Licenciement jugé « sélectif et abusif » à la Société des Bauxites de Guinée ?: que s’est-il passé ?

il y a 10 mois 114
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Installée en Guinée depuis près de 14 ans, la Société des Bauxites de Guinée (SBG), filiale de la Société METALCORP Group a été accusée ces dernières semaines, d’avoir fait des licenciements abusifs et sélectifs.

À la mine de cette société basée à Forécariah, les responsables ne réfutent pas en bloc cette accusation. Des licenciements, il y en a bien eu, soutient Abdoulaye Keita, Directeur des ressources humaines de la société. Cependant, les employés licenciés se seraient rendus coupables, selon ce cadre, de violation du règlement intérieur de la société ou commis des actes nécessitant le licenciement.

« En ce 21ème siècle, personne ne se hasarderait à faire un licenciement abusif basé sur l’ethnie. Il s’agit des personnes qui ont eu à utiliser les adresses e-mails de la société, pour sortir des informations de la société, pour une mauvaise cause. Il a été prouvé qu’ils se sont rendus coupables de cela et nous avons respecté tout ce que la loi demande. On s’est retrouvé en conseil disciplinaire en brandissant des preuves devant huissier. On s’est rendu compte que ces travailleurs travaillent pour la société et travaillent pour d’autres aussi, les mails étaient là et toutes les autres preuves aussi. Dans notre règlement intérieur, l’acte qu’ils ont posé est qualifié de très grave. Prendre les informations de la société à des fins très ignobles ? On n’avait pas d’autres choix que de procéder à cela », a-t-il dit.

Même récemment, a poursuivi ce cadre qui est passé par d’autres entreprises minières de la place, la société a procédé à des recrutements selon le besoin. La procédure normale de recrutement comme dans toutes les autres entités de son genre, a été respectée.

Poursuivant sa ligne de défense, Abdoulaye Keita ajoute que les travailleurs licenciés ont bénéficié chacun, du règlement financier selon les textes qui régissent le monde du travail.

« Il faut d’abord dire que chaque licenciement est motivé par un acte spécifique. Quand je prends Rassoune, il était au niveau de la supervision transport. Sa mission était d’assister les marches arrière de camions et le bennage. En pleine opération, il y a des camions qui sont arrivés, lui et Mamadou Baldé n’étaient pas présents. Le chauffeur est venu garer, en bennant, le camion est tombé alors qu’ils n’étaient pas là. Il s’agissait d’un camion de 200.000 dollars. On les a convoqués, on a parlé et leur a fait comprendre que c’était une faute grave. Ces deux travailleurs et le chauffeur ont tous été remerciés. Quant au nommé Abass, c’est parce qu’il n’a pas pu atteindre les objectifs convenus à son recrutement. Et avant la séparation à l’amiable, tous ses droits ont été payés, devant les représentants de l’inspection générale du travail. Ça a été le cas pour ceux qui ont fait tomber le camion », a-t-il ajouté.

Au sein de la SBG, du moins de l’avis des travailleurs rencontrés à la mine de Forécariah, tous sont unanimes qu’il n’y a jamais eu de licenciement sélectif. Plutôt, selon Sylla, un des travailleurs de la société rencontré pour le besoin de la cause, affirme qu’Elhadj Ly, un des anciens responsables de la société et un membre du groupe des licenciés, avait posé des actes contraires au règlement de l’entreprise.

« Quand on commençait à travailler à la SBG, ils pouvaient retarder jusqu’à 4 mois avant de nous payer. On se plaignait tout le temps mais le nommé Elhadj Ly nous rassurait et nous disait chaque fois que ça ne va pas à la société, mais qu’ils vont trouver solution. C’est dans ce sens qu’un certain Jean Louis nous a aidés à travailler à Nikta, jusqu’aujourd’hui, on a été mis au repos là-bas aussi. Quand on travaillait avec la SBG, on a fait plus de deux ans sans contrat. Il n’y avait même pas de contrat. C’était Elhadj Ly notre interface à travers son représentant, Ibrahima Sory Mabinty. On ne prenait que 900.000 par mois. Ce que Elhadj Ly nous a fait à SBG, ce n’est pas bon. Il nous a fait travailler pendant deux ans, on n’a pas eu de contrat, ni de bon traitement pendant qu’on y était », a-t-il lancé.

Dans les colonnes du site d’information actuelle.com, on soutient que Thierno Abbass Baldé, cité par le DRH, a été renvoyé pour insuffisance de résultat.

Mosaiqueguinee.com

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