’appui apporté aussi par des mouvements de libération portugaise en Afrique et l´ANC de Nelson Mandela entre autres par le régime Guinéen, en somme tous les efforts par le régime du président Ahmed Sékou Touré et ses compagnons en matière de droit de l’homme compromettaient dangereusement les activités cyniques et obscènes de l’impérialisme et du néocolonialisme en Afrique et dans le monde. »

A cette occasion, Ibrahima Kalil Diakité, président de l’association du développement durable projette une décoration  des familles de ces martyrs: « Cette agression, qui alors s’était inscrite dans le plan de reconquête de tous les pays révolutionnaires d’Afrique, s’est caractérisée par l’envoi sur Conakry de 6 bateaux de guerre les plus modernes de l’époque. Ces navires ont permis le débarquement de plusieurs mercenaires africains et guinéens. Nous allons essayer de dresser un inventaire, que tous ceux qui sont morts pour la patrie le 22 novembre, qu’il leur soit décerné une décoration à titre posthume. Et une revalorisation de leur passion », a-t-il projeté.

Mayi Cissé 

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